Article de Eléonore Meriem Armanet
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 52-64.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Religion, Islam, Femme, Lien social, Rite, Bruxelles
Plus que jamais présents en Europe, où les cercles coraniques puisent-ils leur succès ? Quelle est leur spécificité féminine ? Pour tenter de répondre à ces questions, l’article fait retour sur une enquête ethnographique de terrain menée dans la communauté maghrébine de Bruxelles à la fin des années deux mille. Elle se concentre sur quelques collectifs coraniques féminins situés dans deux territoires migratoires de la ville. L’auteure tente de montrer que l’Islam de diaspora à l’œuvre dans ces cercles ouvre un espace à la fois hospitalier et structurant, au sein d’une communauté féminine fragilisée dans sa capacité à transmettre et faire lien. Hybrides et novateurs, ces collectifs s’étayent sur une domestication inédite du Texte coranique, convoquant par ailleurs une appréhension du religieux traditionnellement ancrée dans le corps et la ritualité.
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