Article de Emilie Pain
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 195-212.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Autisme, Musicothérapie, Relation soignant-soigné, IME, Recherche, Hypothèse, Espace transitionnel, Jeu, Topique freudienne, Corps, Oralité, Son
Cet article vise à penser le vibratoire à partir d’une expérience clinique issue d’ateliers à médiation thérapeutique violoncelle auprès d’un adolescent avec autisme. Après une introduction exposant la démarche de recherche clinique et le questionnement princeps, le dispositif thérapeutique et la méthodologie de recherche seront précisés. La présentation d’une vignette clinique autour du jeu avec le médium violoncelle permettra de détailler comment le phénomène vibratoire peut s’appréhender dans la relation thérapeutique. L’auteure s’attache ensuite à proposer une conceptualisation du vibratoire en en analysant les éléments processuels spécifiques. A travers cette définition conceptuelle l’auteure vise une mise en perspective des enjeux de la symbolisation dans une clinique singulière et tout particulièrement de la créativité chez des sujets gravement empêchés dans leurs relations avec le monde. La visée de cette démarche conceptuelle est de mettre en évidence les liens entre des expériences sensibles du sujet avec le monde-environnement et des processus psychiques tels que la symbolisation.
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Article de Christelle Viodé
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 251-269.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant malade, Développement sensoriel, Nourrisson, Relation enfant-mère, Musicothérapie, Jeu
L’auteure propose une réflexion en lien avec ses pratiques thérapeutiques et/ou de recherches sur la présence du « sonore », de « l’objet sonore » dans les prises en charge de sujets entravés dans leurs processus d’accès à la symbolisation et à la narration, dans le souci de soutenir la mise en récit et sa fonction subjectivante à partir de l’élaboration du trauma. Elle revient ainsi sur le nécessaire retour aux figurations corporelles et aux formes qu’elle nomme, ici, « sensorisonores » dans les psychothérapies afin de favoriser un « espace commun de jeu et de liberté », véritable espace transitionnel et lieu de transformation nécessaire à la relance des processus indispensables à tout devenir et à toute création psychiques. Est évoquée la question de l’apport de la musicothérapie proposée dans certains cas comme « média sonore » mais l’auteure étudie avant tout les conditions nécessaires à la constitution d’un espace transitionnel au sein duquel patient et analyste pourront s’accorder avec leur musicalité « co-construite ».
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