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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 3 sur un total de 3

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Risque et déviance en protection de l’enfance : une construction normative croisée

Article de Lionel Clariana

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 84, décembre 2023, pp. 43-56.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Norme, Maltraitance, Risque, Déviance

Dans le champ de la protection de l’enfance, la définition factuelle de la maltraitance fait globalement consensus. En revanche, déterminer le risque de danger revient à croiser deux référentiels normatifs mouvants – légal et social – et à retraduire des attendus sociétaux particuliers en autant d’indicateurs du bien-faire éducatif. Une logique avec ses enjeux propres qui définit de manière singulière le comportement éducatif déviant.

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Lutte contre la radicalisation des familles : la tentation sécuritaire du dispositif de protection de l’enfance

Article de Lionel Clariana

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 213-240.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Famille, Radicalisation, Religion, Prévention, Danger, Risque, Sécurité, Contrôle social, Norme sociale, Déviance

À un niveau interinstitutionnel, prévenir ou traiter la radicalisation islamiste violente des familles passe par l’association régulière du dispositif de protection de l’enfance à celui de répression. Conçus au départ pour traiter dans une perspective émancipatrice les situations de risque ou de danger pour un mineur, les outils « protection » peinent aujourd’hui à s’adapter aux spécificités de contrôle et de normalisation d’individus catégorisés à partir de leur pratique cultuelle, fût elle déviante, délinquante ou criminelle.
Pour remédier à cette difficulté, depuis 2014 et la lutte contre la « radicalisation », le législateur ne cesse d’adapter les mesures éducatives de protection à l’exceptionnalité des événements. Ce faisant, il opère un glissement des compétences des conseils départementaux, jusqu’alors chef de file en la matière, vers les services de l’État (PJJ, ARS, Éducation nationale). Il détourne ainsi les procédures de leur finalité première et assouplit à l’extrême le cadre des interventions pour les mettre au service exclusif du traitement de l’enfant dangereux avec sa famille.
Avec la « radicalisation », on assiste donc à une construction politico juridique strictement sécuritaire du champ de la protection en direction d’un public cible, moins soucieuse dans sa conception de l’intérêt et des besoins des individus que de la préservation d’un certain ordre social et public.

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Le risque de danger à l'épreuve de la "question musulmane"

Article de Lionel Clariana

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 58, juin 2017, pp. 25-35.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Risque, Religion, Islam, Communauté, Relation équipe éducative-famille, Famille en difficulté, Représentation sociale

Fruit de la confrontation des comportements parentaux aux normes imprécises d’un certain bien-faire éducatif, depuis 2007 l’évaluation du risque de danger mêle étroitement souci de protection de l’enfant et celui d’un certain ordre social et public. La religion musulmane, et les représentations qui lui sont associées (soumission, radicalisation violente, etc.) deviennent progressivement pour les professionnels de l’enfance un facteur supplémentaire de risque dans l’appréciation des comportements éducatifs. Ce sont certains éléments de cette construction socio-politique et interindividuelle que cet article se propose d’aborder.

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