Article de Isabelle Lambotte, Véronique Delvenne, Lotta de Coster, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 617-627.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Enfant, Maladie, Psychologue, Hospitalisation
Le travail du psychologue de liaison avec l’enfant malade hospitalisé est de rendre possible un dégagement et une transformation des traumatismes psychiques potentiels, créés par le contexte de la maladie (annonce de diagnostics graves, séparation, douleurs, angoisses de mort, etc.), et de faciliter l’émergence du processus psychique d’appropriation subjective. Il s’agit d’inscrire le travail du clinicien dans une dimension transitionnelle à différents niveaux. D’abord, en accompagnant l’enfant, les parents, la fratrie, le soignant dans le cadre hospitalier, puis en installant les conditions « suffisamment bonnes » favorables à l’appropriation subjective de la maladie par l’enfant et son entourage, dans un travail de symbolisation, de contenance et de créativité.
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Article de Audrey Moureau, Véronique Delvenne
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 333-355.
Mots clés : Santé-Santé publique, Cerveau, Stress, Périnatalité, Enfant, Traumatisme, Attachement, Âge, Génétique, Enfant maltraité, Développement cognitif
Le développement affectif, relationnel mais aussi cognitif de l’enfant est lié de manière très précoce à la qualité des relations d’investissement et de sécurité de ses donneurs de soins. La période périnatale apparaît comme un moment de grande sensibilité du développement cérébral au stress, surtout s’il est chronique et associé à une sécrétion prolongée de cortisol, il est susceptible de laisser une trace neurobiologique pouvant influer sur la vie entière de l’individu. Des modifications de l’architecture du cerveau peuvent entraîner une altération du développement des fonctions intellectuelles et du développement physique (nanisme psychogène), des troubles du système de l’affectivité, des émotions et de la mémoire. Le stress toxique précoce peut provoquer une hyperréactivité ultérieure pour des stress mineurs avec des conséquences mentales et physiques qui persistent jusqu’à l’âge adulte. Le risque psychopathologique de dépression, d’anxiété, d’état de stress post-traumatique mais aussi de syndrome métabolique et de maladies cardio-vasculaires sera accru.
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