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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La surdité face à la pandémie. Un silence qui nous interroge tous

Article de Donata Chirico

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 105-114.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Surdité, Épidémie, Santé, Crise, Langue des signes, Communication, Accessibilité, Discrimination

L’histoire socio-culturelle de la surdité naît en France au milieu du XVIIIe siècle. Charles-Michel L’Épée – un prêtre inconnu auquel l’Assemblée Constituante accordera en 1791 le titre de bienfaiteur de l’humanité – fait la connaissance fortuite de deux sœurs sourdes. Étonnamment pour l’époque, elles communiquent par un langage visio-gestuel, habituellement très peu pratiqué par les sourds. Depuis toujours, être sourd signifiait être considéré « naturellement » inapte à toute activité linguistique et cognitive. Pourtant, L’Épée comprend que pour déconstruire ce préjugé il suffirait que les sourds accèdent à l’instruction par la vue. Sa rencontre inattendue lui avait démontré que ces derniers avaient « à portée de main » une langue qu’ils maîtrisaient spontanément et qui renversait ainsi tout ordre de discours les concernant. C’est exactement ce que L’Épée réalisa lorsqu’il décida de « mouler » le langage naturel des sourds pour qu’il devienne un système « méthodique » de signes et finalement une langue des signes. Dès lors, on assiste à un échange de pas qui depuis n’aura pas d’égale. Gagné le droit à leur propre parole, les sourds peuvent finalement se vivre comme citoyens. Toutefois, au XIXe siècle, l’histoire culturelle de la surdité a terriblement ralenti au point d’être complètement arrêtée un moment. Suite au célèbre Congrès de Milan du 1880, l’emploi de la langue des signes fut interdite dans les écoles pour sourds. En Italie comme ailleurs, il faudra plus d’un siècle avant que la langue des signes sorte de la clandestinité à laquelle cet événement l’avait contrainte. Par ailleurs, on est jamais vraiment sorti de l’« audisme » dont le Congrès de Milan fut et est l’expression la plus explicite et définie. Des traces subsistent à tous les niveaux de la vie sociale et culturelle, notamment des politiques relatives à l’instruction et à l’information. Celle de la période de la pandémie de Covid-19 n’a pas fait de différence.

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Faire de la recherche "avec" les personnes déficientes intellectuelles : changement de paradigme ou utopie ?

Article de Agnès D'arripe, Cédric Routier, Jean Philippe Cobbaut, Mireille Tremblayet al.

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 1, 2015, 19 p..

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap mental, Recherche-action, Empowerment, Utopie

À l’heure actuelle, de nombreux discours promeuvent l’empowerment des personnes déficientes intellectuelles, les encouragent à participer activement à tous les aspects de leur vie. Qu’en est-il de leur implication réelle au sein des dispositifs, au-delà de la participation ? Nous nous centrerons sur leur implication dans la recherche en sciences sociales et montrerons comment notre recherche se distingue de la pratique habituelle. Nous nous intéresserons à l’oppression de ces personnes et à l’évolution ces dernières années. Nous montrerons pourquoi notre projet permet un changement dans l’ordre social existant avant d’y poser un regard critique en identifiant les limites et les freins.

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Une participation contestée - analyse de l'absence des personnes handicapées dans l'élaboration des politiques au sein des organisations sportives nationales

Article de Flavien Bouttet

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 1, 2015, 19 p..

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Participation, Empowerment, Sport

La participation des personnes handicapées dans l'élaboration des politiques les concernant est un enjeu traversant de nombreux espaces sociaux. Au sein de l'espace sportif, cette volonté participative reste néanmoins marginale et peu défendue. L'article vise alors à comprendre ce phénomène en démontrant d'une part la difficulté pour les dirigeants sportifs à penser cette participation, et d'autre part la manière avec laquelle les enjeux de pouvoir autour de l'organisation de la pratique empêchent l'arrivée de nouveaux discours. La place de la personne handicapée dans le processus politique est ainsi interrogée au prisme d'une faible efficience et d'une prise de parole sous conditions d'inscription dans des dispositifs institutionnels et des trajectoires individuelles spécifiques.

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