Article de Fabrice Gzil
Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 15-24.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Éthique, Vulnérabilité, Philosophie, Valeur sociale, Identité
On peut entendre l’expression « éthique de la protection de l’enfance » en deux sens : comme l’ensemble des règles et des principes éthiques auxquels la protection de l’enfance devrait se conformer, ou comme les raisons d’ordre éthique qui rendent la protection de l’enfance légitime ou nécessaire. Cet article choisit la seconde option et s’interroge sur le sens et la valeur de la protection de l’enfance, plus spécifiquement sur le sens du mot protéger en protection de l’enfance, et sur la façon dont il faut comprendre la vulnérabilité qui en est la raison d’être. Nous suggérons que la protection de l’enfance – en tant que protection d’être vivants, humains, en développement et en devenir – vise à préserver une intégrité et une identité, mais doit moins être comprise comme la conservation d’une « mêmeté », que comme le développement d’une « ipséité », à la fois physique, psychique et sociale.
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