PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 73-84.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche systémique, Communauté, Coordination, Insertion sociale, Intégration, Lien social, Mixité sociale, Ordre social, Sociabilité, Socialisation, Sociologie
En partant du constat de la montée de l’hétérogénéité structurelle dans les sociétés actuelles, l’article aborde deux grandes problématiques du faire société. En tout premier lieu, il analyse comment les anciens débats sur l’intégration sociale ou systémique ont été restructurés par la consolidation d’un continuum sociotechnique qui permet une nouvelle forme de coordination entre les actions. Dans un second moment, et à partir de cette réalité, l’article explore les grandes craintes culturelles à propos de la fragmentation de la société et esquisse, en s’inspirant des sociologues classiques, la manière dont la vie en commun est à même de devenir un nouvel idéal du vivre ensemble.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 47-57.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Égalité des chances, Étude de cas, Ethnologie, Intégration, Précarité, Relation d'aide, Reconnaissance, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Société, Sociologie
Basé sur une étude ethnographique de quatre ans (2009-2013) au marché des biffins – vendeurs-récupérateurs d’objets trouvés dans les poubelles – de la porte de Montmartre (Paris, 18e arrondissement), et suivant une approche socio-anthropologique réflexive et résolument anti-misérabiliste, cet article propose d’étudier les socialités alternatives aux socialités dominantes que lesdits biffins s’efforcent de produire : des socialités où l’égalité s’oppose aux subordinations, la réciprocité à la relation d’aide, l’intégration à l’exclusion et l’intégration positive à l’intégration négative. Si ces socialités connaissent des limites, que cet article se donne aussi pour tâche d’affronter, elles n’en laissent pas moins ni de produire des effets ni de traduire les espoirs de ceux-là mêmes dont les espoirs se voient si souvent contrariés.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 29-45.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Art, Autonomie, Comportement social, Conscience collective, Création, Émancipation, Expérience, Filiation, Groupe d'appartenance, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Sociologie, Stimulation
Cet article présente la construction sociale d’un collectif d’artistes trentenaire qui se présente pour les membres comme une expérience partagée stimulante pour la création et comme lieu de revitalisation individuelle. Le collectif parvient à rendre son activité viable économiquement alors même que le désir de vivre d’une production artistique se heurte aux impératifs et aux logiques du marché. Il s’agit d’examiner la manière qu’a ce collectif de former un monde commun socialement alternatif en identifiant les différentes fonctions que remplit le groupe et les organisateurs qui structurent le commun, notamment le rapport à la filiation. L’auteur cherchera à savoir si ce collectif est simplement la construction d’un monde particulier ou s’il participe à faire société autrement.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 15-26.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement social, Communauté, Étude de cas, Environnement social, Groupe, Groupe d'appartenance, Leader, Ordre social, Organisation sociale, Pouvoir, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Société, Sociologie, Utopie, Weber (Max), Etats Unis d'Amérique
L’expérience de The Farm, une communauté intentionnelle établie dans le Tennessee depuis 1971, permet de tirer des leçons intéressantes quant à la capacité d’un groupe social à faire société autrement. À l’aide d’une grille de lecture d’inspiration wébérienne, de témoignages et d’observations participantes, il est possible de mettre en évidence les régulations et les pratiques dominantes dans les deux périodes importantes qui ont scandé la vie de The Farm. De 1971 à 1983, la communauté fonctionne sous un régime de domination charismatique, sous l’égide d’un leader spirituel. Pour passer outre les difficultés matérielles qu’elle rencontre, elle entame ensuite une mue sociétaire qui la conduit à composer avec le monde extérieur. Paradoxalement, c’est en s’appuyant sur ce dernier que The Farm réussit finalement à s’imposer durablement comme une petite société alternative.