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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Et si on apprenait autrement ?

Article de Alexandre Lacroix, Michel Eltchaninoff, Emmanuelle Rozier, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 172, septembre 2023, pp. 42-65.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Apprentissage, Acquisition des connaissances, Technologie numérique, Pensée, Lecture, Intelligence artificielle, Pédagogie, Savoir, Éducation, Dewey (John)

Qu’il s’agisse de découvrir la cuisine ou la meilleure manière de cultiver des tomates à travers des tutoriels en ligne, d’approfondir ses connaissances en diététique ou en musculation grâce à un podcast ou à un coach en salle de sport, ou tout simplement de manier une nouvelle technologie au travail, nous sommes appelés à apprendre tout au long de notre existence, dans des contextes non scolaires. Mais comment canaliser notre curiosité et nous orienter à une époque où, dans tous les domaines, la connaissance excède le temps disponible pour l’assimiler ? En explorant trois voies.
- D’abord, la voie de la pratique : des applications aux séances de méditation en passant par le Wwoofing, les moyens d’initiation se sont démultipliés, utilisant des principes que les philosophes du passé ont déjà mis en évidence, comme la « mimétique » chère à Aristote ou le contact direct avec le monde prôné par Jean-Jacques Rousseau.
-« Learning by doing », c’est en faisant qu’on apprend. Ce précepte simple est au cœur de la pédagogie
du philosophe pragmatiste américain John Dewey, que nous présente Emmanuelle Rozier.
- Ensuite, la voie de la pensée. Pionnier de la philosophie pour enfants, Matthew Lipman proposait de cultiver les « habiletés de pensée », comme la capacité à produire une analogie, un contre-exemple ou une déduction. Une piste qui donne le primat à la réflexion sur le savoir et que reprennent aujourd’hui les philosophes Samuel Nepton et Normand Baillargeon, ainsi que le psychologue Albert Moukheiber.
-Enfin, la voie de la technique. L’omniprésence des écrans invite à s’interroger sur l’avenir de la lecture profonde et de l’écriture manuelle. Ce que nous faisons en compagnie des neuroscientifiques Maryanne Wolf et Jean-Luc Velay, ainsi que de la romancière et « bibliothérapeute » Régine Detambel.
-Et maintenant, un peu de prospective : comment l’apprentissage va-t-il se métamorphoser au XXIe siècle ? L’arrivée de ChatGPT et des IA génératives doit-elle nous faire réviser nos méthodes ? Pour tenter d’imaginer le futur, la linguiste et informaticienne Justine Cassell dialogue avec le chercheur en sciences de l’éducation François Taddei.

Peut-on changer de logique ?

Article de Michel Eltchaninoff, Chantal Jaquet, Byung Chul Han, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 153, octobre 2021, pp. 40-60.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement, Changement social, Mobilité sociale, Stéréotype, Genre, Comportement, Déterminisme, Différence, Féminisme, Philosophie

