PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 162-174.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Contrainte, Mondialisation, Migration, Identité, Individu, Radicalisation, Solidarité
À partir des transformations économiques et sociales produites par la mondialisation, les sociétés contemporaines deviennent de plus en plus complexes et articulées. Les rapports entre l'individu et la société ne semblent plus linéaires et se manifestent souvent dans un cadre de régulation sociale de plus en plus faible. Les identités sont souvent radicalisées et il peut devenir problématique de recréer les structures de solidarité qui sous-tendent le concept de société.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 11-19.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Société, Civilisation
Cet article traite du thème de la violence sociale à travers l’expérience de l’ Antiquité grecque. Ce retour au passé nous permet de voir comment une autre civilisation a tenté de résoudre le problème dans sa société.
L’exemple est intéressant car les Grecs avaient une autre vision du monde : pour eux, il fallait traiter l’être humain comme il est et non comme il devrait être. Cette approche nous interpelle car elle n’exclut pas que l’homme puisse aussi être violent ; leur réponse différente ne manque pas de soulever des
interrogations sur notre monde actuel.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 11-24.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Sociologie, Intégration, Altérité, Égalité, Inclusion
La notion d’inclusion indique une nouveauté qui semble recouper certains travaux sociologiques sur la « société des singularités ». Penser une société inclusive offre une occasion de reconsidérer l’égalité démocratique à l’aune de l’unicité de chacun de ses membres. Cet article se propose de croiser cette recherche sociologique sur l’égalité avec la philosophie de Levinas sur l’altérité. La notion d’intégration comme assimilation de l’altérité fera place à celle d’inclusion au service d’une quête d’un commun d’humanité. Renversant l’antériorité de l’identité sur l’altérité, les tendances à l’homogénéisation et à l’identitarisme sont revisitées pour orienter des chemins qui pensent la diversité comme le ferment de notre production du commun.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 55-68.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Système, Évolution, Changement, Identité, Genre
L’histoire de la science procède par révolutions non par accumulation (Kuhn, 1962). Chaque période de l’histoire, cependant, présente différentes conceptions du changement. À présent, la coexistence du processus stochastique de la complexité avec les déterminations du passé représente la combinaison d’une pluralité de conditions concomitantes qui montrent le plus fréquemment une conscience plurielle, incertaine et souvent inconsciente d’un devenir beaucoup plus flottant. Dans cette optique, les concepts de transaction, de transition et de transformation « font système ». Le sens du mouvement que la matrice trans implique se développe dans un processus de synergie interne, relationnelle, un médium, en réciprocité avec l’environnement extérieur. Acteurs, contenus et processus, liés au préalable, doivent se reconnaître aujourd’hui dans un système complexe et flottant où de nouvelles significations et attentes se reformulent et se « réorientent » sur un plan de remaniement continu de significations dans la diversité des spécificités identitaires et organisationnelles. Par ces leviers épistémiques, l’évolution des genres fait partie d’un processus de révision des paradigmes culturels de l’identité sexuée avec laquelle ils ont été définis, dominants ou dominés, et offre la possibilité d’activer un registre existentiel plus réfléchi, plus dynamique, plus ouvert, plus adapté aux attentes et aux orientations de sens identitaires.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 37-48.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Diplôme, Recherche, Expérience, Étudiant, Étranger
Cette contribution aborde une réalité des épreuves dans la vie des doctorants. Elle met l’accent sur le vécu des doctorants étrangers en France. Loin du fleuve tranquille, la thèse est pour beaucoup de jeunes chercheurs une lutte quotidienne entre recherche doctorale et recherche vitale. Ces épreuves, caractérisées d’existentielles par Boltanski, font référence au domaine des expériences vécues, par exemple des traumatismes, des souffrances (Boltanski, 2009). J’inscris ma démarche dans une sociologie pragmatique (Boltanski), plus particulièrement dans la perspective de « construire une approche qui tient compte de la capacité des acteurs à s’ajuster à différentes situations de la vie sociale (Nachi, 2006).
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 25-36.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Savoir, Science, Chercheur, Sciences humaines et sociales, Immigration, Clandestinité, Éthique, Posture professionnelle
Cette contribution examine comment les épreuves de terrain et les épreuves structurelles impactent de manière fondamentale le processus de recherche, dans les Sciences sociales notamment. Au-delà de la question de la confrontation du chercheur aux réalités persistantes et perturbantes de son terrain et de son époque, il s’agit modestement de démystifier le portrait du chercheur héros. Le propos s’appuie sur une expérience sur un terrain glissant, celui de la migration précaire, pour conclure à l’idée qu’aujourd’hui, plus que jamais la conscience éthique du chercheur est sollicitée et sa responsabilité consiste aussi à tenir le bon équilibre entre détachement et engagement, entre le devoir et la résistance. Les qualités du chercheur sont forgées par ces épreuves.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 40, 2015, pp. 15-23.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Recherche, Chercheur, Terrain, Enquête, Interaction
Le chercheur commet régulièrement des « erreurs de cadre » lorsqu’il mène ses investigations. Généralement, ces bourdes sont tues dans les productions académiques. On peut supposer qu’elles sont généralement vécues comme autant d’épreuves douloureuses par le chercheur. Le propos de cet article est de faire état de l’intérêt cognitif qu’il y a à analyser ses « erreurs de cadre ».