Article de Didier Dubasque
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 282, septembre 2021, pp. 28-36.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Vulnérabilité, Définition, Care, Éthique, Consentement, Responsabilité
Après avoir tenté de définir ce qu’est la fragilité, condition humaine propre à chacun, il est rappelé que la vulnérabilité qui s’y réfère est devenue une notion opérationnelle de l’action sociale. Fragilité et vulnérabilité sont des concepts qui nous invitent à penser une pratique de prendre soin de l’autre dans une vision plus large que la simple protection. Il nous faut pour cela penser nos pratiques professionnelles en nous appuyant sur les principes éthiques de responsabilité, de réalité et de précaution. Cependant, cela peut ne pas suffire, et les écueils sont bien présents. Un simple exemple de perte d’autonomie d’un sujet nous rappelle combien la pratique du recueil du consentement éclairé n’est pas exempte de risques. Il nous faut être en capacité de « se mettre à la place de l’autre ». C’est pourquoi la pratique du service social nous invite à la prudence avisée, à l’écoute et à la compréhension fine de ce que vivent celles et ceux qui voient leur fragilité les déposséder de leur propre vie.