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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La montée et les bases sociales de l'interventionnisme dans l'Union européenne : une analyse des attitudes économiques entre 1990 et 2008

Article de Frédéric GONTHIER

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 7-46.

Mots clés : Comportement politique, Enquête, Valeur, Union européenne, État-providence, Libéralisme, Opinion publique, Inégalité, Politique économique

À partir de l'enquête sur les valeurs des Européens, cet article montre que le rejet du libéralisme économique n'est pas un épiphénomène issu de la crise de 2007, mais une tendance de fond qui traverse l'Union européenne depuis les années 1990. En examinant les attitudes à l'égard de l'État, on met en évidence que la quasi-totalité des Européens sont devenus plus interventionnistes entre 1990 et 2008. Les caractéristiques économiques et politiques des individus exerçant ici une influence conjointe, on souligne que la vulnérabilité sociale n'est pas toujours une condition suffisante du soutien à l'État. On observe aussi plusieurs homologies entre les niveaux micro- et macrosociologiques. De même que les Européens les plus vulnérables sont les plus favorables à l'État, ceux qui vivent dans les pays les plus inégalitaires développent plus volontiers des attentes sociales. Les quelques pays où l'interventionnisme recule sont ceux où la confiance dans les institutions tend à se rétracter ; ce qui éclaire aussi les bases symboliques de la demande d'État.

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La réforme de 1999 du système éducatif polonais : effets sur les inégalités sociales de compétences scolaires

Article de Noémie LE DONNE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 1, janvier-mars 2014, pp. 127-162.

Mots clés : Enseignement, Réforme, Inégalité, Évaluation, Niveau scolaire, Réussite scolaire, POLOGNE

La Pologne est le seul pays européen à avoir réformé récemment et profondément la structure de son système d'instruction obligatoire. L'un des principaux volets de la réforme de 1999 fut notamment de prolonger d'un an la scolarité au sein de l'enseignement général de tronc commun et ainsi de repousser à l'âge de 16 ans le premier palier d'orientation. Notre examen de l'expérience polonaise, à partir des évaluations PISA de 2000, 2003, 2006 et 2009, donne un éclairage nouveau sur les effets de l'école unique. Nos analyses suggèrent que la réforme a permis une augmentation du niveau scolaire des élèves et que l'allongement d'une année du tronc commun a entrainé une réduction des inégalités sociales d'acquis scolaires entre les élèves parvenus en fin de scolarité obligatoire. La diminution globale de ces inégalités semble essentiellement provenir de l'homogénéisation des conditions d'apprentissage au sein des établissements du tronc commun prolongé jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire. L'expérience polonaise laisse ainsi penser que les changements induits par le prolongement de l'école unique dans les méthodes d'instruction employées par les enseignants et dans les relations entre élèves ont été bien plus profitables aux élèves peu performants et socialement défavorisés qu'ils n'ont été désavantageux aux élèves favorisés.

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Inégalités sur le marché du travail entre deux générations d'immigré-e-s : ce que l'action publique fait aux parcours de vie

Article de Annalisa LENDARO

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 779-808.

Mots clés : Immigré, Génération, Analyse comparative, Inégalité, Politique, Immigration, Projet de vie, Évolution de carrière, Emploi, Évolution

Cet article présente une comparaison entre les parcours biographiques d'individus appartenant à deux générations de migrants, dont la distinction se fonde sur la temporalité de l'expérience migratoire. Il se propose d'apporter un éclairage sur les inégalités qui touchent plus particulièrement deux générations d'immigrés actifs ayant quitté leur pays pour s'installer en France : la première cohorte est constituée d'immigré-e-s arrivé-e-s au début des années 1980, la seconde se réfère à des individus ayant migré dans les années 2000. L'analyse des parcours permet, in fine, d'expliciter de quelle manière l'évolution des politiques migratoires infléchit les projets de vie, tout en jouant un rôle saillant dans l'accès aux droits sociaux et dans l'évolution de carrière d'hommes et de femmes immigrés, dans un contexte de progressive fragilisation du statut salarial.

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Repenser les inégalités entre générations

Article de Camille PEUGNY, Cécile VAN DE VELDE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 641-664.

