Article de Pilar Albertin Carbo, Jose Antonio Langarita Adiego
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 147-166.
Mots clés : Lien social-Précarité, Prostitution, Exclusion sociale, Discours, Femme, Immigré, Territoire, Inclusion, France, Espagne
Le discours sur le phénomène de la prostitution a fait son apparition sur le territoire transfrontalier situé entre la Catalogne (Espagne) et les Pyrénées-Orientales (France). La frontière est un lieu perméable dans lequel les processus d’inclusion-exclusion font partie d’un continuum. L’objectif de ce travail est de détecter ces processus qui ont été relevés dans les discours au sein de la population, en particulier ceux axés sur le développement du travail sexuel et les femmes qui l’exercent. Nous avons réalisé des observations sur le terrain (dans la rue et dans les clubs) et interviewé des professionnels en lien avec les femmes exerçant un travail sexuel. Par la suite, nous avons identifié trois dimensions discursives dans lesquelles situer les processus d’inclusion-exclusion : les différents espaces et territoires du travail sexuel, la construction d’une catégorie de femmes dédiées au travail sexuel et les caractéristiques et considérations concernant le travail sexuel pour les femmes.
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Article de Gabriel Gatti, Maria Martinez, Sandrine Revet
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 45, 2017, pp. 125-138.
Mots clés : Justice-Délinquance, Loi, Violence, Genre, Femme, Victime, Justice, Tribunal, Distance, Parole, Espagne
En Espagne, en 2004 la loi organique dite « des mesures de protection intégrale contre la violence de genre » (LOIVG) est votée. Cet article, basé sur une enquête qualitative dans l’espace judiciaire créé par cette loi, explore comment sa mise en œuvre, dans ses dimensions spectaculaires et dans ses dimensions les plus banales et ordinaires, contribue à la production d’un nouveau personnage sur la scène sociale espagnole, celui de la « femme-victime ». Cette recherche s’inscrit dans un cadre plus vaste, qui s’intéresse aux mouvements récents de transformation de l’espace social des victimes en Espagne. Un espace traversé aujourd’hui par un double mouvement : il inclut toujours plus de sujets, et il s’administre et se normalise toujours plus.
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Article de Gabriel Gatti, Maria Martinez
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 155-167.
Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Citoyenneté, Parole, Mouvement social, Définition, Espagne
À partir des résultats d’une étude empirique de la figure de la victime dans l’Espagne contemporaine, notre article s’interroge sur les effets de son expansion et de sa concurrence croissante avec la figure qui reste
centrale : celle du citoyen. Citoyen et victime sont antithétiques, et pourtant, selon notre hypothèse, ils sont aujourd’hui étroitement liés, voire fusionnés en une nouvelle figure au traitement complexe – celle du citoyen-victime –, active et passive, revendicative et silencieuse… Le citoyen-victime n’est ni l’un ni l’autre, mais à l’ère actuelle, il est l’un – citoyen – parce qu’il est l’autre – victime. Plusieurs paradoxes traversent le citoyen-victime, en particulier les deux sur lesquels nous allons porter notre attention : celui de la
parole et celui de l’action. Sans prétendre les dénouer, notre objectif est de nous interroger sur les difficultés théoriques et pratiques que rencontre le regard scientifique-social en examinant les formes, quelque peu étranges, de parole et d’action du citoyen-victime.
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Article de Alberto Capote
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 93-105.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Migration, Retour au pays, Décision, Crise économique, Espagne, Maroc
La crise économique en Espagne a particulièrement affecté la population immigrée, notamment les Marocains, principale nationalité extracommunautaire résidant en Espagne. Cependant, c’est seulement récemment, à partir de 2012, que l’on commence à constater une certaine réduction du nombre d’immigrants marocains en Espagne. Les migrations de retour présentent actuellement une plus grande complexité que par le passé. Autrement dit, le retour est conçu, très souvent, comme une partie intégrante du cycle migratoire, qui concerne aussi bien les lieux de départ que ceux d’accueil. Ceci a constitué nos bases de départ pour une étude empirique sur les migrations marocaines récentes de retour à cause de la crise économique en Espagne.
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