Article de Aurélie Revol
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 25, n° 2-3, 2019, pp. 129-149.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Personne âgée, Démence sénile, Cannabis, Thérapie, Aidant familial, Suisse
Fin 2017, au sein d’un Établissement Médico-Social (EMS) genevois spécialisé dans l’accueil de personnes âgées atteintes de troubles cognitifs sévères, débute une étude clinique pilote. Cette étude inclut douze résidents pour lesquels du cannabis thérapeutique est prescrit. Au-delà de l’observation des effets médicaux, un volet sociologique vise à comprendre la manière dont les proches aidants perçoivent ce nouveau traitement. Dans un contexte de souffrance de l’accompagnement, l’espoir d’un mieux-être suscite une grande adhésion de la part des familles. Les attentes positives à l’endroit du cannabis thérapeutique reposent aussi bien sur la familiarité avec le produit, son côté naturel par opposition aux médicaments synthétiques, que sur l’encadrement médical et la confiance accordée à l’institution.
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Article de Pascal Ménecier, Lydia Fernandez, Michael Pichat, et al.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 1, 2018, pp. 55-76.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Enquête, Alcool, Alcoolisme, Personne âgée, Hôpital, Équipe soignante, Médecin, Infirmier, Attitude, Croyance, Savoir
Le mésusage d’alcool de sujets âgés est peu considéré, bien que sa prévalence ne décroisse que peu avec l’âge. Ce décalage peut autant relever de difficultés de repérage que de difficultés de prise en considération, possiblement reliées à des attitudes soignantes peu favorables. Afin d’évaluer les croyances et attitudes de soignants hospitaliers envers des sujets âgés mésusant d’alcool et
préciser les variables qui les modulent, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 698 médecins et infirmiers de 8 établissements de santé, à propos de leurs représentations, attitudes et connaissances autour du mésusage d’alcool après 65 ans. Les 315 questionnaires exploités (taux de réponse : 45 %), retrouvent que plus de 90 % des agents déclarent soigner des aînés mésusant d’alcool. Les soignants se disent alors majoritairement (75 %) à l’écoute ou disponible, 39 % aidants ou compétant, 32 % mal à l’aise, évitant ou fuyant, et 7 % agressifs, répressifs ou moralisateurs. Les déclarations d’abord positives sont ensuite remises en cause au fil des réponses et recoupements. Les attitudes les plus positives sont associées aux meilleurs niveaux de connaissance, aux expériences d’avoir côtoyé un proche mésusant d’alcool ou d’être soi-même consommateur d’alcool.
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