Article de Aline Cohen de Lara, Laura Chamouard
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 305-330.
Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Femme, Procréation médicalement assistée, Grossesse, Couple, Filiation, Représentation sociale
Cet article propose d’explorer le travail psychique mobilisé lors de la grossesse chez les couples de femmes qui ont eu recours à une insémination avec donneur. Si l’assistance médicale à la procréation ne leur est pas autorisée en France, de plus en plus de ces couples ont recours à ces techniques médicales avec un donneur anonyme ou semi-anonyme. À partir d’entretiens de recherche menés auprès de douze couples de femmes, rencontrées à 7 mois de grossesse, en couple et individuellement, nous avons dégagé les représentations de leurs places parentales, ainsi que les processus d’identification à leurs figures parentales, selon qu’elles portent ou non l’enfant. Nous nous sommes également intéressées aux fonctions des mouvements défensifs déployés à l’égard du tiers donneur durant la grossesse, au regard de la construction du lien à l’enfant et de celle du couple parental.
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Article de Alice Levy, Marie Rose Moro
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 25-48.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Grossesse, Identification, Filiation, Généalogie
La femme enceinte appréhende de nouveaux ressentis, un corps à l’apparence nouvelle et au rôle contenant. À la confrontation avec un corps étrange s’ajoute la problématisation du corps étranger en soi. Cette métamorphose de la femme en mère implique un jeu d’identifications, identification à l’être en devenir, et identification à la mère. L’ordre des générations est aussi bouleversé : la femme s’ancre dans sa famille non plus seulement en fille mais également en mère. Or, des enfants adoptés à l’international apprennent à se construire avec un corps identique, mais au sein d’une nouvelle culture, d’une nouvelle famille et selon une nouvelle filiation. La grossesse serait donc susceptible de fragiliser des femmes qui ont été adoptées des années auparavant. Suite à des entretiens et des constructions d’arbre généalogique avec sept femmes ayant été adoptées, il semble que devenir mère puisse avoir un retentissement particulier chez des femmes adoptées dans leur enfance.
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