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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Une recherche qualitative sur le devenir père au cours des quatre trimestres de la grossesse : travail de la pensée et processus phobique

Article de Laurent Castonguay, Raphaële Noël

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 125-147.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Paternité, Recherche, Homme, Pensée, Émotion, Méthode qualitative, Phobie, Entretien

Cet article présente les résultats d’une recherche doctorale qualitative visant à formuler une théorie des processus psychiques impliqués dans la transition à la paternité (TÀP). La méthodologie emploie un devis longitudinal et se réfère à la Méthode de la Théorisation Enracinée (traduction de la grounded theory). Trente-deux entretiens de recherche, conduits auprès de huit hommes devenant pères et trente-deux auprès de leur conjointe, aux trois trimestres de la grossesse de même qu’un mois après la naissance de leur enfant, ont été analysés. Les principaux résultats de recherche s’attachent à décrire et à comprendre le travail de la pensée qui marque la TÀP à partir du choc de l’annonce de la grossesse jusqu’à la constitution d’un bébé imaginé, en passant par l’intensité affective de la période périnatale. Cet article propose ainsi un modèle du travail de la pensée de la TÀP, lequel est discuté sous l’angle spécifique de l’instauration d’un processus phobique caractérisé.

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« I am determined to bring no more children to the world » : la paternité questionnée dans les lettres envoyées à Marie Stopes

Article de Lison Huet Larrieu

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 359-376.

Mots clés : Enfance-Famille, Projet de vie, Homme, Paternité, Décision, Témoignage, Parentalité, Niveau de vie, Santé, Responsabilité, Eugénisme, Norme sociale, Modèle familial, Royaume Uni

Cet article se situe dans le Royaume-Uni de l’entre-deux-guerres. Il s’intéresse aux doutes et aux interrogations exprimés par des hommes ordinaires qui souhaitent retarder ou empêcher l’arrivée d’un enfant. À partir d’un corpus de lettres envoyées à Marie Stopes, autrice du manuel conjugal Married Love, nous verrons quelles sont les raisons mises en avant par les 69 correspondants masculins qui souhaitent limiter la taille de leur famille à une époque où faire des enfants est perçu comme une étape nécessaire de la vie d’un couple marié. Les craintes vis-à-vis de la santé de leur épouse ou de leur enfant, ainsi que les nombreuses responsabilités liées à l’exercice de la parentalité viennent remettre en question des projets familiaux. Enfin, les préoccupations eugénistes et hygiénistes se retrouvent dans les discours de ces hommes, permettant ainsi de percevoir l’influence de la morale de la famille sur les réflexions des couples de cette époque.

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Assistant familial : évolution des profils et enjeux professionnels

Article de Nathalie Chapon

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 173-191.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Assistant familial, ASE, Enfant placé, Conditions de travail, Professionnel de l'enfance, Genre, Niveau de qualification, Famille d'accueil, Placement familial, Parcours professionnel, Homme

Les assistants familiaux sont des professionnels de l’enfance qui font le choix de travailler au sein de leur famille en accueillant à leur domicile des enfants confiés par l’Aide sociale à l’enfance. Tout d’abord exercée par des femmes, cette profession s’ouvre progressivement aux hommes, mais elle reste encore entourée de préjugés. Quel est le profil des assistants familiaux aujourd’hui ? Quels sont les enjeux sociaux et professionnels auxquels doit faire face cette profession ? Dans le cadre de cet article, l’auteure, sociologue, apporte des éléments d’analyse à partir d’une étude réalisée auprès de 6388 assistants familiaux sur les conditions de travail et d’exercice du métier pendant le premier confinement en avril 2020. Les résultats montrent une évolution significative du profil des assistants familiaux. L’analyse s’articule particulièrement autour de deux points, la question du genre et le niveau de diplôme dans l’analyse des trajectoires professionnelles. Deux dimensions qui attestent une transformation des profils rencontrés et conduisent à la discussion d’une plus grande neutralisation de la dimension genrée.

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L'articulation travail-famille "au masculin". Des pères empêchés de paternité ?

Article de Myriam Chatot

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, automne 2020, pp. 30-44.

Mots clés : Travail-Emploi, Enfance-Famille, Paternité, Homme, Conditions de travail, Aménagement du temps, Relation enfant-père, Couple, Relation familiale, Durée du travail, Vie privée

Si les tensions organisationnelles, temporelles et subjectives vécues par les femmes concernant l’articulation travail-famille sont bien connues, celles vécues par les hommes ont été moins étudiées. L’objectif de cet article est d’explorer à quelles conditions l’activité professionnelle est vécue par les pères comme un obstacle au temps parental. À partir d’une enquête qualitative menée auprès de 34 pères actifs occupés, en couple hétérosexuel, ayant au moins un enfant de moins de trois ans, il s’agira de mettre en évidence le rapport subjectif de ces hommes à l’articulation travail-famille, à partir d’un « objet-loupe » : les horaires de travail. Dans cet article, il est montré que le « temps parental père-enfant », en ce qui concerne les tâches quotidiennes, est appréhendé par les hommes moins comme un impératif parental que comme un service conjugal.

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Le soutien social auprès des hommes ayant eu un accident au travail

Article de Oscar Labra, Danielle Lynch

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 272, mars 2019, pp. 66-73.

