Article de Christian Laval, Évelyne Josse, Davide Ziveri, et al.
Paru dans la revue Rhizome, n° 73, octobre 2019, 1-19 p..
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Psychiatrie, Migration, Précarité, Lien social, Souffrance psychique, Action humanitaire
Différentes modalités d’intervention humanitaire se sont développées dans un monde bouleversé par des situations de crises majeures. Aujourd’hui, dans un contexte postcolonial, le modèle de l’action humanitaire se transforme au profit d’actions nationales ou internationales marquées du sceau de l’urgence et visant à répondre aux besoins fondamentaux des personnes. Dans cette perspective, les interventions humanitaires intègrent de plus en plus des programmes qui s’inscrivent dans la terminologie « santé mentale et soutien psychosocial » (SMSPS, ou Mental Health and Psychosocial Support [MHPSS]).
Accès à la version en ligne
Article de Christian Laval
Paru dans la revue Les Cahiers de Rhizome, n° 59, mars 2016, 86 p..
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Prise en charge, Accompagnement, PJJ, Souffrance psychique, Isolement, Mineur isolé, Psychiatrie, Scolarisation
Ce numéro 59 des Cahiers de Rhizome est consacré à la prise en charge des adolescents dits "difficiles". Apparue dans les années 1960 dans le champ de l’aide sociale à l’enfance, cette catégorie s’est élargie sous la plume de psys critiques intervenant dans des institutions du travail social à la fin des années 1970, avant de s’imposer comme problème public dans les années 1980-1990, au croisement de deux préoccupations : une approche sécuritaire centrée sur les comportements transgressifs voir violents, et une perspective de santé mentale attentive aux carences et/ou aux souffrances des jeunes. La prise en charge délicate de ces jeunes en "grande difficulté" est au cœur de nos recherches depuis quelques années. Elle recouvre une grande diversité de situations : "jeunes vulnérables", "en errance", "en danger", "isolés", "précaires", "déviants", "incasables", "mineurs isolés étrangers(MIE)", "jeunes en rupture" et/ou "en souffrance", "en risque de marginalisation", ou plus récemment "radicalisés", etc. Nous n’avons pas à privilégier l’une ou l’autre de ces acceptions, car toutes sont traversées par une même préoccupation: comment prendre en charge des adolescents "sans solution de prise en charge" ? Comment les accompagner dans la durée, alors qu’ils sont "trimballés" entre les institutions scolaires, du travail social, de l’insertion et du médico-social, de la justice pour mineurs ou de la pédopsychiatrie ? Comment s’en préoccuper réellement alors qu’ils peuvent se trouver "bloqués" dans des établissements inadaptés ?
Accès au texte intégral