Article de Emilie Potin
Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 193-205.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Téléphone, Technologie numérique, Relation enfant-parents, Relation équipe éducative-famille, Pratique professionnelle
Interroger le rôle des dispositifs socio-numériques dans le cadre des placements en assistance éducative (art. 375 du Code civil) amène à considérer deux éléments : les modalités de maintien du lien familial par la correspondance numérique et le travail des professionnels dans la prise en considération des instruments de communication. Petit et mobile, le smartphone des enfants placés pose de nouveaux enjeux au sein de la protection de l’enfance et cet article propose de les décrire sans prétention exhaustive. La contribution s’appuie sur une enquête par entretiens menée auprès d’une centaine d’acteurs (mineurs, parents et professionnels de la protection de l’enfance).
Article de Emmanuelle Maunaye, Virginie Muniglia, Emilie Potin, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 143-166.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Relation enfant-parents, Jeune, Aide financière, Classe sociale, Cohabitation, Logement, Solidarité, Autonomie
À travers une typologie des expériences de recohabitation, cet article interroge la mobilisation du domicile familial comme ressource dans les trajectoires résidentielles des jeunes adultes. Il met en évidence les rapports entretenus à la norme d’entraide familiale et celle d’intégration juvénile, analysée à partir des représentations qu’ont les jeunes du devenir adulte ainsi que de la compréhension du sens qu’a le domicile parental au moment de la recohabitation. Si ces expériences traduisent une tendance à la normalisation du soutien prolongé des parents à l’égard de leurs enfants, elles révèlent également le caractère profondément inégalitaire de cette ressource. Les expériences de recohabitation dépendent, en effet, à la fois de capacités matérielles des familles, mais aussi de modèles différenciés de transition à l’âge adulte, les expériences les plus positives (« le rebond », « la continuité ») étant majoritairement vécues par des jeunes issus des classes moyennes et supérieures, les expériences les plus négatives (« le retour », « le renoncement ») par des jeunes issus des classes populaires.
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