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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La douceur, une façon de penser le soin. L'exemple des toxicomanes

Article de Catherine Herbert

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 60, décembre 2017, pp. 79-91.

Mots clés : Soin, Toxicomanie, Altérité, Relation, Corps

Le soin c’est l’accompagnement d’une personne en souffrance ; être soignant, c’est comprendre ce que le monde fait des hommes et ce que les hommes font du monde. Nous pensons que l’accès au soin est avant tout un accès à l’autre, un accès à la rencontre, un accès au monde. Pour le toxicomane, le corps est le centre de la vie. C’est un symptôme révélateur de maux individuels, mais c’est aussi l’indice d’un mal être social. Dans une société que l’on pourrait dire altéricide, les toxicomanes se suffisent à eux-mêmes, sans nécessité du recours à l’autre et à d’autres objets que leur corps. Le soin est une façon de réintroduire l’autre, les autres, peu à peu dans la vie des toxicomanes. Soigner c’est naître. Naître à l’autre. Naître à l’autre par la co-construction, la co-pensée.

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Des errants toxicomanes. Des funambules dans le soin

Article de Mélanie Carles, Manuel Gallardo, Catherine Herbert

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 37-48.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Errance, Toxicomanie, Relation d'aide, Soin, Accompagnement

Dans notre pratique, nous sommes confrontés à l’errance qui renvoie à des réflexions sur l’idéal et le rejet, l’aliénation et la résistance. Il est difficile de nommer et d’identifier les errants toxicomanes. L’accès à l’histoire de leur vie est le plus souvent fait de façon morcelée. Pour les personnes reçues, nous pourrions parler de « choix subi ». En tant qu’intervenants sociaux et médicaux au CAARUD-CSAPA (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues-Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) nous sommes là pour les usagers quand ils le souhaitent. C’est un travail relationnel et de partage. C’est aussi donner une signification à cette expérience de l’errance et des produits au-delà de l’individuel, qui prend racine et s’enrichit dans le social. Comment le soin de l’autre et l’acceptation du soin de/par l’autre peuvent-ils être révélateurs du rapport de soi au monde et du monde à soi ? Notre travail est aussi une façon de réapprendre ou apprendre la relation à l’autre, de les accompagner pour tenter de vivre, à trouver du sens à leur vie, à ne plus se sentir si vulnérables.

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