PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 25, n° 1, janvier-avril 2024, pp. 25-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Inconscient, Identité culturelle, Approche historique, Histoire familiale, Algérie, La Réunion
Dossier composé de 4 articles :
- L’inconscient au risque de l’histoire ? Histoire des profondeurs et métamorphoses de l’affectivité II
- À l’écoute des histoires en terre créole pour un soin aux enfants de la Creuse et de La Réunion
- Algérie : un silence en héritage, une enfance confisquée
- Psychologie raciale et médecine : la construction d’une « mentalité africaine » dans le contexte colonial français (XIXe-XXe siècles)
Article de Marion Radi, Isabelle Gobatto, Claire Mestre
Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 91-101.
Mots clés : Santé-Santé publique, Reconnaissance, Diplôme, Psychiatre, Union européenne, Parcours professionnel, Institution, Hôpital
Nombre de médecins ayant obtenu leur diplôme hors Union européenne exercent dans des institutions de santé en France ; en psychiatrie, 40 % sont d’origine algérienne. Cet article rend compte des trajectoires de ces psychiatres, de leurs expériences professionnelles et de leur vécu en soulignant le rôle de l’institution hospitalière dans les contraintes et les opportunités professionnelles qu’ils rencontrent, ainsi que les représentations et les significations qui s’y articulent. À partir de quinze entretiens semi-directifs couplés à une observation participante, leurs parcours sont analysés afin de restituer les dimensions structurelles et conjoncturelles qui les façonnent. Nous soulignerons le rôle qu’y joue l’histoire de la colonisation. Celle-ci se déploie au cœur même du fonctionnement des institutions de santé françaises mais également dans les parcours des psychiatres algériens interrogés, dont les vies sont traversées par une violence institutionnelle invisibilisée.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 23-78.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Approche historique, Courant de pensée, Recherche clinique, Pensée, Affectivité, Migration, Hystérie, SENEGAL, MADAGASCAR
Dossier composé de 5 articles :
- Histoire et psychanalyse : un rendez-vous manqué ? Histoire des profondeurs et métamorphoses de l’affectivité I
- La psychanalyse au risque de l’histoire ? Vers un autre paradigme analytique
- La psychiatrie française face aux migrants au milieu du XXe siècle
- Moustapha H. Regard clinique et historien sur un dossier de patient de la clinique psychiatrique de Fann (Sénégal, années 1960)
- L’hystérie à Madagascar : une invention coloniale ?
Article de Claire Mestre, Léa Pinheiro, Laura Guery
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 21-72.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Violence, Crime sexuel, Identité collective, Identité culturelle, Intergénérationnel, Traumatisme, Souffrance, Transmission, Adoption, Contre-transfert
Liée aux effets des violences collectives et intentionnelles (crimes de guerre, tortures, viols, génocides, déplacements forcés de populations), la notion de traumas extrêmes renvoie aux tentatives de déshumanisation infligées par des hommes à d’autres hommes. Ces violences systématiques ont pour effet de briser les affiliations collectives (religieuses, culturelles, ethniques, politiques) en abolissant ce qui fait le ciment des communautés humaines : les valeurs communes, la langue, les traditions, la spiritualité et les cultes. Assimilés à un séisme à la fois interne et externe, ces traumas extrêmes sont doublés pour les populations exilées par l’expérience de la migration qui entraîne aussi une perte des contenants externes et le bouleversement de repères internes structurants, conduisant à une altération de l’identité, du rapport à soi et aux autres et à une perte de sens de l’existence et de la fiabilité du monde. Cela a un impact considérable sur la transmission entre les générations et altère parfois durablement les liens au sein des familles, puisque les traumas extrêmes touchent, dans un même temps, le collectif en soi et la capacité d’être soi dans le collectif.
Aux prises avec cette clinique ardue aux enjeux multiples, de nombreux soignants s’engagent avec courage auprès de ces femmes et de ces hommes pour les réinscrire dans une communauté humaine et témoigner aussi de ces parcours traumatiques, au risque d’être parfois sidérés et épuisés par la violence et l’inhumanité des récits. Il s’agit alors pour le clinicien d’être à l’écoute de la souffrance individuelle mais aussi de la part collective et politique de ces traumas inscrits dans les corps et au plus profond de la psyché humaine. Avec, pour principal enjeu, la nécessité de restaurer les garants sociaux, le récit de soi, les espaces imaginaires et de plaisir afin de permettre à ces patients de retrouver l’espoir d’une vie meilleure.
