PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 4, pp. 505-528.
Mots clés : Placement familial, Parentalité, Famille naturelle, Thérapie familiale, Suppléance familiale, Approche systémique, Médiation, Partenariat, Projet individualisé
Le placement familial constitue de fait un contexte particulier de multi-parentalité, à savoir une double parentalité avec des liens de filiation et des liens d'affiliation. Dans certaines situations particulièrement délicates, les juges ordonnent que les rencontres parents-enfants soient médiatisées par des professionnels de l'enfance. C'est un exercice délicat. Sachant que nombre d'études catamnestiques montrent que l'avenir des enfants placés est souvent sombre, l'auteur fait l'hypothèse que des croyances et les pratiques habituelles qui se réfèrent à ces croyances n'aident pas les professionnels à problématiser la question de l'appartenance de l'enfant ni celle des attachements réciproques, d'une façon qui permette que des processus thérapeutiques soient activés. Mais qu'au contraire, ces pratiques obèrent la possibilité qu'ils puissent advenir. En s'appuyant sur l'approche systémique, il propose une nouvelle définition de la parentalité et une modélisation du travail lors des rencontres médiatisées (négociation, contractualisation, projet individualisé), pour tendre vers la création d'un système qui ouvre la possibilité d'une double parentalité complémentaire offrant à l'enfant placé une suppléance familiale partagée et soutenante, et si possible temporaire.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 215-227.
Mots clés : Projet, Croyance, Implication personnelle, Accompagnement, Médiation, Philosophie
Le projet, comme virtualité, a besoin du crédit de celui qui s'y engage pour explorer sa pertinence. Il ne s'agit pas tant de « se faire croire » qu'on a découvert ce qui nous convenait le mieux que d'être persuadé que cela vaut la peine d'être tenté, pour vérifier la légitimité de ce qui est projeté, pour décider de sa pertinence, de son ajournement ou de son abandon : on croit pour voir si on continue à être persuadé, et ce croire est aussi le temps de la mise à l'épreuve du projet. Notre hypothèse, c'est qu'il y aurait, dans la relation d'accompagnement au projet, une certaine réciprocité du croire et une circulation du persuader avec l'accompagnateur, dont le rôle, délicat, consiste à la fois à éprouver la solidité du croire de l'accompagné en son projet et à lui permettre d'aller aussi loin que nécessaire dans sa mise en oeuvre, pour voir si cette dernière entretient la conviction que le projet mérite d'être mené.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 201-223.
Mots clés : Thérapie, Communication, Langage, Symbolique, Médiation, Espace, Temps, Histoire familiale, Approche systémique, Communication non-verbale, Étude de cas, Formation, Groupe de formation, Jeu, TRANSITION
L'utilisation du langage analogique et des objets tiers (médias qui aident à symboliser), ouvre un espace intermédiaire où le sujet peut dans un contexte privilégié rendre présent ce qui « s'est absenté » de son histoire familiale. Cette « mise en représentation » reconstruit une nouvelle histoire créée par le sens donné à ce qui est symbolisé, aux objets utilisés, et où les interactions s'organisent différemment. Ce processus intrapsychique et systémique permet une liaison entre la réalité externe et la réalité interne du sujet.
Suite à une recherche visant à mesurer les limites et les enjeux du dispositif de médiation sociale, les auteurs proposent d'interroger dans cet article, les attentes réciproques du médiateur social et de son employeur, la communauté urbaine. Cette recherche sociologique est de type compréhensif : elle utilise la méthode de l'entretien individuel et du focus group. L'analyse des résultats est soutenue par les apports de Boltanski et Thévenot afin de comparer les « mondes » référentiels des deux types d'acteurs. Elle est complétée par l'analyse des notions de « dispositif » (Foucault) et de « professionnalisation » (Hainaux et al., Bartoli). Les auteurs tentent de comprendre dans quelles mesures les acteurs entendent l'implication dans la médiation.