PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 98, octobre-décembre 2023, pp. 15-26.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Nourrisson, Danse, Affectivité, Interaction, Subjectivité, Musique, Rythme
Après avoir rendu un hommage à Daniel Stern, disparu en 2012, et notamment à son concept d’accordage affectif, l’auteur aborde la question des liens (aux objets externes comme aux objets internes) au regard de l’intersubjectivité, de la synchronisation polysensorielle et de l’improvisation. La question de la musique et du rythme est ensuite envisagée au sein du système des interactions précoces du bébé en évoquant, dans le registre prénatal, l’objet sonore prénatal de Suzanne Maiello qui représente en quelque sorte la première émergence d’une composante musicale au cours de l’ontogénèse. Le bébé apparait finalement comme le chef d’orchestre de la mère et réciproquement dit au sein d’une mutualité asymétrique.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 47-57.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Adoption, Communication, Nourrisson, Filiation, Information
Après avoir rappelé les différents types de communication et la sensibilité du tout-petit à la musique du langage de l’adulte, l’auteur présente les différents axes de la filiation dont celui de la filiation narrative qui justifie pleinement la nécessité d’une information la plus précoce possible du tout-petit sur ses origines. Il s’agit alors d’une information et non pas d’une révélation plus ou moins tardive.
Article de Chantal Prononce Poyol, Marion Milliex, Bernard Golse, Laurence Gendarmeet al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, 11-136.
Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Adoption, Filiation, Abandon, Adoption internationale, Secret, Origine, Histoire familiale, Apprentissage, Handicap, Psychothérapie, Parents
Savoir, c’est faire entrer des représentations dans le champ cognitif, c’est acquérir une certaine maîtrise d’un domaine, c’est comprendre, c’est disposer de repères… c’est rassurant. Savoir renvoie à la transmission, mais aussi à la mémoire. Il y a le su et l’insu, le dit et le non-dit, le public, l’intime et les secrets.
Dans le champ de l’adoption, la question de « savoir ou ne pas savoir » est récurrente. On la retrouve dans la dynamique de l’agrément qui confronte le savoir des professionnels à la plus ou moins grande ignorance initiale des postulants, avec tout un travail de transmission qui s’opère des uns aux autres. Lorsqu’il s’agit d’un abandon dès la naissance ou plus tard se pose le problème de ce qui sera laissé à la connaissance de ceux qui prendront le relais et, par leur intermédiaire, à l’enfant. Et cette histoire généralement traumatique, qu’en sait l’enfant ? Quelle inscription dans sa psyché, dans son corps même ? Et que veut-il en savoir lui-même, tiraillé entre l’envie de savoir et la tentation de ne rien savoir de cette histoire blessante ? L’éventuel désir de ne pas savoir emportera-t-il avec lui d’autres pans cognitifs, compromettant les apprentissages ? Savoir qui sont les parents ayant donné la vie peut devenir une interrogation taraudante, particulièrement à l’adolescence. Certains voudront aller au pays qui les a vus naître ou prendront connaissance d’un courrier laissé à leur intention par la mère biologique. Les moyens de communication actuels, les réseaux sociaux ont transformé cette question. Ce numéro d’Enfances et psy permettra d’aborder en profondeur ces différents aspects à partir d’interventions de praticiens
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 3-9.
Mots clés : Enfance-Famille, Biologie, Cognition, Mécanisme de défense, Grossesse, Désir d'enfant, Langage, Freud (Sigmund)
Après avoir rappelé les principales lignes de force de l’article de S. Freud « La Négation » (1925), les auteurs proposent de repérer les marques de ce mécanisme fondateur dans les différents champs de la biologie de la grossesse, du désir d’enfant, du langage et de la cognition.
