Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 225-290.
Mots clés : Enfance-Famille, Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychose, TED, Diagnostic, Psychiatrie infantile, Recherche-action, Évaluation, Thérapie, Pluridisciplinarité, Psychothérapie
Dans le cadre d’une recherche sur un intersecteur de pédopsychiatrie, il nous a paru pertinent de différencier parmi les TED, aux plans clinique et psychopathologique, les mécanismes de fonctionnement autistiques de ceux dits psychotiques. Cette différence a, selon nous, des effets importants que nous développons, quant à la compréhension de chaque sujet et quant aux mesures thérapeutiques, éducatives et pédagogiques mises en œuvre. Sur 138 patients inclus dans l’étude pour une file active d’environ 1800 patients, 53 répondaient aux critères d’autisme et 85 à ceux de psychose (ou TED non autistique). Les interventions visent des actions et élaborations pluridimensionnelles, intensives, précoces, soutenues dans la durée, et coordonnées par des psychiatres-psychanalystes. Pour chaque groupe, des grilles d’analyse évolutive ont été appliquées sur deux temps définis, état initial/état actuel. Les résultats démontrent une évolution positive ou très positive dans plus de la moitié des cas, une évolution moyenne ou faible pour un tiers des enfants, une stagnation ou une mauvaise évolution pour un enfant sur dix.
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Article de Thierry Baubet, Marie Rose Moro
Paru dans la revue L'Autre, vol. 17, n° 1, 49 (autre n°), juin-septembre 2016, pp. 15-69.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance en danger-Protection de l’enfance, MINEUR ETRANGER ISOLE, Santé, Prise en charge, Représentation sociale, Éducateur spécialisé, Migration, Traumatisme, Diagnostic, Hongrie, Bologne
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Article de Anne Muxel
Paru dans la revue Revue française de sociologie, tome 56, n° 4, octobre-décembre 2015, pp. 735-769.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Politique, Opinion, Relation interpersonnelle, Intimité, Environnement social, Affectivité, Influence sociale, Vote
L’espace des relations interpersonnelles et privées, en tant qu’espace de politisation et d’expression des choix politiques, est peu connu. C’est à une meilleure connaissance du « citoyen privé » et de la « politisation intime » que cet article veut contribuer, en étudiant les ressemblances et les divergences idéologiques au sein du cercle des proches. Présentant les résultats d’une enquête quantitative et représentative de la population française inédite, « Famille, amour et politique », réalisée par le CEVIPOF, il examine la filiation, la conjugalité et l’amitié, et montre les interactions et les transactions qui opèrent entre le système des normes et le système des affects des individus. La famille apparaît plus hétérogame politiquement, tandis que le couple et le cercle des amis sont plus homogames. Toutefois, c’est le niveau de politisation des individus qui est, en dernière instance, le plus déterminant. Une affiliation politique affirmée, et tout particulièrement à gauche, ainsi qu’un intérêt marqué pour la politique renforcent toujours l’homogamie politique au sein du cercle des proches, dans les principes comme dans les faits. Plus largement, cet article ouvre une réflexion sur l’espace de la vie privée en tant que terrain d’expérience des conditions de la pluralité démocratique.
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Article de Thomas Amadieu
Paru dans la revue Revue française de sociologie, tome 56, n° 4, octobre-décembre 2015, pp. 643-672.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Argent, Jeu, Risque, Attitude, Dépendance, Addiction, Enquête
Cet article vise à rendre compte du succès des jeux de hasard, en dépit de leur irrationalité économique supposée, puisque ces prises de risques financières conduisent généralement à perdre de l’argent. L’enquête s’appuie sur un traitement inédit du volet « Jeu pathologique » du « Baromètre santé » de l’Inpes-OFDT (2010) et sur une cinquantaine d’entretiens avec des joueurs destinés à montrer qu’une approche sociologique permet de comprendre l’attraction de ces produits. Une typologie des modalités d’investissement dans ces pratiques ludiques est proposée, croisant le degré de prise de risque et le sentiment de contrôle du joueur. Ces usages des jeux traduisent des attitudes différentes face au risque et aux décisions instrumentales, qui ont des conséquences sur le développement éventuel d’une dépendance à la pratique. Il apparaît que les prises de risques ludiques sont d’autant moins maîtrisées qu’elles sont perçues par celui qui les prend comme des voies alternatives d’enrichissement dans un contexte de limitation des ressources et comme des moyens de regagner une forme de contrôle sur son devenir social. Les carrières d’addiction constituent l’aboutissement extrême d’une série de pièges de la raison.
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