PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 71-87.
Mots clés : Enfance-Famille, Rencontre, Couple, Séparation, Amour, Internet, Différence, Thérapie de couple, Représentation sociale, Naissance, Technologie numérique, Père
Dans cet article clinique, l’auteure rend compte de l’écoute d’un couple qui s’est rencontré par le biais d’un site de rencontres sans prendre la mesure du temps nécessaire afin que la rencontre se transforme en ce qu’on appelle communément un couple. Elle montre les effets sur la relation des temps vécus différemment par l’un et l’autre : temps court de la rencontre, manque de temps de préparation à la vie conjugale et familiale, temps figé à l’adolescence pour l’un des membres du couple. Ces contretemps entravent une rêverie de groupe propice au cheminement de la pensée et à l’élaboration verbale dans le temps de la thérapie.
Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 59-76.
Mots clés : Enfance-Famille, Distance, Couple, Séparation, Transfert, Contre-transfert, Maintien du lien, Télécommunication, Échange, Thérapie de couple
Cet article s’intéresse au couple à distance dans le contexte de l’expatriation. La réflexion porte sur les effets des séparations et des retrouvailles à travers la distance géographique, qui met progressivement en évidence l’étrangeté de soi et de l’autre dans les liens de couple. L’étrangeté peut s’éprouver de façon plus ou moins accentuée selon la culture du pays d’expatriation. La rencontre avec un couple dont les entretiens se sont déroulés en chinois illustre ces enjeux et interroge la position du clinicien dans sa double position dans le transfert et le contretransfert.
L’article montre par ailleurs en quoi le virtuel à travers la tablette peut devenir un espace de jeu et de créativité au sens de Winnicott et entretenir l’illusion de la non-séparation. Il peut devenir un espace de besoin, qui peut faire barrage à une désillusion nécessaire et repousser les véritables retrouvailles du couple.
La problématique de la séparation est inhérente aux violences conjugales. Le couple se fonde sur le fantasme : être tout pour l’autre et que l’autre soit tout pour soi ou tout à soi. Le choix du conjoint est massivement narcissique et s’associe à des angoisses d’effondrement du Moi. L’hypothèse présentée dans l’article est que l’objet premier fut probablement insuffisamment sécurisant et constitué pour que le sujet puisse s’en séparer sans crainte d’un effondrement psychique. Cette fragilité expliquerait l’absence d’intériorisation de l’objet absent et donc un défaut de symbolisation. Dans ce contexte, l’emprise serait une tentative de négociation et d’apaisement des angoisses de perte de l’objet premier. Ainsi, les difficultés liées à la séparation dans le couple s’articuleraient à l’angoisse de perte d’objet.
Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 57-73.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Thérapie de couple, Conjoint, Narcissisme, Altérité, Conscience de soi, Inconscient, Séparation, Psychisme, Souffrance psychique
Cet article se propose d’éclairer les processus inconscients mobilisés dans la thérapie analytique du couple. Ceux-ci se centrent autour de deux axes : le pôle narcissique du lien et le pôle objectal du lien. Dans chacun de ces axes, la réflexion de l’auteur s’oriente sur les effets dans le couple des difficultés de séparation, de différenciation, de subjectivation et s’alimente de vignettes cliniques. La compréhension des difficultés de séparation psychique explique l’altération dans la rencontre de l’autre. L’article propose un éclairage sur le dispositif de thérapie en couple et son bénéfice.
Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 139-150.
Mots clés : Enfance-Famille, Alcoolisme, Couple, Isolement, Mort, Séparation
Ce travail interroge la place occupée par l’alcool au sein du couple conjugal. Contrairement aux idées reçues, les auteurs soutiennent que l’alcool ne constitue pas un facilitateur de rupture du lien mais s’envisage plus comme un intercalaire venant prévenir le couple de la fusion. Pour chacun des membres du couple, l’alcool revêt une fonction dans l’économie psychique et c’est souvent à l’occasion de la séparation conjugale que se révèlent les fantasmes nouant les sujets entre eux. Le récit de la cure de Simone vient souligner que de tels couples peuvent s’instituer à partir du défaut d’élaboration de chaque sujet de la « solitude sereine ». Progressivement, le travail thérapeutique aura pour objet de permettre au sujet de découvrir sa « capacité à être seul », créatrice d’un nouveau lien à l’autre.
Paru dans la revue Dialogue, n° 217, septembre 2017, pp. 17-30.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Relation familiale, Travail, Parents, Technologie numérique, Technologie de l'information et de la communication, Séparation, Maintien du lien
Dans quelle mesure les outils numériques dans les familles révèlent-ils, transforment-ils ou déplacent-ils les relations conjugales ? En prenant appui sur deux terrains explorés par des méthodes qualitatives, l’article explore deux angles d’analyse de la conjugalité à l’ère numérique : d’abord, les déplacements opérés dans la division du travail domestique et éducatif entre conjoints par le recours aux outils de communication. Les courriels et les sms contribuent-ils à dévoiler le « travail invisible » et à redistribuer la charge mentale entre conjoints ? Ensuite, l’auteur aborde le rôle des outils numériques dans un contexte où la gestion des séparations et des divorces vise le maintien de la coparentalité : comment les technologies de communication permettent-elles ou non d’asseoir le couple parental à défaut du couple conjugal ?