PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 134-142.
Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Accompagnement social, Travail social, Assistant de service social, Procédure, Relation travailleur social-usager, Rencontre, ISIC, Témoignage
Le travail social intègre de moins en moins la relation d’aide dans les nombreux dispositifs mis en place pour « accompagner l’usager ». De quel accompagnement social parle-t-on ? Comment les procédures impactent-elles le métier au quotidien ? Comment maintenir le sens de notre action et les valeurs qui la sous-tendent ? En faisant partager mon quotidien, je souhaite mener une réflexion sur nos marges de manœuvre et les résistances à la procédurisation possibles.
Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 88-94.
Mots clés : Santé-Santé publique, Accès aux soins, Santé, Lieu de vie, Isolement, Témoignage, Accueil, Télémédecine, Pauvreté, Adaptation, Travailleur social, Peur, Contrôle, Covid-19, Toulouse
La pandémie de Covid et le premier confinement ont été une épreuve pour les salariés et usagers du centre de santé communautaire de Toulouse. Une médecin généraliste en témoigne, insistant sur le maintien de l’accueil inconditionnel des usagers et l’adaptation aux conditions du moment. Les pratiques de médecine à distance doivent prendre en compte les réserves des patients d’origine populaire à « s’autoriser à dire le mal » qui les affecte et à « avouer sa peur ». Ce témoignage rappelle que le corps souffrant n’est pas qu’une image et que l’ordre sanitaire ne doit pas prendre le pas sur le droit.
Pour le centre de santé communautaire de Toulouse, la pandémie de Covid et le premier confinement qui lui est associé sont une épreuve pour ses salariés et usagers, dont les déterminants sociaux de santé sont gravement compromis. Une de ses médiatrices en témoigne. Elle insiste, d’une part, sur les contraintes inhérentes aux conditions de travail en santé à distance et, d’autre part, sur les peurs et la faim générées par la période traversée dans la douleur. Enfin, elle termine en condamnant les confusions entretenues entre santé publique et ordre public.
Paru dans la revue Empan, n° 129, mars 2023, pp. 44-51.
Mots clés : Santé-Santé publique, Isolement, Épidémie, Inégalité, Santé, Gens du voyage, Conditions de vie, Femme, Souffrance psychique, Stress, Témoignage, État dépressif, Covid-19
Le portrait de deux habitantes de Nouveau logis, un des « quartiers gitans » de Perpignan, donne à voir la diversité de leur expérience du confinement de mars à mai 2020 et, plus largement, leurs conditions de vie et leur vécu de femmes au foyer. Cet article se propose de saisir la fabrique des inégalités sociales de santé, permettant ainsi d’appréhender leurs vécus autrement que par le prisme culturaliste.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 100-107.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, SDF, Éducateur de rue, Errance, Rencontre, Échec, Habitat, Témoignage, Travailleur social, Accompagnement social
À partir de plus de vingt années passées dans la rue à accompagner les SDF, l’auteur rend compte d’un vécu de travailleur social en prise avec eux. Il tente de rendre compte de l’expérience impossible de la rencontre avec ce public et de comprendre comment l’errance marque chacun de façon spécifique et indélébile. L’évolution de la société modifie considérablement le public à la rue. Mais cette fonction lui semble bien mal reconnue et peu comprise.
Le défaut d’inscription d’une expérience traumatique dans la psyché du sujet se révèle particulièrement dans les images au contenu brut qui l’envahissent. L’image peut-elle être, alors, un support au travail de symbolisation de l’expérience traumatique ? À partir de deux situations cliniques, cet article interroge les figures, effets et destins de l’image dans la traversée du traumatisme psychique par le sujet. Nous constaterons qu’en utilisant l’image dans le témoignage et la photographie, le sujet parvient progressivement à la mettre à distance, et à partager ses éprouvés.
Paru dans la revue Empan, n° 117, mars 2020, pp. 61-66.
Mots clés : Auxiliaire de vie scolaire, Pratique professionnelle, DEAES, Témoignage, Formateur, Formation professionnelle, Inclusion
Premier né de la refonte des diplômes de travail social, le deaes est créé le 29 janvier 2016. Résultant de la fusion de deux diplômes, celui d’auxiliaire de vie sociale et celui d’aide médico-psychologique, il inclut une profession sans diplôme jusqu’alors, les auxiliaires de vie scolaire. Cet article s’intéresse aux individus ayant choisi de se former au métier d’aes, spécialité accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire, au travers de leurs pratiques professionnelles développées durant leur formation.
Dans le cadre des dispositifs ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire) sont accueillis des enfants aux profils très différents, leur dénominateur commun étant leur appartenance à la communauté des élèves de l’école. Notre démarche inclusive demande de se décentrer, de changer le regard sur ces enfants/élèves et sur leur handicap pour ouvrir des voies de passage dans leur devenir élève et leur donner une place en société. Elle demande aussi à l’enseignant spécialisé, aux équipes enseignantes et médico-sociales de mettre en œuvre des accompagnements en lien avec les familles et des pédagogies innovantes pour trouver des réponses singulières aux besoins de tous et de chacun.
Pourquoi se poser la question du partenariat entre professionnels et parents ? Et qu’est-ce qu’un parent, qu’est-ce qu’un partenaire ? Les familles revendiquent le droit au partenariat et ce partenariat est enrichissant pour tout le monde. Quelques limites sont évoquées.
Paru dans la revue Empan, n° 106, juin 2017, pp. 48-54.
Mots clés : Travail social : Métiers, Motivation, Citoyenneté, Formation, Amour, Travail social, Témoignage, Éducation spécialisée
À l’heure de la « jubilation », comme on dit en Espagne, terme beaucoup plus sympathique, pour qualifier la retraite, il semblerait généreux d’oser le récit d’une carrière d’éducatrice spécialisée, afin de transmettre. Au tournant des années 1980, plusieurs facteurs, du désir d’engagement politique et citoyen à des explications plus intimes, permettent de mieux appréhender les motivations premières de l’envie d’exercer ce métier. Engagement humain, savoirs, attitude professionnelle, la pratique éducative semblerait s’accorder avec une démarche artisanale.
Si des contraintes pèsent sur le secteur de l’action sociale et de l’éducation spécialisée, elles ne peuvent en aucune façon remettre en cause la part d’humanité indispensable qui nourrit ce métier d’éducateurtrice.