Article de Stéphanie Germani
Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 130-133.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Prison, Prise en charge, Psychothérapie, Pédophilie, Psychologie, Pulsion, Sexualité, Passage à l'acte, Relation soignant-soigné, Mineur
Le travail en prison confronte le psychologue- thérapeute à une clinique du déchaînement pulsionnel. Le terme « pédophilies » ne peut être énoncé au singulier. Certains passent à l’acte suite à une dimension traumatique qui a été sexualisée, d’autres à cause d’une problématique incestueuse majeure non résolue ; pour d’autres, la jouissance destructive est tout simplement recherchée. Face à cette clinique multiple qui peut nous donner parfois le sentiment d’être impuissant, il nous faut être capable de dépasser des affects qui viendront se loger dans la prise en charge : rejet, dégoût et colère.
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Article de Elisabeth Castells Mourier
Paru dans la revue Empan, n° 116, décembre 2019, pp. 96-102.
Mots clés : Justice-Délinquance, Courants de pensée en sciences humaines, Motricité, Haine, Prison, Pulsion, Psychanalyse, Violence, Contre-transfert
« L’objet naît dans la haine », Freud. De la découverte de l’extériorité de l’objet naît une haine qui peut s’enraciner sous la forme d’une haine primaire que qualifie la destructivité, stade ultime de déliaison pulsionnelle, de désintrication morbide.
Deux vignettes cliniques d’intervention dans un centre pénitentiaire témoignent de comment et pourquoi l’Agir, expression d’une décharge brute d’excitation, vient obérer la capacité à penser, au point de la projeter hors temps, hors sujet, hors objet, hors sujet-objet confondus, hors la Loi.
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Article de Jérôme Englebert
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 22-30.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Imaginaire, Enfermement, Psychopathologie, Prison, Corps, Phénoménologie, Rêve, Espace, Temps, Adaptation
Cet article interroge le sort réservé à l’imaginaire dans l’univers carcéral. Une étude minutieuse de ce phénomène fournit des informations sur la psychologie intime de l’homme incarcéré (ses rapports au rêve, au corps, à l’altérité, à l’espace et au temps). Ponctuée par une situation clinique, l’étude identifie ce que Sami-Ali appelle le banal (monde hyper-réel duquel les possibilités d’émancipation par l’imaginaire sont réduites, voire inexistantes) comme étant la dynamique de fond du vécu carcéral. L’individu y devient un « être unique en général », rouage anonyme d’une organisation qui le dépasse.
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