Mots clés : Sociologie, Inégalité, Génération, Jeune, Conflit, Marché du travail, Emploi

Par une mise en perspective de ses apports et de ses limites actuelles, cette introduction tente d'ouvrir la voie à un renouvellement de la sociologie des inégalités entre générations. Une première partie revient sur l'émergence et l'évolution du concept même de « génération » en sociologie tout au long du XXe siècle : avant d'être approchée par le prisme des « inégalités », la génération a prioritairement été définie comme élément moteur du changement social et culturel, investie sous l'angle de la « conscience » dans les travaux de Mannheim, puis sous celui des « valeurs » dans les travaux des années 1950 et 1960. La seconde partie met en perspective la montée du thème des inégalités entre générations, portée par le grand retournement des années 1970 qui affecte durablement les conditions dans lesquelles les jeunes entrent sur le marché du travail. Au-delà de ces difficultés croissantes dans le champ économique, les jeunes générations semblent tenues à l'écart des positions dominantes et des leviers du changement social, ce qui nourrit les discours autour de l'existence d'une « génération sacrifiée ». Tout en soulignant l'importance des acquis de ces travaux, une troisième partie en révèle quelques limites et appelle à l'ouverture de nouveaux fronts de recherches : penser l'articulation entre plusieurs générations pour sortir de l'opposition entre deux générations, celle des premiers-nés du baby-boom, et celle née dans les années 1960 ; penser ensemble inégalités inter- et intragénérationnelles ; articuler inégalités sociales et solidarités familiales entre générations ; poser la question d'une éventuelle conscience de génération et de ses manifestations politiques. Cette introduction se termine par une présentation des articles du numéro spécial qui, sur chacun de ces fronts de recherche, soumettent de nouveaux éléments au débat scientifique.

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Spécificité et permanence des effets de cohorte : le modèle APCD appliqué aux inégalités de générations - France/Etats-Unis - 1985-2010

Article de Louis CHAUVEL

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 665-707.

Mots clés : Inégalité, Génération, Recherche, Méthodologie, Indicateur, Analyse comparative, ETATS UNIS D'AMERIQUE

En revenant aux sources théoriques de la question générationnelle, l'importance de deux notions centrales, spécificité et permanence des effets de cohorte, est soulignée et donne lieu à un nouveau modèle APCD et à un test d'hysteresis destiné à repérer des effets de cohorte durables : un scarring effect, une cicatrice cohortale. Une comparaison franco-américaine des niveaux de vie est développée par cohorte mobilisant les données de 1985 à 2010 du Luxembourg income study (LIS) et des Statistics on income and living conditions-Eurostat (EU-SILC). En France, les inégalités nettes de générations (tenu compte des contextes démographiques et éducatifs, notamment) sont de même ampleur que les inégalités liées au statut d'immigré ; les bénéficiaires sont les cohortes nées autour de l'année 1950. Ce phénomène ne décline pas en intensité avec le temps. La dynamique américaine est antithétique, ce qui peut s'expliquer par les différences des welfare regimes français et américain. La France est donc marquée par de profondes inégalités intergénérationnelles.

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Les ambiguïtés de l'aînesse masculine : transferts patrimoniaux et transmission du statut social de génération en génération

Article de Sibylle GOLLAC

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 709-740.

Mots clés : Inégalité, Homme, Femme, Fratrie, Transmission, Reproduction sociale, Patrimoine culturel, Intergénérationnel, GENRE

Cet article étudie, à partir de données statistiques et ethnographiques, les inégalités selon le sexe et le rang dans la fratrie face aux transmissions intergénérationnelles, en partant d'une analyse des transferts patrimoniaux d'une génération à l'autre. Les cadets et cadettes s'avèrent les destinataires privilégiés de transferts financiers précoces, tandis que les fils aînés sont investis de projets d'ascension sociale qui augmentent leur espérance de revenu et les prédestinent à recevoir, certes tardivement, les biens de famille. Les enfants uniques, garçons ou filles, cumulent ces différentes ressources. Ces inégalités en matière de transferts patrimoniaux s'articulent à des positions différenciées dans les stratégies de reproduction sociale, comme en témoignent les réussites scolaires et professionnelles inégales des garçons et filles, des aînés et cadets. L'analyse des transferts patrimoniaux de génération en génération révèle ainsi le traitement différencié des enfants d'une même fratrie, y compris lorsqu'il s'agit de transmettre avant tout du capital culturel. Au-delà des évolutions de la place du patrimoine dans la stratification sociale, ce qu'il y a à transmettre pour reproduire ou améliorer une position sociale reste un bien « rival » , que frères et sours se partagent de façon plus ou moins équitable.

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Le public du soutien scolaire privé : cours particuliers et façonnement familial de la scolarité

Article de Baptiste COULMONT

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 3, juillet-septembre 2013, pp. 465-506.

