Article de Catherine Galopin
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 282, septembre 2021, pp. 64-71.
Mots clés : Travail social : Métiers, Vulnérabilité, Assistant de service social, Personne âgée, Étude de cas, Conditions de vie, Émotion, Confiance, Éthique
La fille d’une personne âgée dépendante, vivant une situation de précarité professionnelle et financière, donne une leçon à l’assistante sociale. Elle l’impressionne par sa capacité à mobiliser ses ressources intérieures et familiales pour trouver une solution qui corresponde à ses choix de vie. La professionnelle reste avec le sentiment diffus qu’elle a quelque chose à comprendre de cette expérience de terrain. Elle a l’intuition qu’une des clés de compréhension se trouve dans l’attention portée à ses émotions. En quoi leur conscientisation a-t-elle favorisé l’amorce d’un accompagnement social « éthique », qui vise à renforcer l’estime de soi d’une personne accueillie et qui, par ricochet, assouplit les tensions existant entre injonctions institutionnelles et déontologie professionnelle ?