PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article s’intéresse aux familles chinoises vivant à distance dans le contexte de l’immigration intellectuelle des jeunes chinois. Les communications intrafamiliales s’appuient sur Wechat, qui permet non seulement de garantir les échanges quotidiens, mais aussi de gérer la présence parentale en ligne. Partant d’une approche sociologique, cet article traite des stratégies de mise en scène adoptées par les jeunes chinois étudiant en France. Un travail empirique a été mené afin d’analyser comment ils se comportent devant leurs parents restés en Chine en répondant aux attentes sur les études, sur le projet d’avenir, sur l’argent et sur la vie amoureuse. L’article vise à saisir la manière dont les jeunes chinois réinterprètent les relations familiales.
Article de Karen Albufera Altimari, Dominique Broussal
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 140-147.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Formation professionnelle, Professionnalisation, Assistant familial, Reconnaissance, Équipe pluridisciplinaire, Identité professionnelle, Groupe d'appartenance, Enfant placé, ASE, Niveau de qualification, DEAF, Travailleur social
La professionnalisation des assistants familiaux est récente et leur reconnaissance professionnelle encore sujette à discussion. Leur mission première se situe dans la protection de l’enfance, prenant appui sur le travail avec l’équipe pluridisciplinaire. La question de l’appartenance à cette équipe est discutée ici, mettant en évidence différents éléments provenant de notre enquête de terrain. Le travail d’analyse est issu des focus groupes menés auprès d’assistants familiaux auprès desquels nous intervenons.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 101-108.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Métiers, Droit d'asile, Relation d'aide, Reconnaissance, Accueil, Rencontre, Santé mentale, Interculturel, Image de soi, Traumatisme, Écoute, Confiance, Contre-transfert, Réfugié, Travailleur social
Dans un contexte où s’entremêlent traumatismes, vulnérabilités, isolement, les soins psychiques et la question des enjeux de la relation d’aide et de la reconnaissance entre le professionnel et la personne accueillie sont portés par tous les acteurs de l’accompagnement. La relation d’aide constitue un soutien évident dans la restauration d’une image positive de soi pour la personne accompagnée et le travail social se focalise sur le défi de création de liens d’affiliation à la société d’accueil.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 80-92.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Pluridisciplinarité, Adolescent, Soin, Psychopathologie, Prise en charge, Jeune en difficulté, Rencontre, Reconnaissance, Relation soignant-soigné, Narcissisme, Psychisme
Comment définir et approcher ces populations d’ados au comportement difficile et aux situations environnementales complexes, ces sdf psychiques, petits Pinocchio de la vie ? Parfois inclassables psychopathologiquement, inadaptés scolairement et incasables socialement, mettant en échec toute proposition de soin. Ils se définissent négativement : ni psychotiques, ni névrotiques, ni pervers, ils présentent en fait des inorganisations identitaires narcissiques précoces. Appelés abusés narcissiques, ils méritent une approche psychopathologique fine et posent la question du soin.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 69-77.
Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Aide soignant, Professionnalisation, Reconnaissance, Profession, Pratique professionnelle, Institution, EHPAD, Personne âgée, Conditions de travail, VAE
La dénonciation récente des pratiques de certains Ehpad a visé entre autres l’exercice du métier d’aide-soignante sans le diplôme d’État (DE) associé à ce métier. Or l’existence de « faisant fonction » n’est ni nouvelle ni exceptionnelle. « Faire fonction » a longtemps été accepté comme mode d’exercice transitoire, inscrit dans un processus de sélection en vue d’accéder à la formation d’aide-soignante. La validation des acquis de l’expérience (VAE) en a même fait un moyen d’apprendre sur le tas, susceptible de conduire à développer des compétences équivalentes à celles qu’on peut acquérir en formation. On constate cependant que les faisant fonction qui se présentent en VAE du DE d’aide-soignante n’ont eu pour la plupart aucune autre expérience que celle du travail auprès des personnes âgées. Pourtant, celui-ci ne se fait pas toujours dans les conditions qui permettraient de développer toutes les compétences du métier. Même si elles aspirent au diplôme, les faisant fonction d’aide-soignante exercent en réalité de façon durable, sous ce statut. À observer celles qui tentent d’obtenir le diplôme par la VAE, il apparaît qu’entre les tâches réalisées de façon non conforme et celles qui ne sont jamais faites, les faisant fonction ne font parfois qu’illusion d’aides-soignantes en dépit de toute leur bonne volonté.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 115-133.
Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Gérontologie, Coordination, Profession, Care, Reconnaissance, Innovation, Technologie numérique, Établissement social et médicosocial, Échange, Plateforme, Pluridisciplinarité
Cet article interroge l’innovation en coordination gérontologique via un système d’information dédié. Nous questionnons la mise en réseau des acteurs du sanitaire, social et médico-social, sous l’angle du développement d’une interprofessionnalité, se définissant par un fonctionnement démocratique des équipes, dans le respect des minorités. Nous questionnons plus particulièrement la place accordée aux métiers du care dans un milieu défini comme centré sur le travail curatif. L’analyse quantitative des échanges en ligne nous indique une très nette sous-représentation des actrices de l’accompagnement. Nous observons en revanche le renforcement de la fonction d’auxiliaire de vie coordinatrice, en charge sur un mi-temps de la coordination des interventions de leurs collègues. Nous proposons de les désigner en tant que « quasi-professionnelles », mobilisant des compétences avancées en termes d’échanges en équipes de soins élargies, sans pouvoir bénéficier du statut socialement valorisé de professionnelles. Elles font part des négociations de l’autonomie réalisées à domicile par leurs collègues et elles-mêmes, participant à la mise en visibilité du « travail invisible » du care.
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 130-136.
Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant maternel, Vulnérabilité, Genre, Formation, Éducation, Parcours professionnel, Emploi précaire, Reconnaissance, Professionnalisation, Isolement, Risque professionnel
La vulnérabilité des assistantes maternelles constitue un frein au développement professionnel. Parmi les obstacles, on relève le statut social, la configuration de l’espace de travail dans la sphère domestique, la solitude autant que les petits arrangements familiaux. Des conditions d’un travail précaire qui renforcent les assignations de genre faites aux femmes peu diplômées, mariées et ayant des enfants, dont le foyer est installé en zone périurbaine et à la campagne. De surcroît, l’invisibilisation des actes éducatifs contribue au défaut de reconnaissance de l’activité.
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 118-122.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Peur, Vie quotidienne, Accident, Lien social, Reconnaissance
La catastrophe industrielle survenue le 21 septembre 2001 avec l’explosion de l’usine AZF à Toulouse fait apparaître un traumatisme social considérable dans la ville. Je propose, à partir de mon vécu de cet événement, d’aborder les douloureux aspects de cette catastrophe. L’organisation des secours se met très difficilement en place et chacun est aux prises avec une panique extrême dans des sensations et des scènes d’horreur. Le traumatisme touche aussi les institutions et un processus de déshumanisation émerge en surface. Dès lors, l’enjeu majeur est de trouver comment il est possible d’accueillir le traumatisme et de travailler la « groupalité ».
Paru dans la revue Forum, n° 152, septembre 2017, pp. 7-12.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche, Travail social, DSTS, Université, Reconnaissance, Média
L’auteur revient sur le parcours mouvementé de la revue qui rend compte de la façon dont la question de la recherche en travail social est devenue progressivement un enjeu déterminant – toujours à défendre - pour la reconnaissance du travail social et l’évolution des professionnels.
Paru dans la revue Forum, n° 152, septembre 2017, pp. 66-71.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche, Pratique professionnelle, Formation, Reconnaissance, Innovation, Travail social, Partenariat
L’auteure s’appuie sur son expérience de directrice générale d’une importante association qui a fortement investi dans la conduite de recherches conjointes avec le centre de recherche d’un centre de formation en travail social. Elle revient sur les difficultés du dialogue entre chercheurs et praticiens et des usages des résultats de la recherche. Elle plaide pour une coopération renouvelée autour d’une forme d’intelligence collective.