PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article met en évidence les enjeux d'une approche psychosociale sur les masculinités définies jusqu'alors en référence étroite à l'idéal viril. Les auteurs illustrent comment leur implication, dans ses dimensions sociale et clinique, les a conduits à aborder les questions de genre et des masculinités de manière spécifique aussi bien dans le champ de la recherche et des études que dans celui de l'intervention auprès des organisations. Ainsi, il s'agira, par cette démarche d'objectivation, de questionner la pratique du clinicien, sociologue et psychosociologue, à travers les études du genre et des masculinités, que ce soit dans le champ de la famille, du travail et des organisations et plus globalement partout où les rapports homme/femme sont engagés. Enfin, l'article défend l'hypothèse, résultant de ce processus d'élaboration, que l'individu sexué est le produit d'une histoire virile dont il cherche à devenir le sujet genré.
Article de Ratiba HADJ MOUSSA, Sophie WAHNICH, Ekin KURTIC, Ratiba HADJ MOUSSAet al.
Paru dans la revue L'Homme et la société (revue internationale de recherche et de synthèses en sciences sociales), n° 187-188, janvier-juin 2013, pp. 9-226.
Mots clés : Politique, Contestation, Révolution, Religion, Violence, Pouvoir, Mouvement social, Conflit, Relation femme-homme, FRANCE, MAGHREB, TURQUIE, EGYPTE, GRECE, IRAK, ISRAEL, REVOLUTION FRANCAISE (1789-1799), 1952, 2005, 2008, 2011
Nous avons répondu à une demande pour former des tuteurs. Cette demande insistait sur la nécessité de participer au développement de compétences et d'explorer une définition du tutorat. Nous avons abordé cette formation avec notre double casquette, enseignant spécialisé en sciences de l'éducation et chercheur en analyse des interactions. Cette double casquette allait de pair avec une vision de la formation où le formateur, acteur parmi d'autres, n'amène pas son savoir comme expert. Ce que nous voulons examiner ici c'est comment le formateur peut être tiraillé entre une conception de l'apprentissage socioconstructiviste, qui le positionne en humilité, et des injonctions qui le situent en expert détenant une partie essentielle du savoir. L'expertise est inscrite dans les fondements de la relation entre les acteurs de l'apprentissage. Une pratique socioconstructiviste supposerait non seulement que les « apprenants » participent activement à la formation mais aussi que le formateur ne reste pas maître de la situation d'échange dans laquelle il s'inscrit, second aspect rarement acté dans le contexte actuel, voire peut-être même impratiquable. Qu'attend-on du formateur ? Maître ou acteur ? Si le formateur doit participer à concentrer le potentiel formatif des situations plutôt que se positionner en maître de la formation, il occupe une place nourrie par des enjeux sociaux et relationnels. Nous pensons que, même s'il le souhaitait, il ne pourrait être un simple médiateur des savoirs.
Article de Desmond KING, Patrick LE GALES, Robert C. LIEBERMAN, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 52, n° 3, septembre 2011, pp. 453-602.
Mots clés : État, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Théorie, Concept, Régulation sociale, Rôle social, Conflit, EUROPE, Mondialisation, Modèle, Politique sociale, Pouvoir exécutif, Pouvoir législatif, Pouvoir, Administration, Autorité, Nationalisation, Légitimation, Constitution, STRUCTURATION, ETATS UNIS D'AMERIQUE, FRANCE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, EUROPE
Ce dossier participe d'une réflexion sur l'entité « Etat » comme instance de régulation des déviances, et plus particulièrement sur les mécanismes qui font que certaines personnes ou groupes de personnes en viennent à se considérer et/ou à être considérés comme « déviants », et sur le large spectre des médiations qui s'opèrent entre « étiqueteurs » et « étiquetés » (du service à la coercition en passant par la discipline) : il s'agit ici d'ethnographier l'Etat dans sa dimension de contrôle, et donc par là également d'ethnographier le pouvoir. L'observation directe des interactions entre agents de contrôle et acteurs civils confère d'emblée au pouvoir une dimension dynamique et relationnelle. Sans définition a priori, celui-ci est appréhendé à travers ses modalités routinières d'exercice - et notamment à travers les processus d'étiquetage de catégories « déviantes ». C'est en effet dans les manières de faire (Certeau et al., 1990) d'agents étatiques mandatés pour exercer des actions contraignantes ou coercitives, mais aussi dans les manières de (dé)faire que mettent en ouvre les populations visées par le contrôle, que l'Etat prend corps, existe et se donne à voir.