Article de François Chobeaux
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 76, décembre 2021, pp. 135-140.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Exclusion sociale, SDF, Handicap, Institution, Non-recours, Invisibilité sociale, Accueil
Lorsque l’on parle des personnes à la rue on pense vite aux personnes les plus visibles, portant les stigmates de leur statut et/ou ayant adopté les codes vestimentaires et les comportements des diverses marginalités juvéniles. Les images du clochard ou celle du punk à chien sont ainsi très prégnantes. Pourtant, nombre de personnes vivant toute la journée, et parfois toute la nuit, dans la rue, ne présentent pas de signes de visibilité particuliers et sont alors ignorées du grand public, et parfois des intervenants sociaux trop focalisés sur les signes d’exclusion les plus apparents. Cette invisibilité existe également pour des services médicaux et sociaux qui ne connaissent pas ces publics discrets car ceux-ci ne les fréquentent pas, restant alors leurs inconnus. Les raisons de cette discrétion et de cette ignorance sont à explorer afin de mieux orienter les démarches d’action sociale et médicale de premier rang.
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