PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Charlotte Coudronniére, Tess Bretesché, Judikaëlle Jacquin, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2024, pp. 163-180.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Droits de l'enfant, Bien-être, Participation, Empowerment, Décision, Collège
Après une introduction centrée sur la recherche participative impliquant des enfants, son intérêt et quelques exemples d’initiatives allant dans ce sens, l’objectif de cet article est de présenter le comité participatif d’enfants et de jeunes que nous avons constitué au sein de notre Université (sa composition, ses modalités de fonctionnement et une synthèse des trois premières réunions).
Dans les zones sociodémographiques défavorisées, les écoles bénéficient du système d’Éducation Prioritaire (i.e. REP) ou du système d’Éducation Prioritaire Renforcé (REP+) pour accompagner au mieux les élèves dans l’acquisition du « Lire, écrire, parler ». Dans ce contexte, l’objectif de la présente étude est d’examiner précisément les performances en compréhension des élèves en classes de CP et CE1, en comparant des élèves scolarisés en REP+ et des élèves scolarisés hors éducation prioritaire (HEP).
Article de Mayu Ikeda, Sébastien Poitrenaud, Charles Tijus
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2024, pp. 125-141.
Mots clés : Comportement, Regard, Observation, Confiance, Interaction, Aptitude
Dans cette étude, l’effet Stroop est utilisé pour mesurer les conséquences produites par une personne qui regarde directement la réussite de l’élève d’œil observateur, selon le visage qui observe la résolution de la tâche de Stroop semble confiant ou méfiant quant au possible succès. Les résultats, compatibles avec les effets Pygmalion et Golem, sont comparés à la tâche de Stroop sans effet de regard et discutés au regard de la possibilité de développer pleinement ses propres capacités et possibilités, de réussir de manière autonome selon sa propre volonté.
Article de Marianne Barbu Roth, Adrian Ioan Toma, Evelyne Soyez Papiernik, et al.
Paru dans la revue Enfance, vol. 75, n° 4, octobre-décembre 2023, pp. 321-409.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Neurologie, Motricité, Déficience cognitive, Handicap moteur, Prévention précoce
Dossier composé de 6 articles :
- La motricité au cœur des troubles du neuro développement de l’enfant
- Paediatric neurology: standardization of neonatal assessment in Romania
- Stimuler la motricité sur le Crawliskate
-Une lecture neuro développementale des troubles du langage
- Une intervention précoce Premalocom 2 avec les parents pour stimuler la marche quadrupède de leurs grands prématurés
- Le repérage et le diagnostic précoce de signes neuromoteurs dans l’autisme : l’approche de Claudine Amiel-Tison et Evelyne Soyez-Papiernik
Nous décrivons une intervention psycho-éducative visant à promouvoir une attitude de résilience chez des enfants réfugiés de guerre. Nous inspirant de la littérature la plus récente sur la résilience, qui conçoit cette notion comme un processus dynamique et constructif basé sur des stratégies de coping, nous avons mis en place une intervention en trois séances, centrée sur la lecture conjointe d’une histoire pour enfants, intitulée « Le moment parfait ». La trame de cette histoire, axée sur les vicissitudes d’un écureuil avec d’autres animaux, avait été choisie en tant qu’elle semblait évoquer la condition des enfants sous une forme symbolique. Quinze enfants ukrainiens (de 7 à 12 ans), hébergés dans un campus universitaire en Italie, deux psychologues italiens et quatre étudiants en sciences sociales, bilingues ukrainien-italien, ont pris part à l’expérience. Séance après séance, les enfants ont été impliqués dans l’histoire à différents niveaux de représentation, allant du décodage des images du livre à la dramatisation des actions, jusqu’à la dénomination de ces actions au moyen des verbes « faire », « dire » et « penser », toutes les communications étant véhiculées en ukrainien. Ces verbes avaient été conçus comme les signifiants linguistiques de stratégies de coping susceptibles de transformer des sentiments ou des événements négatifs en actions constructives, en collaboration avec des pairs. Dès la première séance, tous les enfants ont fait preuve d’une participation très active et d’une compréhension appropriée de l’expérience. Celle-ci peut représenter un premier pas vers un projet psycho-éducatif de plus ample envergure.
