PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Parmi les nombreux changements qu'a connu la notion de famille au cours du temps, nous nous intéressons ici à la normalisation/banalisation du divorce (ou séparation). Nous postulons que, dans un contexte où ses modifications sont de moins en moins ritualisées et donc de moins en moins représentables, la famille (dont nous différencierons le caractère achronique du caractère diachronique) n'a pas accès à une représentabilité/acceptabilité sociale de sa ou ses séparations. Selon nous, elle souffre alors d'une crise identitaire dont l'enfant, parfois en plus de ses souffrances individuelles, peut être le symptôme. Reste alors aux thérapeutes à pallier ce manque de représentabilité des séparations, tout en restant lucides quant aux limites de leurs interventions.
Les nouvelles familles sont constamment confrontées au travail de deuil concernant leurs appartenances affectives, culturelles et religieuses. Souvent, dans le cadre de la consultation psychothérapeutique, ces familles se proposent comme systèmes relationnels « endeuillés » dont la perte semble constituer leur identité. A travers un cas clinique, on abordera le statut, les propriétés et l'impact de ces pertes pour la famille tout comme pour les thérapeutes. On proposera, enfin, l'idée que le symptôme n'est pas la conséquence directe de la forme familiale mais d'un processus de transition vers des nouvelles appartenances/identités. Processus qui peut bloquer et empêcher, parfois, une nouvelle réorganisation tant structurelle que mythique de la famille et de son avenir.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 3, pp. 267-292.
Mots clés : Trouble de la personnalité, Symptôme, Identité, Personnalité, Diagnostic, Thérapie familiale, Approche systémique, Émotion, Relation
Il n'est pas toujours opportun, surtout lors des premiers entretiens, de restituer aux usagers une connexion entre le symptôme et une difficulté relationnelle. En effet, une telle explication pourrait ne pas être comprise, elle pourrait être vécue comme jugeante/accusatoire, ou pourrait être utilisée par le patient dans un sens accusatoire ou victimisant et retournée « contre » ses proches. En présence de ces risques, il est plus indiqué de donner une première explication qui mette en lien le symptôme avec un trait existentiel central de l'identité du patient. C'est pourquoi il est important d'approfondir l'étude des différents types de personnalité. Etude fondamentale également pour apprendre à penser par « aller et retour » entre les dimensions relationnelles et individuelles. En effet, l'étude de la personnalité nous aide à construire des lignes de conduite pour prévoir dans quels processus relationnels ces traits ont été acquis. Enfin, le diagnostic de personnalité nous fournit un guide ultérieur pour choisir les techniques et les settings.
Du fait de l'évolution des soins en psychiatrie, l'espace familial est de plus en plus sollicité. Basé sur une enquête menée en 2003 auprès de 600 frères et soeurs de personnes souffrant de troubles psychotiques, cet article dresse un constat des retentissements importants de ces troubles sur la fratrie. Dans une perspective préventive, les auteurs proposent une approche clinique pour une meilleure prise en compte de la situation des frères et soeurs...
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 30, n° 1, pp. 27-37.
Mots clés : Adoption, Famille d'accueil, Famille naturelle, Identité, Abandon, Biographie, Violence, Souffrance, Ambivalence, Deuil
Lorsque la violence apparaît dans les familles adoptantes, nous pouvons émettre l'hypothèse selon laquelle le processus d'abandon continue d'agir. Il s'insinue dans les relations familiales, mettant en danger le processus d'adoption. Dans notre clinique, nous laissons alors la place aux «invisibles» envahissants: il s'agit des parents biologiques de l'enfant adopté s'il était resté avec ses parents biologiques (donc s'il n'avait pas été abandonné) et de l'enfant adopté s'il était né directement de ses parents adoptifs. Un travail d'exploration des relations à ces différents invisibles permet l'élaboration des identités croisées et des ambivalences croisées. Il libère ensuite la voie au processus d'adoption.
L'auteur suggère que notre contexte culturel favorise l'émergence d'une identité psychique qu'il nomme «identité saltatoire». Celle-ci serait fondée sur un rapport au temps instantané, sur l'expression de soi, sur l'adaptation aux changements perpétuels, sur la virtualité. Il la compare à l'identité historique qui s'étaie sur le continuum, la permanence, l'aboutissement, l'oeuvre.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 28, n° 1, pp. 17-26.
Mots clés : Thérapie de couple, Approche systémique, Conflit, Intergénérationnel, Identité, Identification, CONFLIT DE LOYAUTE
Il s'agit d'aider plus efficacement le couple à résoudre ses conflits conjugaux, en l'aidant à mettre en lumière les loyautés et les infidèlités transgénérationnelles ainsi que les identifications construites sur des images du passé.