Mots clés : Soutien scolaire, Secteur privé, Famille, Besoin, Demande, Inégalité, Sociologie, Statut social

À l'appui d'une exploitation de la partie « Éducation et famille » de l'« Enquête permanente sur les conditions de vie des ménages » (EPCV, Insee, octobre 2003), la demande de cours particuliers en France est étudiée en considérant ces cours en comparaison avec deux autres formes de shadow education - soutien gratuit et aide des proches - et dans leurs relations avec les autres actes et attitudes participant au façonnement familial des scolarités. L'article avance tout d'abord que les cours particuliers s'inscrivent, d'une part et à la différence du soutien gratuit, dans un halo de pratiques participant à la construction familiale d'un avantage sur la scène scolaire, construction associée à une forte dotation en capitaux scolaire et économique, et qu'ils participent, d'autre part et à l'instar du soutien gratuit, d'un mouvement d'externalisation de l'aide étroitement lié à la configuration du ménage. Le besoin de remédier à des difficultés scolaires perçues et les possibilités matérielles de recours apparaissent ensuite centraux dans la saisie des traits saillants de la population recourant aux cours particuliers.

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De l'origine des inégalités dans les arts

Article de Laurent JEANPIERRE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 1, janvier-mars 2012, pp. 95-115.

Mots clés : Art, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Objet de recherche, Théorie, Création, Classe sociale, Emploi, Inégalité, CAPITAL SOCIAL, MENGER (PIERRE MICHEL)

Talent, création, créativité, génie : ces phénomènes rares ont traditionnellement représenté des énigmes pour les sciences sociales. Le lexique du don, de l'inspiration et de la singularité attaché à l'art a même longtemps servi de repoussoir pour la sociologie, qu'elle se définisse avant tout comme science des forces collectives ou bien qu'elle épouse, au contraire, une axiomatique de l'intérêt. Pierre-Michel Menger a construit une orientation scientifique qui prend à contre-pied ces lieux communs de la discipline. Il a fait le pari que l'étude des univers artistiques permettrait de renouveler les sciences sociales (et l'économie), et qu'elle livrerait peut-être des enseignements nouveaux - moins accessibles par d'autres terrains - sur les sociétés et les individus. Avec Le travail créateur, les étapes décisives de ce pari sont désormais regroupées (Menger, 2009). L'ouvrage rassemble en effet, à travers treize chapitres, des articles publiés entre 1989 et 2004, retravaillés pour certains, ainsi qu'un essai inédit de plus de cent trente pages qui, à lui seul, aurait pu constituer un petit livre...

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Réponse à Laurent Jeanpierre

Article de Pierre Michel MENGER

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 1, janvier-mars 2012, pp. 117-126.

Mots clés : Art, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Objet de recherche, Théorie, Création, Classe sociale, Emploi, Inégalité, CAPITAL SOCIAL, JEANPIERRE (LAURENT)

Dans l'examen critique ample et précis auquel il soumet mon Travail créateur, Laurent Jeanpierre m'invite à préciser certains points, demande plus de preuves empiriques sur d'autres, et discute la valeur opératoire de certains des concepts que j'ai mis en avant pour explorer la dynamique des inégalités dans les mondes de création.

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Des dynamiques générationnelles sexuées : l'accès aux professions très qualifiées pendant la transformation postcommuniste en Hongrie

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 52, n° 4, octobre-décembre 2011, pp. 657-689.

Mots clés : Catégorie socioprofessionnelle, Emploi, Statistiques, Classe sociale, Diplôme, Qualification professionnelle, Différenciation sexuelle, Changement, Inégalité, Évolution, Sociologie, HONGRIE

Cet article étudie l'accès des cohortes d'hommes et de femmes aux professions très qualifiées en Hongrie sur la période 1980-2010. Nous nous appuyons pour cela sur les recensements de population, sur les « Enquêtes sur les forces de travail » européennes et sur des enquêtes statistiques de stratification sociale. Nous discutons la thèse de Fodor d'une « réévaluation des ressources » détenues par les femmes après 1989 en confrontant l'accès aux diplômes et aux professions qualifiées des cohortes successives d'hommes et de femmes. Les cohortes de femmes nées dans les années 1950 accèdent massivement aux diplômes et aux professions qualifiées tandis que, parmi les hommes, la cohorte née dans la décennie précédente avait mieux réussi. Nous évaluons alors la portée des changements survenus à partir de 1989 pour les inégalités entre cohortes.

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