PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 38, n° 1, pp. 103-121.
Mots clés : Psychiatrie, Santé mentale, Classification, Médicament, Prise en charge, Sociologie
À travers le prisme des critiques au DSM, cet article cherche à dégager une série de questions d'actualité, intéressant tant le public averti que le public plus large, telles que la tendance à privilégier la gestion médicalisée des populations plutôt que les soins à apporter à chaque individu malade ; et l'émergence d'une psychiatrie pour normaux, en relation non seulement avec ladite « médecine pour bien portants », mais aussi avec ce vaste mouvement qui ouvre pour l'« amélioration humaine ».
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 36, n° 4, pp. 363-387.
Mots clés : Délit sexuel, Détenu, Prison, Sociologie, Prise en charge, Psychiatrie, Thérapie, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Risque, Récidive, Santé mentale, Légitimation, Travail social, Pratique professionnelle, Prévention, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Partant de la grille de lecture de la « nouvelle pénologie », cet article propose une analyse de l'évolution de la prise en charge psychiatrique et sociale en milieu pénitentiaire des délinquants sexuels. Le traitement psychothérapeutique comme le traitement social, réhabilitatif, se décalent aujourd'hui vers un accompagnement psycho-socio-éducatif via des techniques cognitivo-comportementalistes, plus inscrit dans une perspective pragmatique de gestion des risques et de lutte contre la récidive. Ce mouvement interroge nombre de professionnels mais sa généralisation renvoie aussi aux paradoxes originels de ces domaines de pratique..
Article de Alain JUHEL, Thérèse PAULE TEILLET, Annick CHEMIN, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 183-200.
Mots clés : Psychiatrie, Thérapie familiale, Approche systémique, Prise en charge, Demande, Relation familiale, Relation famille-institution, Équipe soignante, Communication paradoxale, Institution, Hôpital psychiatrique, Changement, Résistance
Dans cet article, nous abordons, au travers d'une lecture structuraliste puis plus narrative, la place des thérapeutes familiaux au sein d'une institution psychiatrique lors de la prise en charge de patients souffrant de troubles graves et plus particulièrement de schizophrénie. Nous y décrirons l'isomorphisme entre des relations familiales et intra-institutionnelles et les questions que soulève l'utilisation du paradoxe par une équipe de systémiciens dans un service de psychiatrie adulte public.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 2, pp. 137-139.
Mots clés : Psychiatrie, Psychopathologie, Classification, Diagnostic, Modèle, Méthode, Analyse critique, Légitimation, Épistémologie, DSM, DSM-IV, APA (ASSOCIATION AMERICAINE DE PSYCHIATRIE)
Publié par l'Association américaine de psychiatrie (APA), le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, mieux connu sous l'abréviation « DSM », s'impose comme l'instrument par excellence, tant dans le monde de la recherche scientifique que dans celui des pratiques cliniques. Depuis la première version de 1952 jusqu'à nos jours, le manuel a subi des révisions successives. La publication récente sur un site internet officiel du projet de la future nouvelle version (DSM-V), annoncée pour 2013, constitue un événement dit « historique » parce qu'il rendrait enfin transparent le processus de révision et s'ouvrirait ainsi à la critique du plus grand nombre, censée garantir la construction démocratique d'un manuel toujours plus rigoureux. Si la critique apparaît à la fois vive et polémiste dans le monde anglo-saxon, elle se montre beaucoup plus discrète dans le monde francophone alors que le manuel y est très utilisé et constitue indéniablement une référence incontournable. Le but de l'article est de poser les jalons d'une théorie critique du DSM, de ses conceptions et développements en vue d'un tant soit peu relativiser son caractère monopolistique.
Une mésinterprétation de l'antipsychologisme de Weber a pu faire croire que la théorie wébérienne de l'action considère l'action déterminée par des affects comme une simple forme déficitaire de l'action rationnelle. En réalité il importait à Weber de délimiter le champ du "compréhensible" et le statut méthodologique et épistémologique de la démarche compréhensive - dans la mesure où l'explication sociologique passait nécessairement, selon lui, par une compréhension des motivations de l'action.