Article de Olivier Douville
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 67, 2015, pp. 65-80.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Enfant des rues, Errance, Exclusion sociale, Parole, Enfance en danger
Définir les conditions d’un possible accompagnement médical et psychologique des mineurs en danger dans la rue suppose de prendre appui sur une clinique des circuits la parole, sur une observation des montages entre lieu et corps, et nécessite un travail préalable d’exploration des terrains dans une logique qui est celle de l’anthropologie de la cité. Nous refusons en ce sens toute lecture ethnopsychiatrique ou culturaliste de ce phénomène moderne et tentons de répondre à la question suivante : quelle vie psychique se met en péril mais se reprend aussi dans ces conduites d’errance extrême que nous allons ici présenter et étudier. Nous proposons alors la notion de « suradaptation paradoxale » qui rend compte de ces montages qu’opèrent les jeunes dans la rue entre parole, corps et relation à autrui. L’auteur montre en quoi cette notion est opérante pour la prise en charge de ces sujets souvent rebelles et vulnérables.
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