PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
La pédopsychiatrie, depuis l’origine, répond à la commande sociétale en même temps qu’elle foisonne de nouveaux concepts. Les mouvements d’accélération contemporains, qui infiltrent la discipline, ont un effet de désorientation et posent inéluctablement la question du sens. Les professionnels du soin psychique vivent ainsi une forme de désorientation et résistent à celle-ci en tentant de relier entre eux les éléments théoriques de modélisation du psychisme et les conceptions thérapeutiques. Mais les problématiques de flux débordants des sollicitations, souvent au-devant de la scène, poussent nécessairement à penser des alternatives à la « pédopsychiatrisation » de la société.
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 111-113.
Mots clés : Travail social : Métiers, Psychiatrie infantile, Soin, Partenariat, Travail social, Éducateur spécialisé, Hôpital, Santé mentale, Toulouse
La présente contribution rend hommage à l’initiative récente de quelques professionnels du centre hospitalier Gérard Marchant (CHGM) de Toulouse de reconstituer un « collège des éducateurs spécialisés ». Ces professionnels contribuent ainsi au débat sur le partenariat entre le sanitaire et le social. À l’égard de l’éducatif, ils tentent de s’organiser collectivement mais également subjectivement pour conquérir une place dans l’histoire qui est en cours.
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 88-95.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Attachement, Séparation, Relation enfant-mère, État dépressif, Médiation, Psychiatrie infantile, Psychomotricien, Psychologue, Soutien à la parentalité
La vignette clinique présentée met en lumière la complémentarité du binôme psychologue-psychomotricienne dans le cadre d’un accompagnement de soin entre une mère et son enfant. Nous avons été les témoins au fil des mois d’une relation mère-enfant souvent à contresens, parasitée par un quotidien lourd à gérer. L’éventail des médiations proposées par les professionnelles a permis à Gabriel, 9 ans, de faire la démonstration de son profond désir d’être regardé par sa mère, son premier objet d’amour. « Maman, que dois-je faire pour que tu me regardes ? »
Article de Michel Dugnat, Frédérique Ginoux Froment, Jokthan Guivarch, et al.
Paru dans la revue Empan, n° 111, septembre 2018, pp. 14-21.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Santé mentale, Périnatalité, Psychiatrie, Psychiatrie infantile, Parentalité, Technicien de l'intervention sociale et familiale, PMI, Psychologie, Prévention, Soin, Royaume-Uni
La santé mentale et la psychiatrie périnatales commencent enfin à être reconnues comme devant être la priorité des priorités en matière de psychiatrie en général et de pédopsychiatrie en particulier. Dans une période où la psychiatrie est la variable d'ajustement de la médecine, de la chirurgie et de l'obstétrique, où la pédopsychiatrie devient la variable d'ajustement de la psychiatrie de l'adulte, il y a fort à faire pour cela. Mais les enseignements de l'expérience britannique peuvent être transférés partiellement en France. Cet article pose les bases de l'action pour la création de l'Alliance française pour la santé mentale périnatale (AFSMP) qui prendra part à l'Alliance internationale pour la santé mentale périnatale.
Un des enjeux d'une équipe de psychiatrie périnatale en maternité : accompagner de manière personnalisée les futurs parents avec des troubles psychiatriques et les bébés confrontés aux décompensations psychiatriques de leur mère en post-partum. Comment se positionner et se coordonner pour être à la fois dans la protection du bébé et dans l'alliance avec ces futurs parents ? Notre parti pris a été de nous placer du point de vue du bébé, qui va raconter sa propre histoire. Position sans doute critiquable, mais nous avons voulu tenter ainsi de faire ressentir l'intensité de ce que vivent ces bébés et ce qu'ils nous font partager au niveau émotionnel.
Article de Yolaine Coussot, Stéphanie Cussot Charpentier
Paru dans la revue Empan, n° 108, décembre 2017, pp. 63-69.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Scolarité, Soin, Psychiatrie infantile, Enfant en difficulté, Réussite scolaire, Partenariat, Prise en charge, Prévention, Déscolarisation, Équipe pluridisciplinaire, Expérimentation, Toulouse
L’école est le « théâtre » d’un grand nombre de difficultés de l’enfant et de l’adolescent et constitue l’opportunité de repérer certaines de leurs difficultés (bio)psychosociales. « Parenthèse » est un dispositif mixte associant l’expertise d’intervenants scolaires aux fonctions soignantes d’intervenants issus de la psychiatrie infanto-juvénile à destination des enfants de 6 à 16 ans scolarisés à Toulouse.
La reprise de l’historique de la formation de ce dispositif nous permet de comprendre le fonctionnement actuel et de discuter les enjeux et les limites de ce dispositif original.
Article de Marie Rajablat, Vésiane de Truchis Ramière
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 85-91.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Parentalité, Psychiatrie infantile, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Adolescent
L’unité Esquirol est une unité d’hospitalisation à temps complet pour enfants et adolescents. Notre travail inclut une juste et nécessaire proximité avec les familles. Pour ces jeunes patients, famille rime avec famille d’origine, famille recomposée, décomposée, adoption, famille d’accueil, services sociaux, etc. Alors comment transformer l’accueil de ces jeunes et leurs parents en une rencontre nouvelle et créatrice où chacun a une place et où la proximité des êtres devient moins insoutenable ?
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…