Article de Jacques Dayan
Paru dans la revue Spirale, n° 76, décembre 2015, pp. 15-83.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Neurobiologie, Cerveau, Psychologie du développement, Recherche, Cognition, Perception, Motricité, Comportement social, Développement sensoriel, Psychisme, Rythme, Pikler (Emmi)
Peut-on mieux comprendre les bébés, à partir de ce qui se passe dans leurs cerveaux ? Et si les dernières découvertes de la neurobiologie et de l’imagerie cérébrale nous permettaient de rendre nos enfants plus heureux ? Les neuroscientifiques ont clairement montré que le cerveau dispose d’une grande capacité́ d’adaptation aux demandes de son environnement : la plasticité́. Elle est une caractéristique fondamentale du cerveau tout au long de la vie, même s’il existe des périodes idéales ou « sensibles » durant lesquelles un apprentissage donné présentera une efficacité́ maximale. Alors si les tempêtes émotionnelles des tout-petits et leurs peurs irrationnelles (un bruit, le noir, une forme) sont en lien avec l’immaturité de leurs structures cérébrales, notamment celles situées dans le cortex orbitofrontal, comment les aider à apprivoiser et connaître leurs émotions ? Si les bienfaits du toucher lors d'un câlin génèrent la sécrétion d'ocytocine, l'hormone du bien-être, la bienveillance permet-elle à aux circuits cérébraux, qui vont de l’émotionnel au rationnel, de grandir ? Si le « système de motivation et de récompense » stimule la curiosité et active la sécrétion de dopamine, faut-il donc encourager plus souvent ses enfants ? Ce numéro sonde les cerveaux de nos petits bouts pour essayer de mieux comprendre la vie naissante et son développement.
Accès à la version en ligne