PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 97, juillet-septembre 2023, pp. 169-180.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Créativité, Délinquance juvénile, Milieu urbain
Élevés depuis la plus tendre enfance comme des individus, les adolescents d’aujourd’hui ont plus que jamais besoin d’attention, de reconnaissance et de considération. La créativité, source de fierté narcissique, est ce par quoi ils peuvent obtenir ces ingrédients vitaux pour eux. Mais à défaut de fierté créatrice, la fierté destructrice peut s’y substituer surtout quand ces jeunes ont le sentiment justifié ou non d’être rejetés, mis au ban de la ville et de regarder passer le tgv sans pouvoir y monter. Écrit à chaud, ce texte propose une analyse des récents événements des banlieues où se conjuguent de multiples conditions négatives mais dont la base individuelle et familiale réside précisément dans ce besoin impérieux de reconnaissance qu’une rage destructrice peut un instant apaiser, mais hélas un instant seulement…
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 53-60.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Non-dit, Secret, Deuil, Parole
En présence de certaines situations cliniques, le thérapeute éprouve une perplexité, un sentiment de ne rien y comprendre alors même que l’entretien ou les séances se déroulent sans heurt apparent. Ce silence associatif, ce blanc dans la pensée, reflète en lui un silence, une énigme dans l’histoire du patient et de sa famille, trace intangible autour de laquelle pivote la dynamique relationnelle. Il faut que le clinicien puisse souffrir d’attendre (« suffere » en latin signifie « attendre ») pour qu’au moment propice la parole du patient ou de ses proches puisse dévoiler le sens de ce silence et de cette souffrance familiale… Quatre courtes vignettes en sont l’illustration.
Article de Mélanie Georgelin, Perrine Ruby, Daniel Marcelli, Martine Menèset al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 7-148.
Mots clés : Enfance-Famille, Rêve, Enfant, Adolescent, Thérapie familiale, Création, Créativité, Littérature, Livre pour enfant, Thérapie
L’actualité nous convoque sans cesse autour de cette question : a-t-on encore la possibilité de rêver ? Rêve de la nuit, rêve éveillé, rêverie, espoir, cauchemar… Nos enfants et nos adolescents rêvent-ils ? Si oui, à quoi ? Si non, pourquoi ? Que nous apprennent les récentes avancées dans le champ des neurosciences, en psychologie et en psychanalyse ?
Les auteurs de ce numéro donnent place à ce matériau précieux en interrogeant son potentiel thérapeutique et ses impasses. En classe, en famille et en consultation, quel est le pouvoir des rêves intimes et collectifs ? Et que se passe-t-il lorsque le rêve tourne au cauchemar ou qu’il vient à manquer ? Les parcours difficiles, le handicap, le trauma, l’exil, l’urgence écologique entament-ils cette capacité ? Les groupes de pairs, les professionnels et la culture pourraient-ils relancer la machine à rêver ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 95, mars 2023, pp. 27-32.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Rêve, Adolescent, Sommeil
Rêvasserie, rêverie et rêve, comment l’adolescent peut-il s’endormir ? Cet article déplisse l’aphorisme que l’auteur propose aux lecteurs : si le rêve est le gardien du sommeil, la rêverie est la compagne de l’endormissement.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 9-149.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfant, Adolescent, Personnage, Culture, Cinéma, Jeu vidéo, Sociologie, Anthropologie, Mythe, Christianisme, Idéal du moi
Durant ces deux dernières décennies, les super-héros ont conquis petits et grands et sont désormais partout, dans les familles, les cours de récréation et les bureaux de consultation. On ne compte plus les adeptes de ces récits extraordinaires mettant en scène des héros aux pouvoirs surnaturels, capables de sauver les plus faibles ou d’empêcher la destruction de la planète. À leurs côtés, les super-vilains ne sont pas en reste et sont eux aussi plébiscités par le public.
Les auteurs de ce numéro interrogent cet engouement pour l’exception que représentent les supers- : dans quelles traditions s’inscrivent-ils (mythologies, religions du livre, récits eschatologiques…) ? Pourquoi font-ils tant rêver ? Que viennent-ils révéler de nos idéaux, de nos symptômes et de nos désirs ? Comment, enfin, peut-on y trouver des supports pour penser la clinique auprès de l’enfant et de l’adolescent, et mobiliser des ressources thérapeutiques ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 81, janvier-mars 2019, pp. 23-33.
Mots clés : Enfance-Famille, Père, Paternité, Autorité, Langage
Cet article essaie de répondre aux prérequis suivants : 1) l’autorité reste une "valeur" nécessaire pour la vie en société… 2) le concept d’autorité ne peut pas être viable si sa définition est incompatible avec les principes fondamentaux de la société dans laquelle il opère… 3) Il faut trouver une définition de l’autorité susceptible de s’appliquer à l’ensemble des domaines éducatif, politique, religieux, etc. 4) l’autorité dans l’éducation des enfants n’est pas une forme mineure d’autorité. Moyennant quoi cet article malmène le dogme qui associe presque systématiquement autorité et figure du père ! Aussi le lecteur prend-il le risque de perdre son confort à penser ou certaines de ses convictions s’il poursuit cette lecture. À lui de voir s’il souhaite persister.
