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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Formations en travail social : tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander

Article de Benoît Roche

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 100, avril 2022, pp. 61-71.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Formateur, Relation pédagogique, Posture professionnelle, Étudiant

Pour ce centième numéro, nous avons donc souhaité vous proposer de redécouvrir un certain nombre d'articles parus tout au long de ces 15 dernières années : cet article est issu du numéro 83 de 2016.

Les Mineurs Non Accompagnés, des adolescents comme les autres ?

Article de Benoît Roche, Amélie Thomas, Isabelle Rigoni, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 98, décembre 2020, pp. 3-182.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Immigration, Intégration, Droit des étrangers, Prise en charge, Accompagnement, Travailleur social, Adaptation, Temps, Hébergement temporaire, Autonomie, Savoir, Expérience, Scolarité, Formation professionnelle, Âge, Test, Évaluation, Clandestinité, Politique sociale, Contrainte, France, Allemagne, Italie

En avril 1972, la revue Esprit, dans un numéro intitulé « Normalisation et contrôle social (Pourquoi le travail social ?) », bousculait le monde encore balbutiant de la professionnalisation du travail social en interrogeant le rôle de ses acteurs. La question centrale était alors la suivante : les travailleurs sociaux, en apportant leur soutien aux plus démunis, contribuaient-ils réellement à l’émancipation de ces derniers, et ce faisant tentaient d’influer la société qui les excluaient, ou se contentaient-ils, en soulageant les aspects les plus délétères, d’accompagner le « contrôle social » des populations les plus marginalisées ? À partir de l’année 2015, l’arrivée massive de jeunes gens, provenant en grande partie de l’Afrique de l’Ouest, et considérés alors comme des « mineurs isolés étrangers », sur le territoire français est venu relancer un débat qui n’avait jamais réellement disparu du champ du travail social. En effet, devant l’urgence d’une situation inédite par son ampleur, les pouvoirs publics ont dû créer des dispositifs visant à prendre en charge et accompagner un public alors considéré comme particulièrement vulnérable. Attendue par de nombreux acteurs du travail social, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant venait, à la suite de la circulaire du 31 mai 2013, clarifier le rôle de chacun (Préfecture, Conseils départementaux, associations, etc.) dans la « mise à l’abri, l’évaluation et l’orientation spécifique aux mineurs non accompagnés ». L’affaire semblait entendue : bien qu’étrangères, ces jeunes personnes étaient de prime abord considérées comme « enfants en danger », et devaient de fait bénéficier de la protection des services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Si la question des moyens alloués n’était pas clairement définie, au moins ces enfants semblaient être mis à l’abri de la « gestion des flux migratoires » qui concernait et concerne encore les migrants ayant atteint l’âge adulte. Sont-ils pour autant « pleinement » reconnus comme des individus relevant de la Protection de l’enfance ? La réponse n’est pas si simple… […] « Ubuesque », « kafkaïen » sont des adjectifs que l’on croisera régulièrement dans les textes présentés dans ce numéro. […] Si, à l’instar de l’anthropologue Michel Agier, nous pouvons considérer que la mobilité est devenue, et deviendra un phénomène incontournable de notre civilisation, il semble en effet urgent de repenser la place que l’on accorde à l’étranger, quels que soient son origine, son âge ou les raisons de son exil. De cette réflexion dépendra sans doute le monde que nous préparons aux adolescents d’aujourd’hui, d’ici et bien entendu d’ailleurs.

La distance relationnelle en travail social : du principe à la réalité

Article de Benoît Roche, Denis Decourchelle, Eric Jacquot, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 97, décembre 2020, pp. 3-128.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation éducative, Distance, Accompagnement, Travail social, Étude de cas, Intervention sociale, Intervention à domicile, Technicien de l'intervention sociale et familiale, Assistant de service social, Écrit professionnel, Mobilité professionnelle, Interaction, Compétence professionnelle, Pratique professionnelle, Relation d'aide, Urgence sociale

S'il est un art qui devrait être défini à propos du travailleur social, c'est bien celui de l'accompagnement. Ce dernier puise son socle dans un argumentaire juridique qu'il serait possible de qualifier de rationnel. Mais si l'on se réfère au Dictionnaire Critique de l'Action Sociale, l'accompagnement « est complexe, car (...) se situe à la fois en interface sociale et dans un espace subjectif » (Bouquet, p. 22, 2010), [...] De plus, les relations entre les professionnels du travail social et les personnes qu'ils accompagnent n'ont rien d'ordinaire dans la mesure où elles s'imposent à chacune des parties, qu'elles soient ou non contractualisées. [...] Aussi, les problèmes des personnes accompagnées, et il s'agit d'une des particularités du travail social, sont de l'ordre du sensible. Il est donc question d'interroger les notions de « distance » et de « proximité » qui vont participer de cet accompagnement. Si elles sont régulièrement convoquées dans le champ de l'intervention sociale, elles ne sont finalement que rarement définies : à quelles distance ou proximité est-il fait référence : spatiale, physique, sociale ou encore psychique ? La « juste distance » ou la « bonne distance » comme principe conseillé aux impétrants du travail social comme à ceux en exercice pour tenter d'établir et de construire une relation n'est jamais qu'un point de vue moral, une « mise à distance » justement, d'autant qu' « aucune relation d'accompagnement ne se peut dans la distance ». [...] Pour tenter de cerner au mieux cette problématique, ce numéro présente des articles qui viennent en quelque sorte remettre en question le précepte de la « bonne distance » utile et nécessaire pour être un « bon professionnel ». Ils se fondent sur l'expérience de terrain (professionnel ou de recherche) et montrent, au contraire, malgré une technicisation des pratiques liées à l'exercice du travail social qui participent pleinement à une rationalisation de la prise en charge, combien la distance ou la mise à distance est davantage un frein à l'accompagnement, si tant est que les métiers du travail social soient toujours définis comme des métiers du lien social qui participent, par ce biais, à donner une place à ce que Robert Castel nommait les « surnuméraires ». [...]

Le numérique : nouveau modèle de lien social ?

Article de Christophe Dollet, Benoît Roche, Nadia Veyrié, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 90, juin 2018, pp. 3-97.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Technologie numérique, Interaction, Évolution, Usager, Inégalité, Risque, Anthropologie, Enfermement, Travailleur social, Pratique professionnelle, Communication, Formation, Étudiant

La revue s’attache à interroger la place et l’usage des outils de communication numériques dans le champ du travail, et plus particulièrement dans le travail social. Il s’agira, entre autres, d’analyser les usages sociaux du numérique ainsi que les transformations que cela engendre tant chez celui qui manipule ces outils que chez celui visé par cette manipulation. Et de se demander ce que le numérique fait au travail, au travail social, et plus particulièrement à ses utilisateurs professionnels et usagers. En effet, l’appropriation des outils numériques ne peut se décréter et dépend aussi de leur maîtrise par les individus. Aussi, il ne s’agira pas de dénoncer les effets négatifs de l’introduction du numérique dans l’accès aux droits, mais d’en analyser les effets. Autrement dit, le numérique, cette « technologie de l’esprit », pour reprendre les propos de Lucien Sfez, peut être considéré non seulement comme un prétexte à interroger le monde social, mais au-delà comme un nouveau modèle d’organisation sociétale, somme toute un « fait social total »...