Article de Bernard Golse
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 16-26.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Handicap-Situations de handicap, Ennui, Nourrisson, Autisme
L’ennui n’est pas la tristesse car la place de l’objet n’y est sans doute pas la même. L’ennui correspondrait à une déception en amont de l’objet liée à un « objet décevant » dont la fonction de miroir est insuffisante pour permettre au sujet d’instaurer ses fondements narcissiques. L’ennui du bébé autiste est-il alors pensable ? Après avoir rappelé les bases de l’accès à l’intersubjectivité et à la subjectivation via le processus de synchronisation polysensorielle, il apparaît que l’ennui du bébé autiste renverrait alors à une perception de la défaillance de l’objet quant à sa fonction de miroir alors même que l’objet n’est pas encore perçu et repéré comme tel par le futur sujet.
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