PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Dossier constitué de 5 articles :
- T-MADE, une méthode transculturelle d’analyse des dessins d’enfants
- Du dessin libre des enfants au dessin de guerre
- Le dessin comme outil d’élaboration du traumatisme psychique dans un dispositif de soins en Afrique
- Une petite table au milieu : dessins d’enfants au cœur de la consultation transculturelle
- Petite géographie des traces. Le dessin à la rencontre de l’autre en contexte transculturel
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 237-253.
Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Enfant, Prise en charge, Psychothérapie, Théorie, Récit de vie
Dans cet article nous présenterons une prise en charge intégrative du traumatisme chez l’enfant, prise en charge s’appuyant sur une articulation de la clinique individuelle et de la clinique relationnelle. Nous rappellerons quelques notions sur le psychotraumatisme et sur la thérapie EMDR. Deux cas cliniques illustreront nos propos et interrogeront le lecteur : Entretiens familiaux systémiques au service de la thérapie EMDR, ou thérapie familiale articulée avec une prise en charge EMDR ?
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 45-65.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Acquisition du langage, Psychothérapie, Traumatisme, Trouble du langage
Le groupe de recherche sur les émergences du langage de la CIPPA (Coordination internationale de psychothérapeutes psychanalystes et membres associés s’occupant de personnes autistes) a mis en valeur des conditions qui favorisent l’émergence du langage chez des personnes autistes ainsi que des formes d’apparition du langage. À la suite de travaux précédents, cet article vise à repérer l’impact sur les émergences du langage, de l’évocation dans un cadre psychothérapique de contextes traumatiques et de ruptures lorsque ceux-ci avaient été difficiles à élaborer auparavant. De nombreux enfants autistes qui se mettent à parler peuvent traverser une phase d’écholalie. Quand un début de différenciation commence à exister, les écholalies cèdent la place à des dialogues internes. Des écholalies et des dialogues internes précédent parfois un langage plus adressé et communicatif. Le passage par des dialogues avec des objets prépare à des échanges avec un environnement plus humain.
L’auteur s’appuie sur l’étude de cas d’un suivi en psychothérapie analytique médiatisée auprès d’une jeune adulte handicapée, atteinte d’un syndrome d’alcoolisation fœtale associé à des traumatismes infantiles graves. Qu’en est-il du devenir des traumatismes relationnels précoces qui ne concordent pas nécessairement avec le modèle classique de l’après-coup ? Effectivement, la logique de l’après-coup, celle qui permet, sous l’effet du refoulement, des remodelages d’expériences traumatiques en fantasmes est inopérante. En l’absence d’une mesure défensive tel que le refoulement, le trauma est soumis à la forclusion laissant place à des restes perceptifs hallucinés incompréhensibles. En proposant un dispositif associant création plastique ou graphique et verbalisation, il s’agit de permettre une autre forme de narrativité de l’expérience du sujet, de s’en imprégner du côté du thérapeute pour rendre possible un travail de figurabilité afin d’accéder à une compréhension du vécu traumatique du patient.
Article de Miguel M. Terradas, Vincent Domon Archambault
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 537-574.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Psychothérapie, Psychiatrie infantile, Psychisme, Approche clinique, Protection de l'enfance, Jeu, Interprétation, Traumatisme, Méthodologie
Les enfants consultant en pédopsychiatrie ou qui sont sous la responsabilité des autorités garantes de la protection de la jeunesse présentent souvent un fonctionnement psychique axé sur l’agir au détriment de la pensée, de la parole et de la symbolisation. Il est donc nécessaire pour le clinicien de faire des adaptations des techniques d’intervention associées à la psychothérapie d’enfants d’approche psychanalytique dite classique pour être en mesure de les aider à développer ces processus psychiques, préalables à l’entreprise de ce type de psychothérapie. Les auteurs proposent une reconceptualisation de la psychothérapie d’enfants selon trois modalités d’intervention, soit le travail thérapeutique des conflits intrapsychiques et relationnels du jeune, la psychothérapie visant à rétablir la capacité à jouer et à faire semblant de l’enfant, et l’intervention centrée sur le développement des processus et fonctions psychiques nécessaires au travail thérapeutique du jeu traumatique chez le jeune. Ces trois modalités d’intervention sont illustrées à l’aide de cas cliniques.
Traumatismes et perversions des relations parents-enfants. Thérapeutes d’enfants, nous sommes amenés à rencontrer de jeunes patients pris dans une relation perverse avec leurs parents, qui les utilisent comme des objets pour leur propre survie psychique. Travailler avec l’hypothèse des traumatismes subis par ces parents, ou leurs aïeux, peut nous permettre de garder notre liberté de penser et notre créativité, dans ces situations délétères. Des exemples tirés de la mythologie grecque et de la clinique en seront donnés : le thérapeute doit percevoir les affects gelés chez le patient, dire les mots qui n’ont jamais été inscrits, et transformer ainsi la catastrophe en histoire racontable, dont le refoulement sera enfin possible. Les pistes de travail pratiques indiquées, tant chez les parents que chez les enfants, sont appuyées sur les théories analytiques, systémiques, et sur les recherches neurophysiologiques sur lesquelles s’étayent l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing).