PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L'objet de notre travail est de proposer une approche spatiale du bien-être à l'école sur la base d'une enquête de victimation et de climat scolaire. Une focalisation sur les vestiaires d'EPS permet d'examiner un lieu singulier qui échappe la plupart du temps au regard et à la vigilance de l'adulte. Mille quarante-neuf élèves, issus de 13 collèges ont été interrogés. Les résultats montrent qu'il y a bien des lieux propices aux manifestations de violence au sein du collège selon le point de vue des élèves. Les victimations dans les vestiaires apparaissent singulièrement élevées dans cet espace et en particulier les moqueries, le voyeurisme, les bagarres collectives ou encore les dissimulations d'objets.
"... Les difficultés de l'enfance sont associées à un surcroît de probabilité de l'ordre d'un doublement, voire, pour certaines atteintes, d'une multiplication par trois ou quatre d'être exposé aux violences à l'âge adulte. La majorité des répondant(e)s qui ont fait état d'une jeunesse difficile n'ont pourtant déclaré aucune violence à l'âge adulte (ou ont déclaré des faits bénins ou rares) : non seulement la reproduction des situations de violence n'est pas fatale, mais les entretiens biographiques menés au cours de l'enquête montrent qu'il est possible d'en sortir"
Depuis un demi-siècle, on mesure la délinquance à l'aide de données de plus en plus éloignées du seul champ pénal. L'article montre comment les enquêtes françaises en santé publique contribuent à la connaissance du rapport des jeunes à la violence. Certaines de ces enquêtes renseignent sur la part des jeunes parmi les auteurs d'agressions, mais surtout, elles élargissent à des violences que les enquêtes de victimation classiques ne saisissent pas dans l'estimation de la surexposition des moins de 25 ans. L'article en analyse les raisons et les rapporte aux spécificités de la violence physique dans cette classe d'âge.