Paru dans la revue Enfance, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 265-285.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Neurosciences, Environnement, Environnement social, Génétique, Psychopathologie
Au cours de cette dernière décennie, de nombreux travaux de recherche en psychologie et en neurosciences sont venus étayer l’hypothèse de l’implication potentielle de mécanismes épigénétiques (e.g., méthylation de l’ADN) pour rendre compte des effets des expériences de stress et d’adversité précoces sur le développement de troubles psychopathologiques ou psychiatriques. Plus récemment, les effets protecteurs ou bénéfiques de facteurs de l’environnement social et affectif de l’enfant, via des modifications de marques épigénétiques (e.g, réversibilité épigénétique), ont été explorés. Nous passons brièvement en revue quelques-uns de ces travaux qui suggèrent (i) des associations possibles entre des variations de la qualité de dimensions/caractéristiques de l’environnement affectif et social et des modifications de la méthylation de l’ADN, ainsi que (ii) des effets modérateurs de thérapies/d’interventions comportementales sur les modifications épigénétiques et le développement de troubles psychopathologiques. Enfin, serons discutés aussi brièvement quelques limites de ces travaux et des directions de recherches futures souhaitables.
Article de Cristina Rivas Smits, Julie Bertels, Francis McGlone, et al.
Paru dans la revue Enfance, vol. 74, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 455-478.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Toucher, Développement cognitif, Nourrisson, Interaction, Stimulation
Les touchers « Gentle Touch Stimulation » (GTS) sont des touchers affectifs doux qui fournissent une stimulation optimale des afférents C-tactile (CT). De nombreuses recherches ont montré que cette sous-classe spécifique de nerfs non-myélinisés cutanés mécano-sensoriels joue un rôle dans la régulation physiologique du système nerveux autonome et dans le développement social du nourrisson. L’objectif de cette étude était d’examiner l’effet d’une intervention quotidienne de touchers GTS sur la fréquence et la durée des touchers GTS maternels lors du moment de réunion, après une procédure Still Face (SF). Pour répondre à cette interrogation, un groupe d’intervention (GTS) a été comparé à un groupe témoin (CTRL). Les nourrissons étaient âgés de 6 à 12 semaines. Les mesures ont été prises à deux reprises, espacées d’un mois. Nous avons effectué une micro-analyse seconde par seconde de trois types de touchers pendant le moment de réunion : (i) toucher GTS, (ii) contact physique et (iii) absence de contact physique. Nos résultats montraient qu’avec le temps la durée moyenne des touchers GTS devenait significativement plus courte dans les deux groupes et que cette durée semblait correspondre à la moyenne des moments présents. Les moments sans contact avaient diminué plus dans le groupe GTS que dans le groupe CTRL. De plus, la durée maximale de contacts physiques (non-GTS) devenait plus longue dans les deux groups. Nous émettons l’hypothèse que le toucher GTS devient plus efficace avec le temps et par conséquent plus court en duration pour obtenir son effet régulateur. Nous offrons ainsi une réflexion autour du rôle que les touchers GTS pourraient jouer dans le développement de l’intersubjectivité en utilisant les théories des moments présents d’intersubjectivité de Stern.
Article de Kevin Sigayret, Nathalie Blanc, André Tricot
Paru dans la revue Enfance, vol. 74, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 479-500.
