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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Transactions sociales et sciences de l'homme et de la société

Article de Christophe GIBOUT, Maurice BLANC, Jean FOUCART, et al.

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 20, 165 p..

Mots clés : Échange, Concept, Sociologie, Société, Individu, Négociation, Économie, Commerce, Règle, Comportement social, Territoire, Espace, Milieu urbain, Loisir

Le concept de transaction sociale a été inventé par Jean Remy, Liliane Voyé et Emile Servais (Université de Louvain) à la fin des années 1970 dans un ouvrage intitulé Produire ou reproduire ? (1978). Il a, depuis, fait l'objet de plusieurs travaux, en particulier ceux recensés dans les trois ouvrages collectifs parus au cours des années 1990 sous la direction de Maurice Blanc (1992, 1994, 1998). (...) Ce numéro de Pensée plurielle esquisse assez bien le panorama de la production francophone actuelle qui réfléchit à partir ou autour de la transaction sociale. Il souligne que les écrits de Jean Remy et Liliane Voyé restent, quarante ans après la parution de Produire ou reproduire ? (1978), source d'inspiration et d'effervescence. Ceci confirme, si besoin était, leur fécondité intellectuelle et leur actualité pour une sociologie de la vie quotidienne (sous-titre de l'ouvrage). De ce point de vue, les articles ici présentés souscrivent bien à la logique des innovations de croissance (par opposition aux innovations de rupture) telles qu'explicitées par Jean Remy et al. (1989, p. 140-144 et 1996). Ces articles montrent aussi toute l'importance des arrangements informels et quelquefois tacites, que le postulat de la rationalité amène trop souvent à sous-estimer en sociologie. Ces travaux ne veulent surtout pas clore la transaction sociale mais, au contraire, ils entendent résonner comme des innovations qui permettent à un paradigme déjà bien établi - celui de la transaction sociale de se reproduire et de produire de l'hybridation et du métissage, de s'expliciter, de se bricoler scientifiquement et de se développer sans s'épuiser. Nous vous souhaitons une bonne lecture.

Les apports de la sociologie pragmatique à la transaction sociale : le concept de régimes d'action dans l'analyse du discours des jeunes des banlieues

Article de Jérôme BOISSONADE

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 20, pp. 37-50.

Mots clés : Banlieue, Jeune, Relation, Jeune en difficulté, Sociologie, Conflit, Passage à l'acte, Discours, Concept, Échange, Négociation, Bande, Coopération internationale, ACTION

Ce que peut dire la sociologie pragmatiste à la transaction sociale : de l'approche morale au concept de « régimes d'action ». Le conflit est l'enjeu central de la transaction sociale. Le terme de coopération conflictuelle qui caractérise son approche comporte selon nous certaines limites, liées notamment à la diversité des situations qu'il est censé traiter ou à la notion de compromis. Le concept de régime d'action emprunté à la sociologie pragmatiste, peut nous permettre nous semble-t-il de les dépasser. C'est ce que nous tentons de montrer ici de deux manières. Premièrement, par la mise en parallèle des différentes notions utilisées par les deux courants de recherche et plus particulièrement en confrontant les logiques d'action de la sociologie transactionnelle et les régimes d'action de la sociologie pragmatiste. Deuxièmement, par l'exploration de ce dernier concept à partir d'un terrain réputé pour sa conflictualité : les rassemblements de jeunes. Une manière aussi de comprendre la nature de leur potentiel critique.

La construction sociale des rites funeraires : une transaction affective essentielle

Article de Julien BERNARD

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 20, pp. 79-91.

Mots clés : Deuil, Rite, Famille, Affectivité, Émotion, Sociologie, Échange, Négociation

L'article analyse l'orchestration des rites funéraires sur la base du travail des pompes funèbres. Il montre que les émotions s'intègrent dans les circonstances pratiques du processus de construction du rite funéraire tant du point de vue des familles endeuillées que des professionnels habitués. Cette co-construction peut s'analyser comme une transaction affective, notion que l'article défriche en dialogue avec la sociologie des émotions et la sociologie de la transaction sociale. L'article montre ainsi la place des émotions dans la transaction funéraire. Les émotions sont des données entrant dans la transaction et, en même temps, elles modulent le cadre social normé régissant la transaction.