L’autorité parentale ne serait plus ce qu’elle était avec la fleuraison des « enfants-rois », des « enfants-tyrans », ou des « enfants chefs de famille », soit les diverses figures des conséquences de l’absence de limites. Fixer des limites suppose que l’autorité parentale ne soit pas trop pervertie par une dimension d’incertitude, et plusieurs pistes de réflexion sont alors possibles, en lien avec la disparition effective de l’autorité paternelle en tant que telle, malgré la persistance de son inscription symbolique au sein de notre législation familiale issue du Code napoléonien.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 3-18.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Oralité, Objet transitionnel, Trouble du comportement alimentaire, Relation enfant-mère
Les troubles alimentaires précoces sont à appréhender du côté des destins de l’originaire comme l’expression d’un dysfonctionnement dans la mise en place de l’objet et de l’espace transitionnel, elle-même étant liée à la qualité de la fonction proto-représentative des matériaux archaïques. Ces proto-représentations sont réactivées et évoluent à l’occasion des différentes expériences et échanges que l’enfant vit dans une spirale interactive plus ou moins féconde.
Article de Béatrice Kammerer, Agnès van Zanten, Nicole Catheline, Bernard Golseet al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 634, janvier-mars 2020, pp. 32-62.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Éducation, Contrôle, Enfant, Fatigue, Souffrance psychique, Frustration, Obsession, Apprentissage, Réussite scolaire, Enseignant, Anxiété, Technologie de l'information et de la communication, Confiance, Adolescent, Nourrisson, Stimulation, École, Éducation nouvelle, Pédagogie, Délinquance, Enfant de migrant, Famille, Usure professionnelle
Notre époque anxiogène, qui responsabilise énormément les individus, a vu émerger un profil de parents « experts », qui s’informent tous azimuts et surinvestissent l’éducation de leur enfant. Soucieux de bien faire, certains le stimulent à l’excès depuis sa naissance, d’autres le protègent le plus possible des émotions négatives ou le suivent à la trace, n’hésitant pas à l’équiper d’une balise GPS. Leur omniprésence auprès de lui finit par entraver sa prise d’autonomie et sa confiance en lui, avec des conséquences sur son développement, sa vie relationnelle et sa scolarité… Et les expose eux-mêmes au burn-out. Comment expliquer ces dérives, propres aux pays riches ? Et surtout, comment éviter d’en arriver là ? Ce numéro de L’école des parents analyse le phénomène de l’hyperparentalité avec l’aide de psychopédagogues, de sociologues, de psychologues et d’anthropologues, pour accompagner au mieux les parents et les inciter à « lâcher prise ».
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 3-23.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Filiation, Interaction, Récit de vie, Attachement, Adoption, Nourrisson
À partir de leur expérience dans la clinique de l’adoption internationale, les auteurs proposent de considérer la filiation de tous les enfants, quelle que soit la situation dans laquelle ils naissent et se développent, dans ses axes biologique, psychique, symbolique (ou légal), auxquels ils rajoutent un axe narratif jusque-là non conceptualisé. Ils en proposent une définition psychanalytique et phénoménologique et l’illustrent par des récits tirés de la vie psychique des bébés et des interactions précoces telles qu’elles se déroulent entre les bébés et ceux qui prennent soins d’eux et des fragments de psychothérapies en situation d’adoption internationale.
Article de Adèle Assous, Bernard Golse, Laurence Robel
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 423-458.
Mots clés : Enfance-Famille, Dysphasie, Trouble du langage, Psychologie du développement, Attachement, Séparation, Recherche
Les troubles dysphasiques, aussi appelés troubles spécifiques du langage, sont des troubles dans lesquels les modalités normales d’acquisition du langage oral sont altérées dès les premiers stades du développement. Ces troubles ont des incidences majeures sur le développement psychique et social de l’enfant. Les troubles du langage interrogent le moment précédant l’instauration du langage, celui des liens précoces qui se tissent, en prise d’emblée avec la séparation. Se parler correspond à se rapprocher tout en identifiant qu’il n’y a plus fusion. Nous aborderons les enjeux d’individuation et de séparation des troubles du langage via les représentations d’attachement. En effet, au regard de la revue de la littérature, il apparait pertinent d’étudier la problématique de la séparation dans la mise en récit. Ce fut l’objet de notre recherche, longitudinale et prospective, de la narrativité et des profils d’attachement de 47 enfants dysphasiques par la passation de la « Tâche des histoires d’attachement à compléter ».