Mots clés : Culture-Loisirs, Apprentissage, Acquisition des connaissances, Équipement informatique, Technologie
Malgré l’arrivée de la programmation informatique dans les cursus scolaires, il subsiste de nombreuses incertitudes sur les moyens mis en œuvre pour évaluer son apprentissage. L’une des finalités principales de l’apprentissage de la programmation serait la maîtrise de la pensée informatique, dont le développement constituerait un enjeu éducatif majeur pour les décennies à venir. Le présent article propose donc de passer en revue les outils d’évaluation des compétences en pensée informatique et leurs limites. Diverses approches sont discutées : échelles auto-évaluatives, outils d’analyse du code produit par l’élève, tâches de résolution de problèmes. L’importance de distinguer la compréhension des notions et la capacité à résoudre des problèmes dans la construction de ces outils est abordée. L’objectif de cet article est de fournir aux chercheurs comme aux enseignants une synthèse concernant les différentes approches disponibles pour évaluer le développement de la pensée informatique en contexte scolaire. Cette synthèse aura des retombées sur les recherches à venir consacrées à l’évaluation de la pensée informatique et pourra alimenter la réflexion engagée sur les pratiques à l’école.
Article de Jean Ecalle, Emilie Dujardin, Hélène Labat, et al.
Paru dans la revue Enfance, vol. 74, n° 2, avril-juin 2022, pp. 195-216.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Lecture, Enfant, Âge, Genre, Réussite scolaire, Évaluation, Parents, Niveau scolaire, Acquisition des connaissances
Cette étude longitudinale présente l’examen de données de 2767 enfants suivis sur deux ans, évalués en littéracie précoce à 4 ans (HabLit4a) puis en lecture à 6 ans (HabLec6a). HabLit4a a été évaluée à partir de trois épreuves, connaissance du nom des lettres, habiletés phonologiques et vocabulaire, et HabLec6a avec quatre épreuves, segmentation phonémique, lecture de mots, compréhension orale, compréhension écrite. Le poids de trois variables socio-démographiques, niveau d’éducation parentale (NEP), le revenu familial (RF) et les pratiques parentales de littéracie (PrParLit) et de deux variables individuelles, âge et genre a été également examiné. Les résultats issus d’une analyse en équations structurelles montrent un lien puissant (.68) entre HabLit4a et HabLec6a. Toutes les variables impactent directement les performances à 4 ans et c’est le NEP qui a le poids le plus élevé (.25) sur HabLit4a. L’effet de l’âge sur les habiletés est en faveur des enfants les plus âgés et en faveur des filles. Les cinq variables ont également un effet indirect sur HabLec6a via HabLit4a :.17 pour NEP et l’âge. Au-delà des résultats attendus, conformes à ce qu’on observe dans d’autres langues, il est à souligner la prise en compte de deux variables socio-économiques, NEP et RF distinguées dans cette étude : les résultats montrent que c’est le niveau d’éducation parentale qui a le poids le plus important sur le niveau de lecture atteint en CP.
La littérature scientifique a montré le rôle clé joué par les comportements d’attachement dans l’enfance et des représentations d’attachement à l’âge adulte pour reconnaître, traiter et réguler les émotions dans des situations stressantes. La pandémie COVID-19 due au virus SARS-CoV-2 a provoqué une importante détresse psychologique et a entraîné une crise de santé mentale dans le monde entier. Parmi les facteurs qui ont contribué à ces problèmes figurent les restrictions sanitaires, l’isolement social, les incertitudes liées à la pandémie, la perturbation de la façon dont les gens interagissent, travaillent, se divertissent ou encore la modification des routines familiales entre parents et enfants. Le présent article constitue une revue de la littérature concernant les publications entre le printemps 2020 et le printemps 2022. Plus de 80 articles, la plupart relatifs à des enquêtes scientifiques, ont été pris en compte. Ils confirment la pertinence de prendre en considération les comportements et les représentations d’attachement lorsqu’il s’agit des implications de cette pandémie ; ces données sont importantes en regard des questions de santé publique, notamment en vue de mieux gérer les menaces collectives du futur.