PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 73-88.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Maintien du lien, Relation enfant-parents, Conflit, Droit de visite, Espace, Rencontre, Accueil enfant-parents, Intérêt de l'enfant, Repère
Les espaces de rencontre existent depuis plus de trente ans en France. Le dispositif est une ressource en cas de séparation conjugale conflictuelle. Il offre un lieu, dit « neutre », pour l’exercice du droit de visite et permet de maintenir ou parfois de créer le lien parent-enfant dans des contextes difficiles. L’auteure s’appuie sur une vignette clinique extraite d’une étude française sur le vécu des enfants passés en espace de rencontre qui, devenus adultes, témoignent de leur expérience. Elle souligne, d’un point de vue psychodynamique, la complexité des enjeux mobilisés, le rôle d’enveloppe transitoire de l’espace de rencontre et signale aussi les limites du dispositif.
Article de Sandie Meillerais, Jean Xavier Leroy, Alexandra Stolnicu, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 39-55.
Mots clés : Enfance-Famille, Intérêt de l'enfant, Séparation, Conflit, Médiation, Autorité parentale, Équipe, Approche systémique, Histoire familiale, Parents, Belgique
L’espace parents dans la séparation (EPS) de Mons (Belgique) est un dispositif d’accueil des parents en situation de séparation hautement conflictuelle. Le travail s’élabore autour de la réflexion commune avec les parents sur la qualité de la relation coparentale dans l’intérêt des enfants. Cet article vise à expliciter les processus et les outils utilisés dans le cadre de l’EPS. Après avoir développé les ancrages épistémologiques et le dispositif en lui-même, les auteurs proposent de montrer, au travers d’une illustration clinique, les processus en place dans la construction de « l’équipe parentale ».
Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 123-139.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Protection de l'enfance, Fonction contenante, Souffrance psychique, Relation enfant-parents
Les confits parentaux aigus et séparations parentales ultraconflictuelles – souvent qualifiées de « déchirantes » – ont aujourd’hui massivement envahi les dispositifs de Protection de l’enfance. Cet article interroge les effets de tels contextes traumatogènes sur la vie psychique des enfants qui en sont victimes à partir de la pratique de psychologue clinicienne de l’auteure au sein d’un service éducatif en milieu ouvert, mais aussi de psychothérapeute psychanalytique en libéral. Au-delà du conflit de loyauté auquel sont confrontés ces enfants, l’auteure analyse les traces de ces conflits parentaux aigus dans l’organisation somato-psychique de ces enfants, leur corps étant porteur de ces dynamiques conflictuelles. Des vignettes cliniques témoignent des effets de déchirure sur les enveloppes du Soi, appréhendés au travers de tableaux symptomatologiques spécifiques. Cette approche psychanalytique montre comment la « part déchirée du soi » chez ces enfants porte les traces des parents qui se déchirent sur leur dos.
Au sein des séparations parentales conflictuelles, l’enfant peut adopter un rôle de parent. La parentification est une conséquence fréquente de ces situations. L’article présente le cas clinique d’une jeune fille de 12 ans illustrant l’articulation entre sa situation familiale et le phénomène de parentification. Marie est prise en charge en centre-médico-psychologique suite à une injonction de soin émise par le juge des enfants. Au sein de la séparation conflictuelle de ses parents, elle apparaît comme la soignante et la confidente de sa mère. Elle cherche à aider cette dernière par divers moyens tels que le soutien moral, le rejet du père ou encore la rupture de liens avec sa famille. Des programmes éducatifs mandatés par les tribunaux, des programmes de prévention ou des discussions avec les parents dans les écoles sembleraient pertinents afin de diminuer la parentification.
Prendre soin d’un parent souffrant de la maladie d’Alzheimer place l’ensemble de la famille dans des circonstances complexes et difficiles. Cet article s’emploie à comprendre comment la maladie d’Alzheimer vient convoquer l’histoire familiale, ses conflits et ses traces du négatif, perturbant à la fois les liens familiaux et l’inscription des proches dans leur rôle d’aidant. Les auteures rendent compte d’entretiens cliniques à visée de recherche menés auprès d’une fratrie de quatre sœurs confrontées à la dépendance de leur mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. À partir d’une analyse phénoménologique, elles montrent l’importance de la désorganisation des liens familiaux et la réactivation des conflits dans l’organisation concrète des aidants autour du parent malade. Les enfants confrontés à la maladie grave d’un parent doivent non seulement réaliser un travail d’acceptation de la maladie, mais aussi réélaborer l’histoire familiale ainsi réactivée.
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 113-132.
Mots clés : Enfance-Famille, Autorité parentale, Conflit, Couple, Divorce, Magistrat, Garde alternée, Séparation, Maintien du lien, Fratrie, Grands-parents, Intérêt de l'enfant
Lorsque le couple se sépare, les liens se distendent mais ne sont pas immédiatement rompus. En effet, la séparation effective se trouve retardée pour diverses raisons : d’abord parce que l’un des époux – voire les deux – peut ne pas vouloir, au regard de convictions personnelles, envisager de rompre le lien conjugal ; ensuite parce que les époux peuvent se trouver confrontés aux lenteurs d’une procédure de divorce ; enfin – et plus généralement – parce que la séparation passe aussi par le retour à l’autonomie financière et patrimoniale, imposant à chacun de décider du partage des biens acquis pendant la vie commune. S’agissant des enfants communs, le législateur de 2002 a limité les effets de la rupture du couple parental en tenant l’enfant éloigné des conflits et des bouleversements engendrés par la désunion de ses parents, consacrant ainsi la notion de coparentalité, et ce dans l’intérêt des enfants. Au-delà, il s’agit également de garantir à l’enfant le maintien des liens qu’il a pu entretenir jusqu’à présent avec chaque composante de son entourage familial (frères et sœurs, grands-parents).