PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article étudie, à partir de données statistiques et ethnographiques, les inégalités selon le sexe et le rang dans la fratrie face aux transmissions intergénérationnelles, en partant d'une analyse des transferts patrimoniaux d'une génération à l'autre. Les cadets et cadettes s'avèrent les destinataires privilégiés de transferts financiers précoces, tandis que les fils aînés sont investis de projets d'ascension sociale qui augmentent leur espérance de revenu et les prédestinent à recevoir, certes tardivement, les biens de famille. Les enfants uniques, garçons ou filles, cumulent ces différentes ressources. Ces inégalités en matière de transferts patrimoniaux s'articulent à des positions différenciées dans les stratégies de reproduction sociale, comme en témoignent les réussites scolaires et professionnelles inégales des garçons et filles, des aînés et cadets. L'analyse des transferts patrimoniaux de génération en génération révèle ainsi le traitement différencié des enfants d'une même fratrie, y compris lorsqu'il s'agit de transmettre avant tout du capital culturel. Au-delà des évolutions de la place du patrimoine dans la stratification sociale, ce qu'il y a à transmettre pour reproduire ou améliorer une position sociale reste un bien « rival » , que frères et sours se partagent de façon plus ou moins équitable.
Paru dans la revue Devenir (revue européenne du développement de l'enfant), vol. 25, n° 4, décembre 2013, pp. 233-243.
Mots clés : Fratrie, Nourrisson, Hospitalisation, Parents, Groupe de parole, Recherche clinique
Cet article a pour objectif de décrire l'expérience d'un groupe d'accueil pour les frères et soeurs d'enfants hopsitalisés en néonatalogie. Cet évènement représente un facteur de stress et suscite d'importantes angoisses chez les parents. Sensibles et perméables au vécu parental, les frères et soeurs peuvent éprouver une dificulté à se représenter ce qui se déroule autour d'eux. Leur offrir un lieu de parole avec leurs parents se révèle important et permet de préparer la rencontre avec le nouveau-né hospitalisé. Il s'agit d'un espace permettant de nouvelles représentations du bébé, pour la fratrie et pour les parents.
Cet article traite du type de relation qui s'établit dans les fratries atypiques dans lesquelles un des membres est atteint de déficience intellectuelle. A partir des résultats d'une recherche antérieure qui a permis d'identifier les spécificités apparaissant dans le lien entre l'enfant handicapé et son frère ou sa sour, deux études de cas sont proposées. Celles-ci permettent de définir et d'illustrer les processus de parentalisation et/ou de parentification qui peuvent apparaître dans ces fratries. Un pont entre la recherche et la pratique clinique est proposé dans cet article par l'évocation de pistes d'interventions auprès des systèmes familiaux confrontés à la déficience intellectuelle d'un de ses membres.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 479-492.
Mots clés : Autonomie, Thérapie familiale, Groupe d'appartenance, Maturation, Conflit, Famille, Individualisme, Dépendance, Fratrie, Changement, Adolescent
Dans un contexte sociétal où l'individualisme fait de l'autonomie la capacité à vivre indépendamment de tout, les conflits qui opposent les adolescents à leurs parents pourraient dénoncer un manque d'appartenance. L'auteur nous emmène à la rencontre d'une famille dans laquelle une adolescente s'oppose pour maintenir le lien. Elle illustre par son cheminement la nécessité d'appartenir à un groupe pour s'en différencier et devenir autonome au sens premier du terme.