PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Article de Eglantine Mazeaud, Aurélie Harf, Sara Skandrani, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 117-129.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Identité, Adolescent, Altérité, Pays d'origine, Voyage
L’objectif de cette étude est de mettre en évidence la complexité de la construction identitaire chez les adolescents adoptés à l’international. Sept entretiens semi structurés ont été menés auprès d’adolescents âgés de 13 ans à 19 ans, adoptés dans le cadre d’une adoption internationale. La méthode utilisée dans cette étude est une analyse qualitative phénoménologique des entretiens (Interpretative Phenomenological Analysis). L’analyse des entretiens permet de dégager trois thèmes principaux en lien avec la question de la construction identitaire : les sentiments d’appartenances, l’altérité visible et le voyage retour au pays de naissance. Les récits de ces sept adolescents nous permettent d’observer les dialogues et conflits qui résident au sein de chacun et de mettre en évidence une quête identitaire mouvante et dynamique. L’importance que les adolescents adoptés accordent au temps, un ingrédient indispensable dans les étapes à respecter pour leur construction identitaire, témoigne bien de cette idée d’une progression lente et dynamique de l’identité. Ce cheminement difficile mais créateur renvoie inéluctablement à la complexité d’être entre deux filiations, entre deux pays, entre deux cultures. Un « entre deux » à entendre dans sa particularité, un métissage n’appartenant à aucune catégorisation de l’identité.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 81-93.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail-Emploi, Parcours professionnel, Projet, Expérience, Identité, Identité professionnelle, Formation professionnelle, Perte, Altérité, Savoir, Soi
Dans un contexte de transformation du marché du travail, les transitions professionnelles se diversifient. La contribution s’intéresse aux effets de ces transitions sur les dynamiques identitaires des acteurs. Sur la base des résultats de deux études conduites auprès de professionnels qui se réorientent dans un nouveau métier ou font la démarche d’un retour en formation, plusieurs éléments sont mis en lumière : l’expérience de la transition est analysée à la fois comme un moment de perte, une épreuve plurielle et un espace de développement potentiel dans lequel de puissants enjeux identitaires sont à l’œuvre.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 85-98.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enfant, Lien social, Relation, Identité, Groupe d'appartenance, École, Adaptation, Altérité, Conscience de soi
« Être écolier » n’est qu’une appartenance parmi d’autres... lorsque tout va bien. Mais tel n’est pas toujours le cas. L’auteure se propose d’explorer ces problématiques d’enfants n’arrivant pas à s’adapter à l’école du fait de difficultés : à se constituer une identité propre par défaut d’individuation (du fait du manque de « désadaptation » des parents – au sens donné par Winnicott –) et à développer un réel sentiment d’appartenance (en lien avec l’entrée dans la Loi, la notion d’altérité, la capacité d’empathie, etc.). Puis elle expose une méthodologie de collaboration avec les parents et l’enseignant de façon à aider l’enfant à franchir ces étapes du « grandir » afin qu’il puisse trouver sa juste place à l’école... gage de sa capacité à trouver plus tard une juste place dans la société.