Article de Geneviève Avenard, Adeline Hazan
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 76, janvier 2020, pp. 60-72.
Mots clés : Enfant, Adoption, Langue maternelle, Langue, Abandon, Récit de vie, Apprentissage, Identité culturelle
Connaître ses origines, un besoin fondamental ? Quand Fabienne Raybaud rencontre Anton pour la première fois, il a 13 ans. L’adolescent a été adopté en Russie à l’âge de 10 ans. Ses parents sont inquiets car ses résultats scolaires sont en baisse significative, notamment en anglais, langue qu’il refuse d’apprendre. L’adolescent exprime que ce problème ne lui appartient pas ; il veut chercher en lui « le trésor de la langue », ajoutant : « J’ai perdu le russe en moi. » L’adoption a exilé Anton d’une langue première, l’apprentissage d’une langue étrangère vient agresser chez lui ses assises narcissiques fragiles et rappeler la question de l’abandon.
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