Nous sommes entrés dans une ère de changement, c’est devenu évident depuis la pandémie : la liberté de circulation est limitée, la dynamique de la mondialisation grippée, les gouvernants ont balancé par-dessus bord le dogme de la rigueur budgétaire… Cela signifie-t-il que le monde est moins rigide et structuré qu’on ne le croyait ? Sans doute, encore nous faut-il prendre acte de ces bouleversements et opérer notre propre révolution intérieure. N’est-il pas temps pour nous de changer de manières de vivre et de penser ?
> Opérer ce changement, c’est d’abord se heurter à des obstacles sociaux. La philosophe Chantal Jaquet, qui a signé un bel essai sur les « transclasses », montre que nous ne sommes pas aussi déterminés que la sociologie le prétend parfois et que notre devenir est aussi affaire de « complexion » personnelle.
> En témoignent trois penseurs au parcours hors norme. Après avoir grandi en Corée du Sud et avoir fait des études de métallurgie, Byung-Chul Han est le premier à être parvenu, sans avoir l’allemand pour langue maternelle, à soutenir une thèse de doctorat de philosophie en Allemagne, avant de s’imposer comme une voix contemporaine originale. Jeanne Burgart Goutal, elle, a voyagé en Inde, sur les traces de l’écoféminisme, pour modifier sa vision du monde. Quant à l’anthropologue Emmanuel Grimaud, il réalise des expériences bizarres avec des robots. Leur point commun ? Le goût du moment où tout se décale…
> Fréquentant à la fois la pensée américaine contemporaine et les classiques tibétains et indiens, le philosophe Frédéric Nef nous propose une grande histoire critique de la logique occidentale depuis ses origines grecques. Et nous fait une proposition vertigineuse : et si l’on entrait dans le multivers, la métaphysique des mondes possibles ?
> La logique est-elle un outil de domination ? Est-ce aussi la grande affaire des hommes, tandis que les femmes ont toujours été ramenées à la sphère de l’émotion et de l’irrationnel, au rôle de « sorcières » ? Une enquête sur nos préjugés qui confronte les points de vue des philosophes Barbara Cassin, Michèle Le Dœuff et Gillian Russell.

Faut-il toujours viser l’utile ?

Article de Michel Eltchaninoff, Catherine Audard, Alexandre Lacroix, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 149, mai 2021, pp. 42-65.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Valeur, Bien-être, Motivation, Éthique, Plaisir, Décision, Passion, Sexualité

En ce moment, la vie sociale est appauvrie, nous manquons d’activités culturelles, les voyages sont empêchés. Et nous sentons à quel point une existence entièrement dévolue à des tâches essentielles – comme dormir, manger, travailler, s’occuper des enfants – peut devenir répétitive et pesante. Mais comment échapper au diktat de l’utile ? Comment ouvrir une fenêtre mentale dans un tel contexte ? Réponses dans ce dossier.
D’abord, en comprenant qu’il n’a pas fallu attendre la pandémie pour que nos existences soient soumises à la logique de l’utilité ! Bien au contraire, il existe un courant philosophique dominant dans le monde, mais encore méconnu en France, qui a préparé le terrain : c’est l’utilitarisme. C’est donc vers lui qu’il convient de se tourner pour mieux comprendre notre situation.
Et comme l’utilitarisme a une certaine richesse et est parcouru de contradictions internes et de grands dilemmes, nous nous sommes adressés à la philosophe Catherine Audard, spécialiste de ce courant, pour nous le présenter plus en détail.
Notre directeur de la rédaction Alexandre Lacroix vient de publier un essai, qui nous a donné envie de faire ce dossier, où il propose une maxime de vie pour entrer dans ce qu’il appelle le « post-utilitarisme » : il s’agit de se donner un idéal non négociable. Une proposition qu’il présente ici.
Dont acte : nous avons recueilli les témoignages de quatre personnes qui, tout au long de leur carrière, ont su faire preuve de pragmatisme mais sans rogner leur idéal de départ : François Crémieux, directeur général-adjoint de l’AP-HP, Étienne Rigal, juge spécialiste des affaires de surendettement, Damien Carême, qui a dû, comme maire de Grande-Synthe, faire face à une crise migratoire de grande ampleur, et Daniele Roppolo, chercheur en biologie.
Dans le domaine des mœurs, faut-il chercher à maximiser son plaisir ou se mettre en quête du grand amour ? Une alternative dont nous ont parlé le philosophe François De Smet ou encore le romancier Arthur Dreyfus, qui a traversé une phase d’addiction sexuelle.
Attention, débat exceptionnel : stars internationales, les philosophes Peter Singer et Michael Sandel croisent ici le fer. Le premier est l’utilitariste le plus connu au monde. Le second défend l’éthique des vertus chère à Aristote. Pour s’orienter dans la vie, faut-il bien calculer ou défendre des valeurs ? Le match est ouvert !