Article de Claire Heijboer, Stéphane Rullac
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 207-221.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Formation professionnelle, Université, Expertise, Usager, Reconnaissance
La refonte législative et réglementaire du travail social en faveur de la participation des usagers à la vie de ses institutions entreprise en 2002, la conférence de consensus du CNAM « La recherche en/dans/sur le travail social » en 2014, la réforme de la formation professionnelle en travail social en 2018 et le développement, depuis 20 ans, d’une recherche en travail social associant l’ensemble des acteurs et actrices du travail social, ouvrent la voie d’une refondation institutionnelle du travail social porteuse d’une nouvelle critique sociale démocratique qui se rejoue dans la parution, à la rentrée 2021, du « Manifeste pour une Discipline Sciences humaines et sociales – Travail social ». Nous proposons d’explorer la perspective d’une disciplinarisation du travail social qui reposerait sur la reconnaissance et la valorisation de l’expertise usagère de ceux et celles qu’il ne convient plus de considérer uniquement comme des personnes bénéficiaires.
Accès à la version en ligne
Article de Robert Lafore, Pascal Ughetto, Jean François Bauduret
Paru dans la revue Vie sociale, n° 14, avril-juin 2016, pp. 65-105.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Service public, Travail social, Relation, Usager, Activité, Organisation, Action collective, Accompagnement social, Politique sociale, Association
L’action sociale entretient des rapports complexes avec le « service public ». Constitué à la fois de structures publiques et d’organismes de droit privé, ce dualisme organique a été dépassé par le développement d’une police administrative visant non les gestionnaires mais leurs activités circonscrites dans les notions d’« établissements » et de « services ». À l’heure où tant les services publics que les activités privées qui lui sont associées connaissent des mutations convergentes du fait du centrage de l’action sociale sur « l’usager » et du développement de méthodes de management pratiquant une forme de syncrétisme fonctionnel entre activités publiques et marché, les évolutions en cours amènent à s’interroger sur les voies et moyens de la production du « bien commun » qu’ont encore en partage tant les personnes publiques que les groupements intermédiaires qui visent de concert l’intérêt général et l’utilité sociale. [présentation de l'éditeur]