Mots clés : Travail social : Métiers, Accident du travail, Homme, Traumatisme, Soutien psychologique, Santé mentale, Masculinité, Québec

Cette recherche exploratoire de type qualitatif vise à apporter un éclairage sur le rôle du soutien social auprès des hommes présentant des problèmes de santé mentale suite à un accident de travail. Les résultats mettent en évidence que c’est à partir de leur expérience en tant qu’homme que se dessine le profil d’une lutte interne entre le besoin d’être soutenu après l’accident et la difficulté d’accepter le soutien sous toutes ses formes. Le fait d’être un homme, d’avoir des problèmes de santé mentale et de ne pas avoir de travail renforcent la résistance au soutien. Une analyse plus approfondie du rôle du soutien social chez les hommes présentant des séquelles sur la santé mentale est nécessaire dans le but d’élaborer des modèles d’intervention psychosociale adaptés prenant en compte l’influence de la masculinité dans le processus d’intervention.

Hommes en parcours d'assistance médicale à la procréation : relation aux professionnels de santé et vécu psychologique

Article de Agathe Crozet, Jaqueline Wendland

Paru dans la revue Devenir, vol. 31, n° 4, 2019, pp. 339-359.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Homme, Procréation médicalement assistée, Relation soignant-soigné, Anxiété, État dépressif

L’objectif de cette étude était de déterminer l’existence d’un lien, chez les hommes en parcours d’assistance médicale à la procréation, entre la satisfaction de la relation aux soignants et le niveau d’anxiété et de dépression. Vingt-sept hommes, attribués à deux groupes distincts selon qu’ils étaient déjà pères ou non (« nonpères »), ont été rencontrés en entretien et ont ensuite complété trois questionnaires. La qualité de la relation aux soignants est négativement corrélée aux niveaux d’anxiété et de dépression. Les hommes « non-pères » ont un niveau d’anxiété et de dépression significativement plus élevé que les hommes « pères ». L’importance de la relation aux soignants pour les hommes, dans ce contexte médical, est discutée.

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Apparaître au monde : effets de l’expérimentation Housing First à Montréal après quarante-huit mois

Article de Christopher McAll

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 85-98.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Projet, SDF, Santé mentale, Participation, Bien-être, Homme, Femme, Logement, Québec (Province du)

Les résultats présentés dans ce texte proviennent du projet Chez-soi (de type Housing First) qui s’est déroulé dans cinq villes canadiennes. L’auteur était co-chercheur principal à Montréal et responsable de l’analyse des entrevues narratives effectuées avec un échantillon de 469 participants (au début du projet, à 18 mois et à 48 mois, un an après la fin du projet comme tel). L’analyse des entrevues fait ressortir l’impact de la participation aux groupes expérimentaux du point de vue de membres de ces groupes, comparativement aux groupes témoins. Ressort de l’analyse, entre autres, l’importance de la dimension relationnelle du bien-être – le sentiment d’« exister » aux yeux des autres en tant que personne à part entière – tout autant que l’amélioration des conditions matérielles de vie. Cette expérience positive caractérise surtout les hommes adultes qui n’ont pas de besoins élevés sur le plan de la santé mentale. Pour les femmes – le tiers des participants –, la participation aux groupes expérimentaux est loin d’être aussi concluante, plusieurs se retrouvant dans la même situation de vulnérabilité à la violence et à l’abus de la part des hommes qu’elles ont connus tout au long de leur parcours de vie.

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Alcool et addiction, au-delà du sexe et du genre

Article de Isabelle Boulze Launay, Alain Rigaud

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 3-4, 2018, pp. 135-152.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Addiction, Homme, Femme, Genre, Épidémiologie, Psychanalyse, Identité sexuelle, Identification, Psychothérapie

Nous décrirons les différences et les ressemblances du rapport aux addictions chez l’homme et chez la femme. À partir du réel du corps, nous poserons le constat d’une « injustice » somatique et physiologique des femmes, puis nous évoquerons les différences au niveau du genre (rôle des facteurs culturels et enjeux sociaux). En revanche, sur le plan psychique, le rapport au produit différerait peu. Les sujets disparaîtraient derrière des identifications sociales ou des identifications addictives inconscientes. Le travail thérapeutique consisterait même à sortir de ces identifications pour traiter du passage obligé du rapport de tout sujet au manque et à la différence anatomique des sexes.

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A qui profite le couple ? Une étude longitudinale de l'alimentation à l'intersection du genre, de la situation conjugale et du statut social

Article de Marie Plessz, Alice Guéguen

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-4, octobre-décembre 2017, pp. 545-576.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Couple, Alimentation, Femme, Homme, Santé, Analyse comparative, Recherche, Genre, Classe sociale, Vieillissement

La vie en couple est-elle bénéfique pour les hommes et pour les femmes, ou pour les hommes au détriment des femmes ? Comment un événement biographique comme la perte du conjoint s’insère-t-il dans le processus du vieillissement ? Nous abordons ces questions à travers une pratique quotidienne qui se déroule largement dans l’espace domestique tout en étant un bon indicateur d’un style de vie conforme aux recommandations de santé et aux goûts dominants : la consommation quotidienne de légumes. Nous utilisons la cohorte épidémiologique Gazel de l’Inserm dont les 20 625 enquêtés sont suivis depuis 1989. Les hommes voient leur consommation de légumes décroitre plus que les femmes quand ils connaissent une rupture d’union. Leur consommation est aussi plus sensible à la position sociale de leur conjointe. La consommation de légumes des femmes ne diminue qu’après la rupture d’une union avec un homme de situation socioprofessionnelle modeste. Nous concluons que, dans notre population d’étude vieillissante, la conjugalité bénéficie aux deux conjoints, mais plus aux hommes qu’aux femmes. Cet article propose un apport méthodologique sur le traitement des non-réponses dans des données de cohorte, et théorique en discutant la possibilité d’une intersection entre genre, classe et statut conjugal dans la sphère domestique.

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