Article de Daniel Marcelli, Marie Claude Bossière, Anne Lise Ducanda
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 142-160.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Trouble du langage, Relation, Hyperactivité
Les auteurs présentent ce qu’ils considèrent comme un nouveau syndrome, « l’epee », Exposition précoce et excessive aux écrans. Précoce car cela concerne les tout-petits (de 5/6 mois à 4/5 ans ; excessive quand le temps passé devant les écrans excède parfois plusieurs heures ; d’apparition récente du fait de leur envahissement dans la vie familiale. Ce « perturbateur environnemental et développemental » majeur, l’écran, est à l’origine des principaux symptômes (troubles de l’attention, retard de langage, difficultés relationnelles avec intérêt exclusif, etc.) du fait d’une sur-stimulation/captation de l’attention perceptive aux dépens de l’attention profonde, une absence de synchronisation interactive entre le tout-petit et ses proches, etc. Installé, ce syndrome exige une privation totale des écrans. Des conseils sont aussi proposés pour réduire cette quasi-épidémie…
Article de Daniel Marcelli, Olivier Douville, Michèle Pollack Cornillot, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 78, 2018, pp. 6-124.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Narcissisme, Image du corps, Estime de soi, Adolescent, Maternage, Grossesse, Périnatalité, Traumatisme, Violence, Attachement, Schizophrénie, Honte, Scarification, Idéal du moi, Pulsion, Stade du miroir, Imaginaire, État limite, Regard
Le narcissisme est un concept fondamental de la psychanalyse. Les premiers liens le conditionnent, et de son organisation dépend l’équilibre relationnel et émotionnel du fonctionnement psychique. De nos jours, les pathologies narcissiques ont détrôné les troubles névrotiques dans les demandes de soin. Défaillances environnementales, primauté de l’image, affaiblissements institutionnels, quel impact provoque le monde contemporain sur le narcissisme de l’enfant et de l’adolescent ?
Voilà vingt ans qu’Enfances et psy assure son rôle de transmission des pratiques, des théories, des avancées dans le champ de l’enfance en difficulté. Pour son anniversaire, la revue s’attache plus particulièrement à réfléchir aux multiples questions que pose la transmission. A quels écueils se heurte-t-elle et quels en sont alors les conséquences ?
Les travaux récents des biologistes et des généticiens montrent que ce qui est transmis, au-delà du socle biologique, ce sont des potentialités, largement influencées par l’environnement physique et humain de l’enfant. L'homme, être bio-psycho-social, cherche à pérenniser ses organisations familiales, sociales et culturelles, ses mythes, ses rites, ses traditions, ses valeurs et même ses fantasmes. Même si les parents cherchent à transmettre à leurs enfants ce qui leur semble essentiel, que passe-t-il vraiment d’une génération à l’autre ?
Comment le développement des nouvelles configurations familiales impacte-t-il la transmission ? Comment l’école, lieu emblématique de la transmission des savoirs, concurrencée par d’autres médiateurs nés de la révolution numérique beaucoup plus attractifs, doit-elle évoluer ? La communication horizontale accélérée par le développement des nouveaux médias et des réseaux sociaux ne tend-t-elle pas à remplacer la transmission verticale ? Quels effets sur l’attention et la disponibilité des enfants et des adolescents ? Dans une société de plus en plus multiculturelle, quelles questions posent les dernières vagues migratoires et les tendances au repli identitaire ? La radicalisation de certains jeunes serait-elle liée à un malaise dans la transmission tant au niveau individuel qu’au niveau collectif ?
Dans ce monde en mutation, la transmission des pratiques professionnelles dans le champ de l’enfance et de l’adolescence engage non seulement des savoirs théoriques ou institutionnels, mais aussi des savoir-faire singuliers. Difficile, délicate, elle fait tout le sel des rapports entre les différentes générations de thérapeutes et de soignants, impliqués dans des prises en charge au quotidien.
Article de Daniel Marcelli, Jean Pierre Benoit, Annick Le Nestour
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 73, janvier-mars 2017, pp. 6-166.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Adolescent, Enfant, Affirmation de soi, Éducation, Stade anal, Conflit, Mensonge, Anorexie, ITEP, Agressivité, Violence, Narcissisme, Placement, Séparation, Justice des mineurs, Magistrat, Partenariat, Temps, Soin, Droits de l'enfant, Autisme, Psychologie du développement
Au cours de son développement, l’enfant puis l’adolescent est amené à s’opposer à un parent, un cadre, un système, une idéologie, une part de soi ou de l’autre qu’il ne comprend pas. Cette opposition peut être structurante et nécessaire à la subjectivation. Mais elle peut se durcir et devenir un symptôme bruyant qui alerte parents et professionnels. Il apparaît alors primordial de comprendre ce qui la sous-tend. Que vient-elle signifier ? Quelle est sa valeur dans l’économie psychique du sujet ou au sein de la dynamique familiale ? Comment comprendre ses enjeux ? Quand doit-on faire de l’opposition un signal ? Quand constitue-t-elle le signe d’une pathologie en cours ? Et comment l’aborder dans le soin ?