PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 3, juillet-septembre 2013, pp. 437-464.
Mots clés : PJJ, Éducateur de justice, Travail éducatif, Sécurité, Discipline, EPM, ETABLISSEMENT PENITENTIAIRE POUR MINEUR, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Un trait caractéristique des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), nouvelles prisons réservées aux jeunes de 13 à 18 ans, réside dans l'injonction faite aux surveillants pénitentiaires et aux éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de travailler en binôme au sein des unités de vie qui composent la détention. Nous décrirons, dans un premier temps, comment ces éducateurs, plongés en milieu a priori hostile, doivent puiser dans différents registres moraux, éducatifs et pénologiques pour justifier, en pratique, leur présence en détention. Côté pénitentiaire, cette proximité renforcée avec les éducateurs risque de les cantonner encore davantage dans un pur rôle de garde, de « porte-clés ». Il s'agit alors pour eux d'imposer l'idée que le travail éducatif n'est pas l'apanage strict de leurs collègues PJJ, voire que, mutatis mutandis, ce sont eux les « vrais éducateurs ». Ils initient là un conflit de juridiction autour de l'acte d'éduquer, que nous détaillerons dans un deuxième temps. Dans un troisième temps, nous décrirons comment le système de sanction propre à l'EPM éclaire la suprématie des logiques sécuritaires en détention. En effet, d'un côté, si les surveillants peuvent mettre en avant la dimension éducative de la punition, c'est à la condition préalable de conserver le privilège de définir ce qui, en détention, est possible ou non, en empêchant notamment l'émergence de toute forme innovante ou alternative de résolution des conflits. De l'autre, les éducateurs sont pris en étau entre une logique de retrait consistant au mieux à dénoncer la manière dont le système de sanction serait par nature anti-éducatif, et une logique de réinvestissement éducatif consistant à affirmer que le respect de l'ordre pénitentiaire, aussi arbitraire soit-il, est une étape indispensable du processus de responsabilisation du détenu, actualisant à nouveaux frais la vocation disciplinaire de l'institution carcérale.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 36, n° 4, pp. 363-387.
Mots clés : Délit sexuel, Détenu, Prison, Sociologie, Prise en charge, Psychiatrie, Thérapie, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Risque, Récidive, Santé mentale, Légitimation, Travail social, Pratique professionnelle, Prévention, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Partant de la grille de lecture de la « nouvelle pénologie », cet article propose une analyse de l'évolution de la prise en charge psychiatrique et sociale en milieu pénitentiaire des délinquants sexuels. Le traitement psychothérapeutique comme le traitement social, réhabilitatif, se décalent aujourd'hui vers un accompagnement psycho-socio-éducatif via des techniques cognitivo-comportementalistes, plus inscrit dans une perspective pragmatique de gestion des risques et de lutte contre la récidive. Ce mouvement interroge nombre de professionnels mais sa généralisation renvoie aussi aux paradoxes originels de ces domaines de pratique..
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 29, n° 2, pp. 141-153.
Mots clés : Sociologie, Norme sociale, Déviance, Relation travailleur social-usager, Assistant de service social, Travail social, Émotion, Relation d'aide, Écoute, Distance, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 136-137, mars 2001, pp. 70-82.
Mots clés : Signalement d'enfant, Protection de l'enfance, Responsabilité, Évolution, Prévention, Maltraitance, Évaluation, Travail social, Justice, Enquête, SERVICE SOCIAL SCOLAIRE, JUDICIARISATION, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 1, janvier-mars 1994, pp. 37-68.
Mots clés : Emploi, Femme, Homme, Intégration, Marché du travail, Méthodologie, Précarité, Recherche en sciences sociales, Insertion professionnelle, Jeune, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL, SAONE ET LOIRE