PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 3-34.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Drogue, Toxicomanie, Réduction des risques, Prévention sanitaire, Usager, Recherche-action, Recherche sociale, Discrimination, Contrôle social
L’usage de drogues est habituellement envisagé sous l’angle d’un double cadrage juridique et biomédical, produisant des classifications des usagers de drogues autour des figures de délinquant et de malade. La politique de réduction des risques a fait évoluer les représentations et la place des usagers dans les politiques qui leur sont destinées en favorisant leurs capacités d’agir dans le processus de limitation de l’exposition aux risques associés aux usages et en particulier à l’injection. Notre recherche socio-anthropologique à dimension participative menée avec Médecins du Monde a étudié la mise en œuvre du programme d’éducation à l’injection (ERLI) à partir d’entretiens auprès d’usagers, de professionnels et de bénévoles et d’observations ethnographiques de sessions d’injection. Notre recherche met en évidence les dimensions à la fois intimes et politiques qui traversent le programme. Elles donnent lieu à un échange et un partage de savoirs, d’affects et d’émotions ainsi qu’à des négociations et des tensions entre usagers, professionnels et bénévoles. Cette volonté de réduction des injustices épistémiques inhérente au programme ERLI met à l’épreuve les ethos professionnels des intervenants et révèle la manière dont l’exposition au risque chez les usagers est modelée par l’environnement du risque.
Article de Marie Jauffret Roustide, Sayon Dambélé, Camille de Azevedo Martinho Porto, et al.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 29, n° 4, 2023, pp. 7-121.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Cocaïne, Sociologie, Santé publique, Sécurité, Politique, Épidémiologie, Milieu urbain, Prise en charge, Réduction des risques, Conflit, Usager, Consommation, Trafic de drogue, Empowerment, Santé, Communauté, Accès aux soins, Éducation à la santé, Addiction, Psychiatrie, Précarité, Traitement médical, Recherche médicale
• La construction du crack à Paris comme un « problème » épidémiologique, de prise en charge et d’écologie urbaine. Marie Jauffret-Roustide, Sayon Dambélé, Camille de Azevedo Martinho Porto
• Vivre avec le conflit : l’expérience d’Espoir Goutte d’Or dans l’accueil des consommateurs de crack à Paris. Léon Gomberoff
• Le collectif AGORA : faire émerger une parole collective des usager.es de crack. AGORA
• Disparaître dans le crack pour subsister. Approche clinique phénoménologique et psychopathologique de l’addiction au crack. Mario Blaise, Carola Arends
• Pistes actuelles d’expérimentations pharmacologiques dans le traitement de la dépendance à la cocaïne. Nicolas Marie, Florence Noble
Article de Marie Jauffret Roustide, Jean Maxence Granier
Paru dans la revue Esprit, n° 479, novembre 2021, pp. 14-17.
Mots clés : Cannabis, Trafic de drogue, Délinquance
Le discours sur le cannabis du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est punitif, conservateur et populiste. Il révèle une méconnaissance des débats scientifiques et témoigne d’un décalage avec le paysage international, le débat politique français et la population.
Les jeunes adultes paient le plus lourd tribut de la pandémie en termes de conséquences sociales et économiques. Cela a des effets sur leur santé mentale et leurs difficultés à accéder aux services dont ils auraient besoin. Ainsi, la pandémie révèle des inégalités sociales et fragilise les groupes déjà les plus vulnérables.
Paru dans la revue Esprit, n° 429, novembre 2016, pp. 115-123.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Usager, Consommation, Réduction des risques, Expérience
Inspirée d’expériences à l’étranger, l’ouverture de deux « salles de shoot » en France s’inscrit dans une politique publique de réduction des risques. Il s’agit de suspendre le jugement moral au profit de la santé et de la réinsertion sociale des usagers de drogue, ainsi que de la sécurité des riverains.