PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-4, octobre-décembre 2017, pp. 545-576.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Couple, Alimentation, Femme, Homme, Santé, Analyse comparative, Recherche, Genre, Classe sociale, Vieillissement
La vie en couple est-elle bénéfique pour les hommes et pour les femmes, ou pour les hommes au détriment des femmes ? Comment un événement biographique comme la perte du conjoint s’insère-t-il dans le processus du vieillissement ? Nous abordons ces questions à travers une pratique quotidienne qui se déroule largement dans l’espace domestique tout en étant un bon indicateur d’un style de vie conforme aux recommandations de santé et aux goûts dominants : la consommation quotidienne de légumes. Nous utilisons la cohorte épidémiologique Gazel de l’Inserm dont les 20 625 enquêtés sont suivis depuis 1989. Les hommes voient leur consommation de légumes décroitre plus que les femmes quand ils connaissent une rupture d’union. Leur consommation est aussi plus sensible à la position sociale de leur conjointe. La consommation de légumes des femmes ne diminue qu’après la rupture d’une union avec un homme de situation socioprofessionnelle modeste. Nous concluons que, dans notre population d’étude vieillissante, la conjugalité bénéficie aux deux conjoints, mais plus aux hommes qu’aux femmes. Cet article propose un apport méthodologique sur le traitement des non-réponses dans des données de cohorte, et théorique en discutant la possibilité d’une intersection entre genre, classe et statut conjugal dans la sphère domestique.
Dans cet article, on vise à explorer l’effet du genre de l’agressé, du genre de l’agresseur et du contexte, sur le degré de légitimité perçue de la violence, chez un échantillon représentatif de la population tunisienne (N = 720). La recherche a consisté à soumettre les sujets à une série de scenarii décrivant des situations violentes combinant systématiquement les différentes modalités des variables indépendantes. Les résultats mettent en évidence un effet de genre de l’agresseur et de l’agressé ainsi qu’une modulation par l’effet du contexte, de l’homo/hétérogénéité de l’appartenance sexuelle des acteurs et de l’appartenance sexuelle de l’évaluateur de la violence.
Cet article étudie, à partir de données statistiques et ethnographiques, les inégalités selon le sexe et le rang dans la fratrie face aux transmissions intergénérationnelles, en partant d'une analyse des transferts patrimoniaux d'une génération à l'autre. Les cadets et cadettes s'avèrent les destinataires privilégiés de transferts financiers précoces, tandis que les fils aînés sont investis de projets d'ascension sociale qui augmentent leur espérance de revenu et les prédestinent à recevoir, certes tardivement, les biens de famille. Les enfants uniques, garçons ou filles, cumulent ces différentes ressources. Ces inégalités en matière de transferts patrimoniaux s'articulent à des positions différenciées dans les stratégies de reproduction sociale, comme en témoignent les réussites scolaires et professionnelles inégales des garçons et filles, des aînés et cadets. L'analyse des transferts patrimoniaux de génération en génération révèle ainsi le traitement différencié des enfants d'une même fratrie, y compris lorsqu'il s'agit de transmettre avant tout du capital culturel. Au-delà des évolutions de la place du patrimoine dans la stratification sociale, ce qu'il y a à transmettre pour reproduire ou améliorer une position sociale reste un bien « rival » , que frères et sours se partagent de façon plus ou moins équitable.
Article de Catherine VASSELIER NOVELLI, Charles HEIM
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 4, pp. 397-415.
Mots clés : Violence, FEMME BATTUE, Homme, Couple, Famille, Représentation sociale, Psychothérapeute, Groupe de parole, Prison, Détenu, Témoignage, Service pénitentiaire d'insertion et de probation
Historiquement associée à l'immoralité et la criminalité, la prostitution est, encore aujourd'hui, l'objet de croisades morales qui en maintiennent la stigmatisation. Face à ce stigmate, les travailleurs et travailleuses du sexe vont soit le repousser aux autres, soit le remettre en question. Bien que la nature dégradante de cette activité soit posée comme étant due à une aliénation de la sexualité qui aliénerait l'identité et que des travaux de recherche en font un a priori, l'analyse des pratiques indique que ce ne serait pas le cas. Le lien existant entre sexualité et identité n'est pas inhérent, mais est le produit d'une construction sociale visant le contrôle de la sexualité.
Article de Catherine MARRY, Annick KIEFFER, Dirk KONIETZKA, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 39, n° 2, avril-juin 1998, pp. 265-389.
Mots clés : Évolution de carrière, Homme, Femme, CONDITION FEMININE, CONDITION MASCULINE, Différenciation sexuelle, Analyse comparative, Formation professionnelle, Couple, Mariage, Diplôme, Marché du travail, Travail des femmes, HISTOIRE, Inégalité, Sociologie du travail, Sociologie, FRANCE, ALLEMAGNE