Ce dossier spécial nous invite à mieux comprendre la dimension collective des traumas extrêmes et des manières possibles d’en tenir compte dans les modalités de soin. L’adoption d’une démarche complémentariste liant les perspectives individuelles, familiales, historiques, culturelles et géopolitiques apparaît comme une nécessité majeure pour appréhender la complexité de ces traumas.
Il y a plusieurs façons de décliner les liens entre l’enfant et la guerre : l’enfant dans la guerre, l’enfant de la guerre, l’enfant victime, l’enfant témoin, l’enfant guerrier...
Mémé, pépé, papy, mamie, mamina, papé, mamita, pépère, mémère, mamoune, payou, grand-pa’ … ? Préférez-vous la Mutti allemande ou la nonna italienne, la granny anglaise ou les mamouchka-papouchka slaves, les bwa et mwi arabes ou les sav-tah (grand-mère) et sah-bah (grand-père) en hébreu ? Vous avez un faible pour les Mamili-Papili de Sissi l’Impératrice ?
Que sont devenues les images d’Épinal, du genre « Mémé qui tricote et pépé qui pêche », dans nos mondes de seniors hyperactifs, à l’agenda surchargé ? Les papy et mamie poule sont-ils devenus des Tatie Danielle, insupportables et égoïstes ? Quels rôles jouent-ils auprès de leurs petits-enfants ? Quels liens tissent-ils avec leurs petits-enfants … et leurs enfants devenus parents ? Spirale vous raconte dans ce numéro la petite et la grande histoire des grands-parents, d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui.
Dossier composé de 5 articles :
- Dépression périnatale chez les femmes migrantes : le rôle du statut légal sur les difficultés éprouvées
- Les pères en exil sur la scène périnatale des enfants migrants
- La dimension transculturelle d’un accueil parents-enfant au service de l’alliance thérapeutique
- Être mère ici et là-bas : une parentalité complexe
- Co-construire une communauté transitionnelle avec les familles exilées
L’une des premières préoccupations des jeunes parents : comment habiller bébé ? Nu, emmailloté, en marques, en couches - coton bio lavables ou jetables – chaudement, rose, bleu, grenouillère, body, … Il n’y a pas que des goûts et des couleurs dans les trousseaux des bébés, il y a du social aussi et de l’histoire, de la culture, du politique aussi. Spirale vous révèle, dans ce numéro très stylé, comment et pourquoi habiller bébé à la mode de chez nous.
Paru dans la revue Spirale, n° 93, avril 2020, pp. 15-184.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Culture, Art, Nourrisson, Lecture, Éveil, Créativité, Jeu, Éducation artistique, Plaisir, Désir, Approche historique, Économie, Prévention, Subjectivité, Objet transitionnel, Jeune enfant, Expression plastique, Professionnel de l'enfance, Parentalité, Intergénérationnel, Relation enfant-parents, Musique, Émotion, Crèche, Théâtre, Interaction, Conte, Modelage, Cinéma, Danse, Petite enfance, Transmission culturelle, Winnicott (Donald Woods)
Dans ce numéro de Spirale, un seul mot d’ordre, pour tous les parents et les professionnels : cultivons l'esprit, l'imaginaire et l'esthétique des bébés !
Comment le tout petit se nourrit-il, soit directement soit indirectement des cultures qui l’environnent ? Comment le bain de culture qui l’entoure et qui déborde largement le bain de langage qu’on évoque habituellement, lui permet de lier sensations et représentations et de se construire, dans les liens forts à ceux qui prennent soin de lui ? Comment le bébé va ainsi grandir avec la culture comme matériau de construction, mais aussi comme énergie pour avancer dans la vie, et comme prétexte aux interrelations. « Il faut cultiver son jardin » rappelle le Candide de Voltaire. Allons donc, en visite privée, en ce jardin des aubes naissantes et des premières années, et découvrons ce que poètes, écrivains, conteurs, artistes, philosophes, anthropologues, psychanalystes y sèment et y diffusent. Cultiver les bébés d'aujourd'hui, tous les bébés, est-il songe, chimère ou engagement ?
Paru dans la revue Spirale, n° 93, avril 2020, pp. 210-213.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Observation, Travail social, Culture, Regard, Voix, Danger, Anthropologie, Petite enfance, Afrique
Nombre de soignants de la petite enfance et de travailleurs sociaux qui ont à accompagner des mères d’Afrique font remarquer à propos de certaines, dans un jugement à peine voilé, qu’elles ne parlent pas à leur enfant, ou bien qu’elles ne le regardent… Que peut-on déduire de ces observations ? Sont-elles le signe d’un désintéressement de la mère pour son bébé ? d’une carence ? Ou bien d’autre chose ?