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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Tisser une trame relationnelle autour de l’enfant : les affiliations familiales en contexte de gestation pour autrui et de don d’ovules

Article de Kevin Lavoie, Isabel Côté

Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 67-83.

Mots clés : Enfance-Famille, Don d'ovule, Gestation pour autrui, Filiation, Intérêt de l'enfant, Parenté, Enfant

Le présent article porte sur la trame relationnelle tissée autour de l’enfant né par gestation pour autrui ou conçu grâce à un don d’ovules, et plus spécifiquement sur les affiliations familiales qui émergent de ce processus inédit d’enfantement à plusieurs. La démonstration s’appuie sur les récits de 38 femmes canadiennes impliquées dans une entente de procréation assistée avec autrui en tant que mères, femmes porteuses ou donneuses. Deux cas de figure mettant en lumière la construction des liens d’apparentement entre les personnes concernées sont présentés, qu’il s’agisse d’une inscription dans le réseau de parenté de l’enfant ou d’une reconnaissance symbolique mutuelle basée sur l’amitié. La proximité relationnelle entre les adultes est au cœur d’une filiation métissée qui témoigne de leur préoccupation commune envers l’intérêt de l’enfant.

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Le couple face au don d’ovocytes

Article de Marion Canneaux, Léa Karpel

Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 35-49.

Mots clés : Enfance-Famille, Don d'ovule, Couple, Décision, Fantasme, Psychologie, Conflit, Procréation médicalement assistée, Filiation, Culpabilité, Soutien psychologique

À partir de leur expérience de psychologues cliniciennes, les auteures mettent en lumière les enjeux psychiques liés à la décision de recevoir un don d’ovocytes chez les couples. Le deuil de la fertilité féminine, le recours à une donneuse et la naissance d’un enfant dont la moitié du patrimoine génétique est inconnue impliquent des questions et des renoncements différents pour chaque membre du couple. Pour éloigner la rivalité et les conflits conjugaux, les fantasmes et les angoisses associés à la donneuse, les couples minimisent le rôle de la donneuse et celui de la filiation génétique au regard de l’importance de la grossesse. Lorsque le pacte dénégatif empêche un processus d’élaboration, ce qui n’a pas été traité psychiquement risque de ressurgir ultérieurement et d’être préjudiciable pour le couple et la famille. Les psychologues jouent un rôle important pour aider ces couples à élaborer ces enjeux avant de s’engager dans la démarche.

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Extension de l’AMP, questions éthiques et cliniques pour notre temps. Trois points de vue : Jean-Philippe Wolf, Geneviève Delaisi de Parseval et Charlotte Dudkiewicz-Sibony

Article de Jean Pierre Durif Varembont, Ouriel Rosenblum

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 91-110.

Mots clés : Enfance-Famille, Procréation médicalement assistée, Banque de sperme, Don d'ovule, Anonymat, Éthique, Filiation, Paternité, Maternité

Les textes rassemblés ici présentent des points de vue complémentaires sur les enjeux sociétaux et éthiques soulevés par les progrès des techniques biomédicales et les évolutions juridiques concernant l’AMP. La vitrification d’ovocytes permet de préserver la fertilité des femmes dans trois situations : face au traitement stérilisant de certaines maladies, pour le don d’ovocytes d’une femme à une autre et pour « convenance personnelle ». Jean-Philippe Wolf en précise l’intérêt et les limites. Geneviève Delaisi de Parseval fournit des hypothèses pour mieux comprendre les résistances à donner leurs gamètes de la part de sujets qui sont pourtant au clair avec le fait qu’il ne s’agit pas de transmettre une filiation mais seulement de donner son hérédité de manière anonyme. En appui sur plusieurs situations précises, Charlotte Dudkiewicz-Sibony témoigne comment les « psys » des CECOS fondent depuis quarante ans leur position en matière de gratuité et d’anonymat du don en s’appuyant sur l’écoute au quotidien des couples qui y sont accompagnés dans toute la complexité de leur demande et de leur désir. Les débats restent ouverts sur le maintien de l’anonymat du don, à propos des demandes de personnes transsexuelles et de l’accès à l’AMP des couples de même sexe.

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Du don d’ovocytes à la gestation pour autrui : réflexion sur le paradoxe du lien

Article de Delphine Rambeaud Collin, Sylvie Bourdet Loubère, Jean Philippe Raynaud

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 13-24.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Filiation, Don d'ovule, Gestation pour autrui, Statut juridique, Relation enfant-mère, Parentalité, Désir d'enfant, Roman familial

Les modalités contemporaines du « faire famille », conséquentes aux progrès de la médecine procréative, viennent questionner la filiation dans ses dimensions juridiques et psychiques. Cette revue de littérature a pour but de questionner le paradoxe du lien maternel induit par les grossesses obtenues par don d’ovocytes et par GPA, lien respectivement fondé soit sur la réalité de l’événement « accouchement », soit sur une réalité biologique par la transmission du patrimoine génétique. Si, d’un point de vue juridique, il est question de statuer sur la prévalence de l’une sur l’autre, la posture clinique nous amène à penser l’appropriation subjective de ce lien tant chez la devenant-mère que chez les enfants.

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Devenir mère grâce à un don d’ovocytes pour éviter le risque de transmettre une maladie génétique

Article de Marion Canneaux

Paru dans la revue Dialogue, n° 211, 1er trimestre 2016, pp. 83-94.

Mots clés : Maladie génétique, Désir d'enfant, Don d'ovule, Filiation, Grossesse, Maternité, Procréation médicalement assistée, Transmission

Le don d’ovocytes est une technique d’assistance médicale à la procréation dont peuvent parfois bénéficier des femmes qui souhaitent ne pas prendre le risque de transmettre une maladie génétique. Aucune étude ne s’étant spécifiquement intéressée à ces dernières, l’auteur de cet article a souhaité mieux connaître la façon dont elles se préparent à devenir mères dans ce contexte singulier. Les pistes de réflexion proposées sont issues d’entretiens cliniques menés auprès de deux femmes enceintes souffrant d’une maladie génétique. Ces dernières doivent s’engager dans un processus d’élaboration des angoisses suscitées par la figure de la donneuse, notamment celle de ne pas être reconnue comme mère par leur enfant et que celui-ci veuille retrouver la donneuse. De plus, le choix de recourir à un don d’ovocytes les conduit à réinterroger l’histoire de leur maladie et peut réactiver l’hostilité à l’égard des parents qui ont transmis les gènes de la maladie. L’engagement dans un processus de renoncement de la transmission de leur filiation génétique sera étroitement lié au destin de cette hostilité.

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